Stats Perform
·8 mars 2019
In partnership with
Yahoo sportsStats Perform
·8 mars 2019
La vérité d'une saison est rarement celle de la suivante. Pour Dimitri Foulquier, la règle s'est confirmée. Freiné par les blessures ces dernières années, le latéral droit de 25 ans enchaîne les matches depuis son retour en Liga. Avec Getafe, quatrième du championnat, l'ancien Strasbourgeois s'est refait une santé. Il réalise une saison prometteuse et affiche clairement ses ambitions pour l'équipe de France malgré la concurrence à son poste.
Dimitri Foulquier : Je ne m'y attendais pas forcément, même si Getafe n'avait terminé qu'à deux points de l'Europe la saison dernière. Je suis arrivé dans une bonne équipe, avec de bons joueurs et beaucoup d'ambition. Je suis content de ne pas être blessé parce que je savais que j'étais en capacité de faire de bonnes choses. Ces dernières années, j'ai toujours eu une blessure qui m'a privé d'une partie de la saison. Aujourd'hui, je m'exprime pleinement.
Il n'y a pas eu de changement. Ces trois dernières saisons, j'ai eu trois blessures. Une fracture du 5e métatarse. Une désinsertion du quadriceps. Et ma blessure à Strasbourg où j'ai payé une mauvaise préparation à la suite d'un mercato agité. Cette saison, j'ai eu la chance de bien me préparer. Je me suis préparé avant-même la reprise avec Watford, et musculairement j'étais plus que près.
Ça ne m'a pas posé de problème. Je joue d'abord pour le collectif et je suis content d'être dans le onze. Cette saison, j'ai joué arrière droit, arrière gauche. J'ai même joué défenseur central. Je suis polyvalent et j'essaie d'apporter à l'équipe, peu importe le poste.
Si je joue à Getafe, c'est que je dois avoir les qualités qui correspondent au jeu de l'équipe. En revanche, le fait qu'on joue bien ou mal, ce n'est pas très objectif. Chacun a son idée là-dessus. Est-ce que le beau jeu c'est avoir 70% de possession ? Est-ce que c'est le fait de tirer vingt fois au but ou faut-il simplement gagner les matches ? Il est important de définir le beau jeu avant de savoir si oui on non on joue bien au football.
Je suis prêté sans option d'achat. Comme je l'ai toujours dit, je ne me prends pas la tête. J'ai toujours voulu être footballeur, je vis mon rêve. J'ai pour objectif de bien finir la saison et à partir du mois de mai on aura le temps de réfléchir à la saison prochaine. Je veux avoir le choix, et en faisant une bonne saison normalement on a toujours le choix.
Je ne vais pas dire que je mérite d'être appelé en équipe de France. Il y a beaucoup de très bons joueurs et les trois candidats que vous m'avez cités en font partie, mais je ne pense pas avoir grand chose à leur envier. Aujourd'hui, je reste un arrière droit capable d'être performant. Je joue dans un championnat compétitif, je fais une bonne saison, l'équipe est bien placée. Si on m'appelle, je serais très heureux d'y aller.
C'est sûr que c'est un atout. Cette saison, j'ai été performant à plusieurs postes. Quand on me voit jouer, on n'a peut-être pas des étoiles plein les yeux, mais je travaille pour aider l'équipe. Je suis plutôt dans la fiabilité que dans le talent pur et il faut de tout pour faire une bonne équipe. Ce serait un rêve d'aller en équipe de France. C'est le rêve de tout Français. Mais je ne suis pas obnubilé par ça, je profite au maximum de cette belle saison.
J'ai gardé contact avec certains d'entre-eux, d'autres un peu moins. Avec Sam Umtiti, par exemple, on ne se parle pas forcément beaucoup, mais on est parfois en contact. Il y avait une bonne entente dans l'équipe et ce qu'on a vécu restera à jamais grâvé dans nos mémoires.
Si j'ai accepté ce challenge, c'est aussi parce que ça ne m'empêche pas de pouvoir être appelé en équipe de France. J'ai grandi en Guadeloupe, c'est mon île. Quand ils m'ont appelé, j'ai dit oui et ça m'a fait très plaisir de porter ce maillot.
Propos recueillis par Benjamin Quarez