Eduardo Camavinga déçoit de plus en plus au Real Madrid | OneFootball

Suspendu pour le quart de finale retour de Ligue des champions, Camavinga a résumé sa saison mardi soir : décevante. Le Français a été directement impliqué sur le deuxième but d’Arsenal et a écopé d’un carton rouge en fin de rencontre. Des erreurs qu’on ne voyait pourtant plus en fin de saison dernière.

Tout pour s’imposer ?

Après la retraite de Toni Kroos, tout laissait penser que c’était enfin l’heure de Camavinga. Sortant d’une saison où il s’était presque imposé comme titulaire, l’ancien Rennais devait logiquement enchaîner. D’autant plus avec un milieu de terrain réduit et un Luka Modrić vieillissant, comme le souligne Marca. Mais son corps en a décidé autrement : blessure au genou en début de saison, puis pépins musculaires en décembre et janvier. Son physique lui a brûlé les ailes.

Ces blessures à répétition s’expliquent aussi par son style de jeu : explosif, basé sur ses appuis, les changements de direction, les courses à haute intensité et les tacles glissés. Et lorsqu’un tel profil repose sur un physique encore fragile, cela donne une saison sans rythme, constamment freinée.

Mais au-delà des pépins physiques, un autre point inquiète les Madridistas : même en forme, Camavinga reste fébrile dans certains domaines.

Camavinga, ou le mauvais élève

Tout le monde connaît le talent de Camavinga, mais ses lacunes sont tout aussi visibles… et répétitives. Et le pire, c’est qu’elles ressurgissent dans les matchs clés.

En finale de Supercoupe d’Espagne face au Barça (2-5), il provoque un penalty totalement évitable sur Gavi, offrant l’avantage aux Catalans. En quart de finale aller de Ligue des champions face à Arsenal, après un coup franc encaissé (spécialité adverse) par Declan Rice, Cama en offre un deuxième, au même endroit. Résultat : pleine lucarne, doublé pour Rice. Le tout conclu par un carton rouge évitable, pour une réaction d’énervement après une faute sifflée contre lui.

Voilà le vrai problème de Camavinga : il ne progresse plus sur l’aspect mental et commet toujours les mêmes erreurs évitables que lors de sa première saison en 2021-2022. L’expérience acquise aux côtés de Casemiro, Kroos ou Modrić aurait dû corriger ces fautes, mais dès qu’il n’est pas dans un bon soir, il retombe dans ses travers. Et finit par coûter des points.

En concurrence directe avec Tchouaméni au milieu de terrain, l’ancien du Stade Rennais perd du terrain. Et son ancienneté au sein du vestiaire ne semble plus suffire…

Walid Soltani