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·7 avril 2018

ENTRETIEN - Marlon : "À Nice, c'est la même idée de jeu qu'à Barcelone"

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Ce jeudi matin-là, Marlon Santos est le premier à se pointer au centre d'entraînement de l'OGC Nice. Sa bonne humeur sous le coude, le Brésilien salue toutes les personnes qu'il croise, parle et rit fort dans le hall d'entrée qui fait résonner sa voix portante. "Ah c'est avec vous que je parle après ?" nous lance-t-il à la vue de la caméra qui l'attend. L'entretien sera à son image, détendu, sincère et parfois amusant. Prêté pour deux années par le FC Barcelone, Marlon apprend à enchaîner les matches de haut niveau dans une équipe qui pratique un football qui lui ressemble. Engagé dans la course à l'Europe avec les Aiglons, le défenseur de 22 ans espère atteindre les objectifs pour poursuivre son apprentissage du haut niveau.

Depuis ce matin vous appelez "Papai" tous les gens que vous croisez. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Papai c’est une manière d’appeler les gens avec affection. J’aime avoir cette proximité avec les gens surtout que j’arrive tout juste. Je veux créer ce lien d’amitié avec les gens et m’adapter un peu plus chaque jour avec eux.


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Vous avez déjà la réputation de celui qui a toujours le sourire !

Je suis quelqu’un de joyeux, je suis heureux et j’espère que les gens aiment ma façon d’être. J’essaye toujours d’apporter de la joie pour qu’on puisse en profiter tous ensemble. La ville est extra et les gens aussi. Je suis vraiment content parce que c’est tout ce que j’espérais. L’OGC Nice est un club génial, je suis très bien intégré et j’espère pouvoir continuer à travailler et grandir ici.

On imagine donc que votre intégration s’est relativement bien passée.

Mon intégration au vestiaire s’est passée très naturellement parce tout le monde est très réceptif. Ils m’ont très bien accueilli. Il y a des joueurs sud-américains donc la communication a été facilitée. Je commence à parler un peu français. Ça n’a pas été compliqué de m’intégrer, je me suis rapidement adapté aux gens et à mes coéquipiers.

Qui sont vos principaux relais dans le vestiaire ?

J’ai l’habitude de dire que Dante et Walter (Benitez) sont mes frères. Je suis plus proche d’eux en raison de la langue mais j’ai aussi de très bonnes relations avec les Français. Ils m’aident à parler un peu mieux.

Votre relation avec Dante n’est elle pas d’autant plus spéciale que vous jouez ensemble en défense centrale ?

Dante m’aide beaucoup parce qu’il a une grande expérience, c’est quelqu’un de fantastique parce qu’il aime transmettre aux autres. Il me donne beaucoup de conseils et c’est pour ça que c’est très simple de jouer avec lui.

Que pensez-vous du niveau de la Ligue 1 ?

Le niveau de la Ligue 1 est très élevé, tout le monde le sait et c’est pour ça que je suis venu. C’est un niveau comme celui des championnats en Espagne, au Portugal, en Premier League ou en Allemagne. Je veux prendre de l’expérience pour être de mieux en mieux préparé.

Un jeune joueur du Barça qui arrive en Ligue 1, ce n'est pas commun… (Il coupe)

Ah oui c’est rare ? C’est vrai que les matches sont vraiment physiques, les défenseurs doivent être prêts pour ce genre d’oppositions intenses. Je suis venu pour la philosophie de jeu ici à Nice qui est la même idée que celle de Barcelone. Et la ville ressemble au Brésil ! Quand je suis arrivé, j’étais déjà adapté au football européen donc je n’ai pas eu de problème. J’avais aussi joué dans le championnat brésilien et ça m’a aidé. J’ai acquis de l’expérience à Barcelone donc je suis arrivé ici avec plus de maturité.

Et la philosophie de jeu niçoise ne vous a pas dépaysé.

En France tu récupères difficilement le ballon, tu le laisses. Mais certains clubs ont la même philosophie que Nice comme le PSG, Monaco ou Lyon qui aiment jouer avec le ballon. Je suis content que le coach en fasse partie parce que quand tu as le ballon tu as plus de chances de gagner le match. Mon style de jeu colle parfaitement avec l’animation du jeu de Nice. Je pense que Nice a de grandes perspectives pour arriver au top.

Quelles sont les différences au quotidien avec ce que vous connaissiez à Barcelone ?

En France les séances d’entraînement sont vraiment différentes de celles à Barcelone. Ici on fait plus attention au travail physique et moins à la technique. Mais notre coach lui travaille sur les deux aspects. À Barcelone j’ai appris une philosophie de jeu que je retrouve avec le coach.

Quelle est votre relation avec Lucien Favre ?

J’ai une bonne relation avec lui parce que c’est quelqu’un de très ouvert. Il aime faire apprendre les choses et donner des conseils. Tous les jours j’apprends des choses sur le plan technique avec lui. Et je m’adapte de plus en plus à la partie physique.

Vous êtes prêté pour deux ans à Nice, comment envisagez-vous votre avenir ?

Je dis toujours que je ne gère pas trop ma carrière. Je laisse ça à mon père et à mon agent. Je veux me concentrer sur ce que j’ai à faire ici, qualifier l’équipe pour la Coupe d’Europe, améliorer tout ce que je peux. Si je joue bien ici, les belles choses viendront automatiquement.

Vous semblez heureux ici, pourriez-vous rester ?

Oui c’est vrai je suis heureux ici. Cela dépend aussi d’autres choses mais je suis heureux ici.

Propos reccueillis par Julien Quelen, à Nice.