Entretien - Karim Masmoudi (Hyères FC) : "Aujourd’hui, la première place ne représente rien pour nous après la cinquième journée" | OneFootball

Entretien - Karim Masmoudi (Hyères FC) : "Aujourd’hui, la première place ne représente rien pour nous après la cinquième journée" | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Foot National

Foot National

·8 octobre 2023

Entretien - Karim Masmoudi (Hyères FC) : "Aujourd’hui, la première place ne représente rien pour nous après la cinquième journée"

Image de l'article :Entretien - Karim Masmoudi (Hyères FC) : "Aujourd’hui, la première place ne représente rien pour nous après la cinquième journée"

La saison de la confirmation pour le Hyères FC ? Après avoir donné les clés du camion à Karim Masmoudi, Mourad Boudjellal puis Nicolas Garrigues n’ont pu que constater les progrès effectués par leur formation. Invaincu après les cinq premières journées de la saison et logiquement en tête du Groupe A, le club du Var s’est également qualifié pour le cinquième tour de la Coupe de France. Pour autant, tout est encore à faire comme nous l’a longuement expliqué Karim Masmoudi. Entretien avec un jeune entraîneur de 36 ans au CV déjà bien étoffé.

Karim, première question, comment sens-tu cette nouvelle saison ?


Vidéos OneFootball


Je la sens passionnante et difficile, notamment avec cette réforme des championnats puisqu’un championnat à quatorze équipes en National 2, c’est inédit. Il y aura cinq descentes voire six pour une seule montée. Cela va être un championnat serré et passionnant. Il faudra être calme, patient et enchaîner les séries.

En ce début de saison, as-tu déjà ressenti une certaine tension ?

C’est le début de saison donc ça va pour le moment. L’année dernière, avec une poule de seize, on sentait qu’il y avait des tensions au fil des matchs. La tension se ressent surtout lors de la phase retour. Sur la phase aller, c’est plutôt de la découverte. Notamment cette année puisque la moitié de la poule a changé. Je pense que, sur la phase retour, cela sera plus tendu. Même le 4ème ou 5ème jouera le maintien.

Vous venez tout juste de vous imposer à Beaussetanne (1-5), vous vous déplacerez à Vence le 15 octobre prochain dans le cadre du 5ème tour de la Coupe de France, es-tu satisfait de ce tirage ? Et comment sens-tu le parcours de Hyères dans cette compétition ?

De ma petite expérience, un tirage n’est jamais bon ou mauvais. J’aime bien la Coupe de France car c’est la compétition des équipes amateurs. Je respecte toutes les équipes et j’aime beaucoup l’atmosphère qu’il y a dans ces matchs. On a joué contre une D2 le week-end dernier et j’ai bien aimé tout ce qui a entouré la rencontre. On respecte tous les adversaires. L’année dernière, on a vécu un 32ème de finale contre l’OM. Ça nous donne envie de revivre cette expérience. Si on doit sortir de cette compétition, que ce soit contre un club de Ligue 1 (sourire) !

Le N2 n’est pas un long fleuve tranquille mais vous êtes leader invaincu dans cette Poule A après cinq journées, on imagine que tu ressens une certaine fierté ?

Le travail récolté est le travail sur les deux années. On a mal commencé la saison dernière avant de bien terminer. Là, on est un peu dans la continuité de ce qu’on a fait en fin de saison. Oui, c’est une satisfaction sur les cinq premiers matchs. Mais on a déjà vu des clubs qui démarraient très fort et qui se sont écroulés. Aujourd’hui, la première place ne représente rien pour nous après la cinquième journée. On prend match après match. On fait abstraction du classement. Si on ne veut pas regarder le classement, il faut gagner nos matchs. C’est tout.

"Quand tu es dans un club comme Hyères, tu te dois de jouer les premiers rôles"

Jusqu’où peut aller l’effectif que tu as sous le coude selon toi ?

Je pense que si on peut aller jusqu’en 32ème de finale, en étant un club de National 2, c’est très bien. Ce serait bien que les clubs de N2 soient dans cette Coupe de France au moins jusqu’en janvier. Ça permettra de garder le rythme de la compétition avec la modification du calendrier. Après, c’est sûr que ça peut laisser des plumes pour le championnat. Si on peut aller plus loin que ces 32èmes de finale, c’est sûr que ça serait extraordinaire. Mais ce n’est pas forcément ma priorité.

Quels sont les objectifs fixés par ta direction en fin de saison ?

Quand tu es dans un club comme Hyères,  tu te dois de jouer les premiers rôles. Il faut être le plus haut possible même si on n’aime pas le dire haut et fort. On joue un championnat pour le gagner. Après, dans ce championnat-là, il faut d’abord prendre les points pour se maintenir et ensuite, si on est encore dans la course pour la montée au mois de mars, on la jouera à fond. Si on termine deuxième ou troisième, ce sera tout de même un très bon championnat, mais on sera déçu. Tout notre groupe a des ambitions élevées mais il faut garder la tête froide pour réussir une très belle saison. Les entraîneurs font souvent dans la langue de bois… Moi, avec l’équipe que j’ai et le recrutement que j’ai eu, j’ai envie de dire que j’ai envie de jouer la montée.

À la découverte de Karim Masmoudi

C’est désormais ta deuxième saison à Hyères, qu’est ce qui t’as le plus marqué depuis ton arrivée ?

Ce que j’ai aimé c’est que je suis arrivé avec un projet et on m’a laissé deux ans. Mourad Boudjellal et Nicolas Garrigues m’ont laissé carte blanche dans le travail et ça, c’est important pour n’importe quel entraîneur. Ils me font entièrement confiance et je pense que je leur rendrais sur le terrain et les résultats. La relation président - entraîneur est indispensable dans un projet.

Tu as donc une relation particulière avec ta direction ?

Mourad Boudjellal est venu me chercher alors que j’entraînais au Sporting Club de Toulon. Il avait une cinquantaine de CV d’entraîneurs de renoms mais il a choisi Karim Masmoudi. Et ça, j’ai envie de lui rendre. Il m’a donné cette chance de prouver que j’étais digne. Donc je vais lui rendre. Et tu as désormais Nicolas Garrigues qui a pris le relais. Dans la continuité, il m’a démontré toute la confiance qu’il me portait. J’entretiens également une très bonne relation avec lui et j’espère que cela nous emmènera loin.

Après avoir été adjoint en Algérie, en Égypte et au Maroc chez des géants africains, tu as décidé de rejoindre la sélection mauritanienne en tant qu’adjoint, qu’est ce que cela t’as apporté ?

À travers toutes ces expériences, j’ai côtoyé des entraîneurs renommés. Ils m’ont permis d’augmenter ma compétence au niveau pratique. J’ai travaillé avec des entraîneurs de nombreuses nationalités. Le panel des compétences des coachs que j’ai pu accompagner m’ont permis de me construire en tant qu’entraîneur. J’ai eu la chance de commencer tôt en tant qu’adjoint. J’ai gagné des années à travailler à l’étranger et à côtoyer de superbes entraîneurs. J’ai pioché parmi leurs qualités pour mettre en place ma méthode.

Quelle est cette méthode Masmoudi du coup ?

On est une équipe joueuse ! Après, en National 2, il faut être équilibré entre le jeu et le bloc équipe. Un bloc équipe compact, très bon défensivement, mais il faut aussi jouer et prendre du plaisir. C’est du football hein !

Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.

À propos de Publisher