Émotion, reconnaissance et fierté, 5 minutes avec Leny Yoro (LOSC) après la cérémonie des Trophées UNFP | OneFootball

Intégré à l’équipe type de la saison 2023-24 en Ligue 1, Leny Yoro nous a accordé cinq minutes de son temps à l’issue de la cérémonie de remise des Trophées UNFP. L’occasion de découvrir un peu plus ce phénomène au grand sourire du côté du LOSC.

Le cinéma a ses Césars, la musique a ses Victoires… Le football français possède les Trophées UNFP pour récompenser ses athlètes. Ce lundi, la cérémonie de remise de ces distinctions s’est déroulée au sein du Pavillon d’Armenonville, à Paris. Le LOSC, venu en nombre, pouvait se targuer d’avoir quatre lauréats potentiels dans ses rangs. Si aucun d’entre eux n’a finalement été sacré, Leny Yoro (18 ans) a tout de même été récompensé par une sélection dans le onze type de la saison 2023-24 en Ligue 1. Ce dernier, aux côtés de Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé ou encore Pierre Lees-Melou, n’avait rien à envier à ses coéquipiers, tous aussi brillants dans le monde du ballon réuni pour une seule et même soirée. À son issue, le jeune Dogue s’est d’ailleurs avancé à notre micro pour une prise de parole à l’abri des regards, quand l’immense majorité des journalistes était encore sur le pont pour décortiquer les propos de Kylian Mbappé. S’ils savaient ce qu’ils avaient loupé…

Comment as-tu vécu cette soirée ? Être nommé est-il déjà une victoire en soi ?

Le fait d’être nommé est incroyable, c’est un peu un rêve de gosse qui s’est accompli. Ça clôture une très bonne saison que l’on a faite ensemble avec les supporters, avec le staff et l’équipe qui a été incroyable cette saison.

As-tu été surpris par ta nomination aux Trophées UNFP ?

En termes de meilleur espoir, en étant humble, je m’y attendais un peu. Après, le onze type a vraiment été une surprise. Je l’ai appris en même temps que vous (rires). Ça a été quelque chose d’incroyable pour moi parce qu’il y a tellement de joueurs talentueux dans ce championnat. C’est incroyable de pouvoir faire partie des nommés.

Quand tu voyais les autres noms à tes côtés, pensais-tu avoir une chance ?

Il faut toujours être confiant. Le nom, c’est quelque chose, mais c’est ce qui se passe sur le terrain qui est important et je pense que ça a été plutôt bon pour moi à ce niveau-là. Le plus important, c’est vraiment le terrain et on a pu le voir cette saison. C’est un plaisir pour moi de faire partie de cette équipe, avec tous ces grands joueurs.

Ya-t-il une déception de ne pas avoir été élu Meilleur Espoir de Ligue 1 (battu par Warren Zaïre-Emery) ?

Non, pas du tout. J’apprécie beaucoup Warren, on est très proches. Je pense que c’est mérité. Il est jeune et fait une saison incroyable avec le Paris Saint-Germain. C’est déjà une fierté d’avoir été retenu dans les meilleurs espoirs. Maintenant, on va voir ce qu’il va se passer dans le futur parce que ce n’est pas fini. Je suis encore très jeune.

On a souvent eu l’occasion de voir ta famille sur le bord des terrains (notamment chez les jeunes au Domaine de Luchin), est-elle présente avec toi ce soir pour la cérémonie ? On pense à tes jeunes frères par exemple.

Non, ils n’ont pas pu venir. Il y a école demain quand même, dit-il en éclatant de rires. Ils seraient rentrés tard, mais il y avait ma mère, mon père, ma copine et, franchement, c’est quelque chose qui me fait vraiment plaisir. Je pense que ça leur a aussi fait plaisir de me voir comme ça, monter sur scène et recevoir ce prix. C’est une grande fierté.

Ce n’est pas trop intimidant de parler devant tout le gratin du foot sur la scène ?

Je pense que quand tu es footballeur, il faut être prêt pour ça. J’ai un peu travaillé tout ça de mon côté, au niveau des médias. Mais bon, une fois que tu as le micro dans les mains, c’est comme quand tu es sur le terrain. Quand le match débute, tu ne penses plus à rien (rire) et t’essayes de faire au mieux.

T’attendais-tu à réaliser une saison aussi impressionnante cette année ?

On ne peut jamais s’attendre à ce que l’on va faire dans la saison. Cela s’est plutôt bien passé pour moi, donc je ne vais pas me plaindre. On essaie toujours de donner le maximum pour atteindre les meilleures performances possibles. Après, on voit ce qu’il se passe. Il y a eu des bonnes choses, et du moins bon aussi. On ne pouvait pas le prédire, mais ça a été plutôt bon pour moi.

Pourtant, la saison n’avait pas forcément bien débuté avec quelques erreurs lors des matchs amicaux. Comment Paulo Fonseca t’a-t-il permis de te mettre en confiance ?

Franchement, je pense qu’en termes de coach qui transmet et donne de la confiance, je ne peux pas avoir mieux. J’ai fait beaucoup d’erreurs de jeunesse. Il faut le dire, je suis jeune et j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, mais c’est en faisant ces erreurs que l’on apprend et ça, le coach l’a compris. Malgré des erreurs qui ont parfois coûté même un match, ou beaucoup de buts, il a toujours été là pour m’accorder sa confiance. Aujourd’hui, si je suis là et que j’ai fait une bonne saison, c’est en grande partie grâce à lui. Il m’a donné toute sa confiance et j’essaie de lui rendre sur le terrain.

Comment vois-tu la fin de saison avec un dernier match lors duquel il peut se passer beaucoup de choses ? C’est génial quand on est joueur de pouvoir vivre ça ?

Franchement, c’est très serré au niveau des points, surtout que ce match, c’est face à un concurrent direct. Ça va être un match incroyable et ce sera à nous d’être au rendez-vous. On espère que le résultat sera de notre côté, mais effectivement, pouvoir jouer un match comme cela pour conclure le championnat, avoir la troisième place, c’est vraiment incroyable pour nous.

Est-ce que ça sera ton dernier match à la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy ?

Écoutez, pour l’instant je suis un joueur de Lille. J’ai encore ce match à disputer contre Nice. On verra ensuite ce qu’il se passera.

Comment vit-on le fait d’être regardé par beaucoup de clubs quand on est joueur et qu’on est au centre des attentions ? Est-on préparé pour ça ?

Déjà, c’est un honneur d’avoir autant d’attention. Quand on est footballeur, il faut s’y attendre un peu. On sait que nos performances sont suivies. Après, je joue mon football. S’il y a des gens qui regardent, tant mieux pour moi et franchement, en aucun cas cela ne m’impacte sur le terrain. Je joue comme j’ai toujours joué, peu importe qui me regarde ou me regardera. Je reste le même Leny que d’habitude sur le terrain.