Entretien avec Julien Célestine, belle découverte de L2 en 2021 | OneFootball

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Romain Welter·13 février 2021

Entretien avec Julien Célestine, belle découverte de L2 en 2021

Image de l'article :Entretien avec Julien Célestine, belle découverte de L2 en 2021

Arrivé à Rodez début 2021, le défenseur Julien Célestine réussit des débuts remarqués avec déjà 2 nominations dans l’équipe-type de la journée de Ligue 2 par France Football en seulement 5 matchs. Il nous raconte son parcours entre sa formation semée d’embûches en France, un passage par la Belgique entre Charleroi et la 3e division, l’explosion en Lettonie et le retour réussi en France. Une histoire de portes qui se ferment puis s’ouvrent, de résilience, de confiance en soi et de travail.

LA FORMATION EN FRANCE (jusqu’en 2016)

De Grenoble à Bastia…


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« Je suis originaire de Grenoble. J’ai fait ma préformation au GF38 mais c’était l’époque où l’équipe fanion a été reléguée en CFA2 et il y a eu quelques problèmes. Je suis donc parti à Echirolles, un club de la région. Et là, le SC Bastia est venu me chercher. Je suis resté deux ans avec mon frère (jumeau avec qui il a joué pendant des années). On évoluait en U17 Nationaux, on vivait en Corse mais c’était un peu compliqué pour diverses raisons. »

Une première décision forte…

« On avait une belle équipe mais les jeunes à Bastia avaient du mal à monter dans le groupe professionnel. J’ai senti que ce serait compliqué pour moi là-bas. A l’époque, je n’avais pas d’agent et j’ai décidé de leur dire que je ne voulais pas rester, même si je jouais régulièrement. Et je suis parti à Béziers. »

Du rêve au cauchemar à Béziers mais des portes s’ouvrent…

« A Béziers, j’étais capitaine en U19 nationaux alors que je n’étais que U18. Cela se passait super bien et je jouais parfois avec la CFA qui allait monter en National. Mais en décembre, nous avons été exclus du championnat U19 à cause de licences non homologuées et de certains joueurs qui étaient alignés alors qu’ils étaient suspendus… Nous n‘étions au courant de rien mais la direction de Béziers avait fait n’importe quoi. Du coup, pendant cinq mois, je me suis retrouvé dans la m*rde. On n’avait plus d’entraînement collectif. Tous les joueurs se sont retrouvés sans rien. J’étais encore avec mon frère là-bas. On s’est entraînés très dur tous les deux pendant quatre mois juste pour garder la forme…. A cette époque, Jean-Luc Sassus (ancien international passé par Toulouse, Cannes, le PSG et l’OL) était mon agent. J’avais quand même fait des gros matchs avec Béziers donc quelques très bons clubs étaient intéressés comme Toulouse, Montpellier, l’OM, Cannes… Toute la poule sud en fait. Et aussi Auxerre. Finalement j’ai opté pour Toulouse. Je vais là-bas alors que mon frère signe à Auxerre. »

Une histoire de contrat…

« A Toulouse, cela s’est bien passé au début. J’ai effectué un essai concluant. Mais au moment d’aller signer, mon agent Jean-Luc Sassus a subi une crise cardiaque. Paix à son âme. Je me suis retrouvé sans agent pour signer. J’avais refusé Montpellier, l’OM, etc. Et finalement je n’ai pas signé le contrat que je voulais entre guillemets. »

Une saison sans plus à Toulouse…

« J’ai joué un an là-bas, j’y ai croisé de bons joueurs comme Clément Michelin, Mathieu Cafaro, Quentin Boisgard, Issa Diop, Alban Lafont, Kelvin Amian, Hakim El Mokkedem, Loic Bessilé et j’en passe pas. Je m’entraînais parfois avec les pros mais les portes semblaient un peu fermées malgré tout. J’ai un fort caractère donc quand les portes sont fermées, cela ne me plait pas. Rester pour jouer en CFA2, ça ne m’intéressait pas. Je voulais le monde pro, c’était comme ça dans ma tête. Du coup, j’ai décidé d’aller faire un essai à Charleroi qui me suivait. »

LES PREMIERS PAS PROS EN BELGIQUE (2016-2020)

Charleroi le laisse sur sa faim…

« A l’entraînement à Charleroi, je sentais que j’avais clairement le niveau. Même mes coéquipiers le disaient. Tout le monde s’attendait à ce que je joue parce que j’allais apporter quelque chose au groupe mais on avait un coach qui avait sa défense bien établie… J’ai fait plein de bancs mais être tous les week-ends sur le banc sans jouer, cela devient vite pesant. »

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Le choix du temps de jeu en D3 belge…

« A la fin de mon contrat avec Charleroi, je pensais quand même trouver une D2 en Belgique mais les portes étaient fermées. J’ai eu quelques opportunités en France, en Suisse mais rien de chaud. Un agent m’a alors appelé via une connaissance pour me proposer une D3 belge qui jouait la montée. Mais ça ne m’emballait pas. Honnêtement, dans ma tête, je me disais « D3 belge, c’est quoi ça ? » Finalement, les dirigeants du club (RWD Molenbeek) m’ont expliqué qu’il y avait un match de gala contre Anderlecht quelques jours plus tard et que je pouvais venir voir l’équipe. J’y suis allé et j’ai vu un beau stade avec des supporters vraiment (il sourit)… Je pense que ce sont les meilleurs de Belgique. Aujourd’hui, le club est en D2 mais c’est un club qui a un vrai passé en D1. Donc finalement je me suis motivé et j’ai signé. J’ai joué, j’ai fait mes matchs et c’était une bonne expérience. Cependant, à un moment j’ai été suspendu et j’ai eu quelques différends avec le président. »

Une nouvelle étape en D3 belge puis l’offre de l’Est…

« Après Molenbeek, j’ai eu quelques offres à droite, à gauche mais rien ne m’enchantait vraiment alors j’ai rejoint Visé la saison suivante, un autre club de D3 belge. J’ai été performant et même capitaine à plusieurs reprises. Et au mois de décembre, un club letton m’a contacté. Je me suis posé des questions mais les dirigeants de Valmiera m’ont expliqué leur projet et je suis allé voir sur place. Tout était cohérent et puis il y avait une chance de jouer la Coupe d’Europe (Europa League). Du coup, j’ai expliqué à mon club belge que je souhaitais partir. Les dirigeants ne voulaient pas me libérer mais le club letton a finalement payé un transfert. »

L’EXPLOSION EN LETTONIE (2020)

L’adaptation au quotidien dans un pays non francophone…

« C’était un peu compliqué mais je suis un mec qui s’adapte vite. Après, tout le monde sait quel type d’anglais on apprend à l’école en France. Mais j’ai pris des cours et à force de parler tous les jours, je me débrouillais bien au bout d’un mois. »

Une culture différente sur bien des plans…

« Cela a été assez simple de s’intégrer dans l’équipe de Valmiera. Il y avait pas mal d’étrangers. Mais en Lettonie, c’est une autre culture, les gens sont assez froids. Au début, j’étais tout seul. Ma femme n’était pas avec moi. C’était assez dur mais j’étais prêt. Ensuite, le début du championnat a été repoussé à cause du Covid-19 donc je me demandais ce que j’allais faire. Je m’entraînais comme un fou parce que notre entraîneur (Tamaz Pertia) était un bon coach mais très exigeant. C’était des entraînements de malade, ça courait, c’était vraiment dur. C’était une autre culture. Et en plus, il faisait très froid. »

Le bilan d’une belle saison avec le spectre du Covid-19…

« Je suis arrivé quand l’équipe était en stage en Turquie. Je les ai rejoint fin janvier et on a préparé la saison deux mois là-bas mais ensuite il y a eu le Covid. Le championnat a pris beaucoup de retard et on a même craint qu’il n’y ait pas de championnat. Finalement, on a attaqué au mois de juin et on a joué tous les 3 jours pour compenser le retard. J’étais en pleine forme, vraiment bon sur le terrain. J’ai même été capitaine. J’étais un leader du groupe. Même si j’étais à l’étranger, j’ai imposé mes qualités et mon caractère. Finalement, on a réussi une belle saison, on a terminé troisièmes en Virsliga et on a disputé une demi en coupe nationale. »

Le beau souvenir européen (tour préliminaire d’Europa League face au Lech Poznan)…

« On avait une pression différente pour l’Europa League. On s’était bien préparés. C’était un beau stade, on était prêts et on a fait un bon match. Je crois qu’il y avait 0-0 à la 70è minute mais on a craqué vers la fin et on a pris plusieurs buts (défaite 3-0). Mais la presse m’avait élu homme du match côté Valmiera. D’ailleurs, le Lech Poznan était intéressé par mon profil après ce match et me suit toujours. C’était une belle expérience, un match européen. »

L’exemple Tolu Arokodare, ex-coéquipier qui a quitté Valmiera pour la Bundesliga en juin 2020…

« C’est mon ami, on est toujours en contact. Quand on a vu qu’il signait en Bundesliga, ça a donné confiance aux leaders de l’équipe à Valmiera. On était très contents pour lui. Il avait beaucoup d’offres  (Anderlecht, Slavia Prague, club suisse…) parce qu’il est jeune et il avait marqué beaucoup de buts en Virsliga. En réalité, quand tu es bon dans un championnat de première division, tu es exposé et tu peux trouver des choses intéressantes. »

La perspective d’un retour en France…

« A la fin de la saison avec Valmiera, il me restait deux ans et demi de contrat. J’ai eu pas mal d’opportunités : rester en Lettonie avec ce club ou rejoindre le champion (Riga FC), ou bien même aller en Ukraine, au Kazakhstan voire en Russie. Mais finalement j’ai reçu un appel de Rodez. J’ai regardé le classement de Ligue 2, c’était un peu chaud (Rodez a longtemps été dans la zone de relégation) mais je connaissais la L2, je la regardais sur ma télé en Lettonie. Je savais qu’il y avait de la qualité à Rodez. Et puis le classement ne veut rien dire en Ligue 2 : tu gagnes 3 matches, t’es devant, tu en perds 3, tu es au fond. »

LE RETOUR EN FRANCE (2021)

La confiance montrée par Rodez et un coup de fil important…

« Si un club te recrute en janvier et investit, ça te donne confiance direct. J’ai eu une discussion avec le coach Laurent Peyrelade. Quand le coach t’appelle, c’est différent. Tous les entraîneurs ne prennent pas le temps d’appeler un joueur. J’ai bien échangé avec lui et j’ai fait la reprise à Rodez. »

Un retour vécu comme une revanche…

« La France m’avait fermé ses portes mais j’ai une belle opportunité. Je me suis dit que j’allais revenir et montrer mes qualités. Et aujourd’hui, je suis à Rodez et je suis content. »

La transition Virsliga (championnat letton) – Ligue 2…

« Je savais que j’avais le niveau Ligue 2 depuis un long moment donc je suis arrivé avec une grande confiance et de l’humilité. Je ne suis pas surpris que cela se passe assez bien. »

Les premiers pas dans le vestiaire à Rodez et les plaisirs du retour en France…

« Certains joueurs me connaissaient d’avant. Mais bien entendu, tout le monde était curieux et m’a demandé comment c’était en Lettonie. J’ai expliqué que c’était un championnat physique. Tout le monde ne peut pas jouer là-bas. Quand tu es étranger, tu dois être meilleur que les joueurs locaux. Et puis être seul à l’étranger, ce n’est pas évident. C’est vraiment complètement différent de la France. En France, c’est un cadre de vie où tout est bien, carré. Là-bas, c’est un autre mode de vie donc il faut être très fort dans sa tête. »

S’imposer dans un nouveau club…

« J’ai senti que j’avais directement mes cartes à jouer à Rodez. Je suis resté moi-même. J’ai apporté de la grinta et du caractère même s’il y en avait déjà. Il y avait des joueurs qui apportaient un plus au niveau détermination mais il en manquait peut-être d’autres. »

Ses premiers matches…

« J’ai été titulaire directement. J’ai fait deux entraînements et j’ai été lancé dans le bain contre Niort. Depuis cinq matches, je joue même si j’ai eu une légère blessure. Je suis content, notre bilan est de 3 victoires et 2 nuls, la plus belle série de Ligue 2. Ca fait 10-11 matches que nous sommes invaincus. Je suis arrivé et j’ai pu apporter mes qualités et mon caractère. Tout le monde est content. »

Travailler les automatismes et déceler la force cachée de Rodez…

« Ici à Rodez, on est bien notamment en défense. On travaille bien à l’entraînement et le coach nous fait jouer en 352. J’avais déjà joué dans ce système en Belgique donc c’est plus facile pour moi de m’adapter. On a de bons automatismes avec les autres défenseurs. On communique, on se comprend, on se regarde beaucoup notamment à l’entraînement. Cela vient tout seul et j’espère que cela va être de mieux en mieux dans les semaines à venir. Cela ne fait qu’un mois que je suis là, la défense a beaucoup changé et il y a encore des repères à prendre. En Lettonie, on parlait tous une langue différente même si le langage du football, on l’a tous. Là c’est beaucoup plus facile. Surtout que j’ai déjà côtoyé notre gardien Lionel (M’Pasi N’Zau) à Toulouse, qui a également eu un parcours assez rude. Il y a beaucoup de mecs dans l’équipe qui ont eu des parcours atypiques et je pense que c’est aussi ce qui fait notre force. »

Ses deux nominations dans l’équipe-type de Ligue 2 par France Football…

« Ca fait toujours plaisir. C’est symbolique. Moi je veux surtout gagner des matches et faire mon clean sheet. Quand cela arrive, je suis satisfait. Après je suis perfectionniste. Si je suis dans l’équipe-type, c’est bien mais je vais bosser encore plus dur pour tout arracher le week-end d’après. »

Les supporters à Rodez et le Covid-19…

« A Rodez, je reçois beaucoup de messages sur les réseaux sociaux, des encouragements. Mais on attend que les stades soient ouverts à nouveau. Cela commence à me manquer tout ça. Ca commence à être long. Après quand on rentre sur le terrain, qu’il y ait du bruit ou pas, on est dans notre bulle. Je fais mon match quoi qu’il en soit mais je suis meilleur avec des supporters. »

LE BILAN

Son état d’esprit après ces quelques années de carrière…

« Je n’oublie pas comment j’ai galéré et aujourd’hui je veux monter. Je suis revanchard. On ne m’a rien donné. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est uniquement grâce à moi parce qu’on ne m’a pas fait de cadeau. Mais dans chaque expérience, tu apprends. Au final, j’ai vu que ce n’était pas forcément les meilleurs qui réussissent mais ceux qui ne lâchent pas sur la durée. Si les gens avec qui j’ai joué me voient aujourd’hui dans l’équipe-type de France Football, c’est symbolique. Mais ils me voient en Ligue 2 et ils se disent « ah lui il a pas lâché » parce que franchement cela a été très dur. »

Les moments compliqués au cours de sa carrière…

« J’ai tout le temps reçu des salaires assez convenables. Je n’ai jamais eu besoin d’un autre travail à côté. Mais à Béziers, c’était très compliqué. Tu te retrouves seul, sans rien. Quand nous avons été radiés du championnat, tout le monde est rentré chez soi et nous sommes restés là-bas. On vivait dans des conditions très difficiles avec mon frère. On s’est serrés les coudes. Même quand j’étais en D3 belge, je voyais mes copains, avec qui j’avais été formé et qui n’étaient pas vraiment plus forts, évoluer en Ligue 1. Le week-end, tu es à la maison, tu les regardes à la télé et tu te dis « ton tour va venir Julien, sois patient ». Dans ma tête, je savais que ma chance allait arriver. Je bossais tous les jours et finalement quand les opportunités sont là, il faut les saisir. »

Le meilleur souvenir de son parcours…

« Le match d’Europa League, c’est mon meilleur souvenir. Malgré la défaite, ça reste un gros match. Quand tu rentres sur la pelouse (il sourit)… même si c’était à huis clos. D’ailleurs, on m’a dit que cela aurait été incroyable avec un stade plein là-bas en Pologne mais bon… »

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Sa plus grande force…

« J’ai un mental d’acier. Tu dois affronter les difficultés et à chaque fois tu en ressors grandi. Quand il y a des épreuves devant moi, je sais que je vais y arriver parce qu’encore une fois je reviens de loin. »

La part de chance…

« Quand tu rentres dans un centre de formation, tu te dis que tu vas signer professionnel avec ce club. On veut tous jouer en Ligue 1 directement. Donc honnêtement je ne m’attendais pas à faire ce parcours. Mais Ghislain Printant, qui était directeur du centre de formation à Bastia, a dit qu’il n’avait jamais vu des mecs avec un mental comme mon frère et moi. Aujourd’hui, ces personnes reviennent vers moi et ça ne les surprend pas que je sois là. Le mental et les qualités, je les avais. Il suffit juste d’avoir une porte qui s’ouvre, une part de chance… C’est important dans le milieu, tout le monde ne l’a pas. Mais quand tu travailles dur, les gens le voient et quand tu ne lâches pas, il y a des clubs qui font appel à toi. »

La chance, les galères et l’abnégation…

« Après c’est aussi à chacun de la provoquer. Je parle de chance mais cette chance, je la provoque depuis des années. Au moindre échec, si tu baisses les bras, c’est aussi de ta faute. J’ai croisé des mecs hyper talentueux mais aujourd’hui, soit ils ont arrêté le football, soit ils sont en train de galérer. Au final, le centre de formation, c’est aussi cruel. On ne te prépare pas à l’échec. Tu es dans ta bulle, tu dois être prêt si tu ne signes pas pro ou si tu signes pro mais que tu ne joues pas. Bien entendu, tu vas galérer un peu mais c’est là que tu dois être fort mentalement. Et beaucoup baissent les bras à la première difficulté. Ce n’est pas simple mais c’est ce qu’il faut éviter si tu veux devenir professionnel. »

Le soutien de la famille…

« Ma famille et ma femme m’ont soutenu. Ca donne de la force, on a besoin de ça. Mais au final, tu es seul sur le terrain, à l’entraînement, c’est à toi de te donner les moyens d’y arriver. »

Des nouvelles de son frère…

« Mon frère devait signer professionnel pour deux saisons dans une belle équipe de D1 slovaque. Il avait le contrat sous les mains mais des Allemands ont repris le club à la dernière minute et ils ont décidé de ne faire que du business avec des Allemands. Donc cela ne s’est pas fait. Il s’entraîne dur et il va trouver quelque chose. C’est un très bon 9 avec de grosses qualités, il faut qu’on lui donne sa chance. »

Ses axes de progression…

« Je pense que je peux marquer plus de buts de la tête parce que les défenseurs aujourd’hui doivent marquer. Cela peut m’ouvrir des portes. Mais je peux m’améliorer dans tous les domaines, je suis jeune encore (23 ans). »

Son duel avec l’avant-centre adverse…

« C’est simple, je veux gagner tous les duels. C’est un match dans le match. Mais il n’y a pas qu’un joueur à gérer bien entendu. Après quand je rentre sur le terrain, c’est clair que ça va être compliqué pour l’attaquant adverse. »

Son intégration dans les différents vestiaires…

« Je m’impose sur le terrain et ensuite quand j’ai quelque chose à dire, je le dis sans problème. Je travaille dur, très dur à côté. Je travaille sans doute plus que les autres depuis des années. Mais je savais que j’allais être récompensé même si cela a pris du temps. Beaucoup de portes se sont fermées à un moment. Des clubs ne me calculaient plus mais aujourd’hui, à force de volonté et de travail, c’est différent. »

Ses ambitions…

« J’ai 23 ans, je suis là pour aider le club et réussir notre mission. Mais j’irai là où je dois aller selon mon mérite. Aujourd’hui, je suis exposé. Les clubs regardent la Ligue 2 et si je suis bon, j’aurais ce que je veux. Mes ambitions sont grandes. Depuis que je suis tout petit, je veux jouer au plus haut niveau. J’ai des rêves et je compte bien les réaliser. Aujourd’hui, rien ne me fait peur. Je n’ai jamais craint personne sur le terrain. Bien entendu, certains rigolaient quand j’étais en D3 belge mais aujourd’hui, ils voient que c’est possible. »

Son prochain objectif…

« J’ai de grandes ambitions. Si demain une Ligue 1 me propose un projet non pas comme un deuxième ou troisième choix, il faudra voir. Une Ligue 1, ça reste une Ligue 1. Quand tu es jeune, tu rêves de ça. »

Crédits photos : Iconsport et compte Twitter du Rodez Aveyron Foot