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·23 août 2024

En revenant à l’OL, Mikautadze "n’a pas choisi la solution de facilité"

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Ce samedi, l’OL et Monaco se font face pour la deuxième journée de Ligue 1. Les deux clubs se sont déjà affrontés sur le marché des transferts avec le dossier Georges Mikautadze. Un rendez-vous particulier donc pour le Géorgien qui va en plus connaitre sa première à domicile, lui l’enfant de Gerland.

Il aurait pu aborder cette confrontation avec un poids en moins : celui d’avoir déjà ouvert son compteur but et donc de ne plus être à la recherche de cet objectif qui occupe jour et nuit les pensées d’un attaquant. Malheureusement, Georges Mikautadze a failli dans un exercice qu’il maîtrise pourtant à merveille : celui des tirs au but transformés. Cet échec a empêché l’OL de croire à une nouvelle remontée au score en Ligue 1, mais le Géorgien est loin d’être le coupable numéro 1 de la défaillance lyonnaise à Rennes, il y a une semaine. Forcément, ce raté a dû trotter dans la tête de l’attaquant durant les jours suivants, mais les occasions de se rattraper seront nombreuses et la première se tient ce samedi face à Monaco.

Un adversaire tout sauf anodin puisque pendant longtemps durant l’été, le club de la Principauté a semblé tenir la corde pour s’attacher les services de l’ancien Messin. C’était avant que Mikautadze ne fasse le choix du cœur et n’accepte les conditions de l’OL. "J’avais toujours l’OL dans un coin de ma tête, avait confié le numéro 69 au pool de médias, dont Olympique-et-Lyonnais, présents à Divonne-les-Bains, début août. Quand j’ai entendu cet intérêt, j’ai dit à mes agents que je préférais Lyon à n’importe quel club."


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Vulliez : "En 2015, la décision de ne pas le conserver était logique"

À Monaco, certains l’ont encore un peu mauvaise, mais à Lyon, l’excitation a tout de suite été au rendez-vous. La venue de l’attaquant était désirée par de nombreux supporters et forcément, l’histoire est belle. Neuf ans après s’être vu montrer la porte de la sortie de l’Académie, Georges Mikautadze revient avec un tout autre statut. Celui de l’un des buteurs les plus prolifiques en France ces dernières saisons et surtout de co-meilleur buteur de l’Euro 2024 avec la Géorgie.

On est donc loin des doutes qui avaient entraîné sa non-conservation au centre de formation à seulement quinze ans, au contraire de ses compères Maxence Caqueret ou Amine Gouiri. "Aujourd’hui, forcément, on peut se dire que la décision n’était pas la bonne, mais il faut remettre dans le contexte de l’époque. Georges avait déjà des qualités techniques, mais était encore un peu immature dans son jeu et il était derrière Amine. Il y avait aussi clairement un déficit morphologique, note Jean-François Vulliez alors directeur de l’Académie en 2015. Heureusement pour lui, il s’est développé et a prouvé qu’il pouvait jouer au plus haut niveau."

Neuf ans après, c’est donc par la grande porte que le natif de Gerland revient dans son club de cœur. Hasard du destin, c’est donc contre Monaco que Mikautadze va faire ses débuts à domicile, ce samedi au Parc OL. Un moment rempli d’émotion comme l’a été sa première officielle sous le maillot lyonnais dimanche dernier à Rennes.

Avec Fekir, Mikautadze a eu un exemple de réussite à Saint-Priest

Lui qui est passé par l’AS Saint-Priest pendant deux saisons avant de retrouver un club professionnel avec le FC Metz n’a clairement pas suivi le chemin le plus linéaire pour atteindre son objectif d’être professionnel. Mais pour Samir Ghemmazi, son ancien coach à l’ASSP aujourd’hui recruteur à l’OL, c’est aussi ce parcours semé d’embuches avec notamment un prêt à Seraing en Belgique qui ont forgé le caractère déjà bien trempé du Géorgien. "Quand il a débarqué à Saint-Priest, j’ai de suite vu qu’il avait un truc spécial malgré sa morphologie. C’était un attaquant qui dribblait le gardien pour marquer alors qu’à 15 ans, tu vois plutôt des joueurs qui assurent avec le plat du pied. Il avait un truc, mais il n’était pas non plus dans l’optique de vouloir prouver et de se mettre une pression. Il voulait retrouver le plaisir du foot."

À Saint-Priest, Mikautadze a eu l’avantage de pouvoir compter sur des exemples comme Nabil Fekir pour comprendre que tout n’était pas fini loin de l’Académie. Peut-il y avoir un esprit de revanche ? Son ancien coach en U17 n’y croit pas et son ancien protégé va plutôt dans ce sens. "Depuis tout petit, j’ai rêvé de porter ce maillot. Je veux montrer à tout le monde que je peux faire de bonnes choses à l’OL." L’histoire est belle et tout le monde espère qu’elle sera couronnée de succès. Toutefois, en choisissant de revenir chez lui, Mikautadze "n’a pas fait le choix de la facilité", pour Ghemmazi.

Revenir à la maison avec toutes les tentations autour

Son association avec Alexandre Lacazette fait saliver et retrouver Lyon, c’est aussi retrouver un environnement certes propice à l’épanouissement personnel, mais aussi retomber dans un contexte dans lequel les distractions peuvent être plus grandes. À Monaco, "il aurait été tranquille, sans vraie pression médiatique, si ce n’est succéder à Ben Yedder. Là, il a clairement fait un choix de cœur avec une certaine pression. Il choisit le 69 comme numéro." Pour un attaquant, trouver le chemin du but lors d’une arrivée dans un nouveau club est presque la mission principale. Quand, en plus, cela revient à le faire chez toi, dans ton club, la pression est forcément encore plus grande.

Georges Mikautadze a forcément à cœur de s’enlever cette pression qui peut être intempestive dans la durée, mais il peut compter sur son cercle familial pour le soutenir. Des parents qui n’ont jamais mis la pression sur leur enfant, même après l’échec en 2015. "Ils ont toujours été respectueux et discrets, poursuit le recruteur de l'OL. Ils n’étaient pas là à tous les matchs et soutenaient surtout leur fils dans son désir de retrouver du plaisir. C'est avant tout Georges qui avait une envie de réussir."

Les exemples de joueurs revenus chez eux et n’ayant pas réussi à s’y imposer sont nombreux, à l’image d'Iliman Ndiaye la saison dernière à l’OM. Avec un entourage aux petits soins et la perspective d’une transition en douceur pour prendre la suite d’Alexandre Lacazette, Georges Mikautadze a de quoi voir l’avenir avec sérénité et le sourire. Ce samedi, il devrait être largement présent sur son visage au moment d’évoluer chez lui, devant ses proches et avec un blason qu’il chérit tant.

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