Le Journal du Real
·23 novembre 2024
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·23 novembre 2024
La gestion des jeunes joueurs est toujours un sujet délicat au Real Madrid, un club habitué à l’excellence et à la pression constante des résultats. Avec une défense fragilisée par des absences majeures, Raúl Asencio s’impose comme une solution évidente pour Carlo Ancelotti. Cependant, le contexte actuel, marqué par une série de matchs difficiles, ne facilite pas l’intégration d’un joueur aussi jeune. Alors que certains plaident pour lui donner plus de responsabilités afin de profiter de son potentiel et renforcer l’équipe, d’autres estiment qu’il est prématuré de le propulser sur le devant de la scène. La rédaction du « Journal du Real » en débat.
Avec les blessures récurrentes qui frappent la défense du Real Madrid, Raúl Asencio représente une solution immédiate et viable. Sa récente prestation solide face à Osasuna a prouvé qu’il peut répondre aux exigences du haut niveau. Alors que des cadres comme Éder Militão, Dani Carvajal et Aurélien Tchouaméni sont blessés, Asencio offre de la stabilité et de la fraîcheur dans une ligne défensive souvent mise sous pression. Son intégration en tant que titulaire permettrait au Real de combler les absences tout en construisant pour l’avenir.
Raúl Asencio ne se contente pas de défendre efficacement : il est également capable de contribuer au jeu offensif, comme en témoigne sa passe décisive pour Jude Bellingham face à Osasuna. Ce profil de défenseur moderne, solide dans les duels et précis dans ses relances, s’intègre parfaitement au style de jeu du Real Madrid, qui mise sur des transitions rapides et des défenseurs impliqués dans la construction du jeu. En tant que titulaire, il pourrait apporter une nouvelle dynamique et offrir des options supplémentaires dans les phases de possession.
Donner un rôle de titulaire à Asencio enverrait un message fort : le Real Madrid est prêt à miser sur ses jeunes talents, même dans des moments cruciaux. Carlo Ancelotti, souvent critiqué pour son manque de confiance envers les jeunes, aurait l’occasion de montrer qu’il peut adapter sa stratégie et s’appuyer sur l’avenir du club. Cela renforcerait non seulement la profondeur de l’effectif à court terme, mais aussi la progression d’Asencio, qui gagnerait en confiance et en expérience au plus haut niveau. Avec lui, le Real aurait tout à gagner : un renforcement immédiat et un investissement pour l’avenir.
Raúl Asencio reste sur une entrée remarquée contre Osasuna juste avant la trêve internationale. Toutefois, il faut relativiser : le match s’est déroulé au Santiago Bernabéu, et l’opposition était loin de ses standards depuis le début de la saison.
Le programme du Real Madrid jusqu’au 22 décembre n’est pas une mince affaire. Dans le détail, il y a pas moins de six matchs à l’extérieur : Liverpool et l’Atalanta de Bergame en Europe, le Vieux Clásico contre l’Athletic Club, ou encore le pénible déplacement sur la pelouse du Rayo Vallecano. Les affiches et le contexte du club ne sont donc pas favorables au jeune Espagnol.
Homme de foi en matière d’expérience, Carlo Ancelotti fera peut-être plus confiance à Ferland Mendy en charnière centrale, malgré la hiérarchie de fortune pour former une défense axiale. L’entraîneur transalpin n’est pas connu pour son audace lorsqu’il s’agit de lancer des jeunes dans des matchs compliqués à négocier. Une approche qui dérange beaucoup de Madridistas, mais qui reste compréhensible sur le plan sportif et humain.
On peut penser (à raison) qu’une incorporation plus précoce des Canteranos aurait évité ces interrogations. On aurait pu tester Raúl Asencio sur des matchs avec moins d’enjeux. Cependant, personne ne pouvait prédire une situation aussi complexe à ce stade de la saison. Qui pouvait imaginer le Real Madrid, tenant du titre en Liga et champion d’Europe, entrer aussi difficilement dans sa saison ? Dans ce contexte, il est compliqué de lancer les jeunes ou de leur donner de la continuité.
Il est plus facile, pour eux comme pour le coach, de les incorporer lorsque les carottes sont cuites. Carlo Ancelotti a procédé ainsi avec Arda Güler la saison passée, et pareillement avec Eduardo Camavinga la saison d’avant. L’entraîneur italien garde la même ligne directrice avec les jeunes joueurs, une stratégie qui reste louable.
Préserver Raúl Asencio, c’est lui donner le temps d’apprendre le très haut niveau et de le protéger d’un public qui oublie vite qui il critique, négligeant le besoin de temps pour l’adaptation et l’apprentissage (cf : Vini Jr). Son caméo contre Osasuna est à saluer. On peut espérer le voir contre Leganés, mais ce n’est pas la même chose qu’Anfield ou Vallecas. En attendant le retour d’Aurélien Tchouaméni, une rotation Asencio/Mendy pourrait voir le jour, selon le match et le niveau attendu.
Wacim Benlakehal (pour) et Abdoulaye D. (contre).
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