Edito Arsenal/PSG – Un adversaire imprévisible à la portée des Parisiens | OneFootball

Ce mardi 1er octobre à 21h00, le Paris Saint-Germain se déplace à Londres pour y défier Arsenal, lors du deuxième match de Ligue des Champions de la saison 2024/2025. Le vice-champion d’Angleterre, qui a raté son entrée contre l’Atalanta va vouloir forcer le verrou parisien. Paris peut-il battre les Anglais sur leur pelouse ?

Arsenal – Le retour des Gunners au plus haut niveau

Arsenal des années 2000 a mis du temps à se reconstruire. Alors que l’arrivée d’Arsène Wenger en 1996 a révolutionné le club anglais, c’est à partir de 2006 et l’arrivée du nouveau stade que l’équipe a commencé à rentrer sérieusement dans le rang.

Après des titres, une longue phase de doute qui peut être symbolisé par l’Emirates Stadium, nouveau stade qui a pu mettre les finances à mal. Depuis 2018, Arsenal remonte dans le gotha européen, au point de sérieusement rivaliser pour le titre en Premier League, seulement défaits l’année dernière par un Manchester City, constant, à défaut d’être le plus exceptionnel de la décennie.

🧐Début de saison – Arsenal suit le rythme

8 match, 0 défaite, 3 nuls dont 1 contre l’Atalanta en Ligue des Champions et 1 contre Manchester City en Premier League. 3e du championnat anglais à 1 point de Liverpool et à égalité avec Manchester City, le club emmené par Mikel Arteta (ancien joueur du PSG) fait bonne figure sans pour autant être exceptionnel.

Dernier match compliqué

Si Arsenal mérite ses 4 buts marqués (4.4 XG) contre Leicester, ils ont tout de même encaissé 2 buts pour seulement 0.3 XG pour leur adversaire. Une réussite défensive en berne sur ce match qui n’indique pourtant rien d’inquiétant pour cette équipe très forte défensivement.

On le voit sur ce momentum du match, Arsenal a éparpillé Leicester tout le match. On note toutefois que les deux buts de Leicester viennent sur les deux temps faibles d’Arsenal. Pas de quoi s’inquiéter, mais c’est une donnée importante pour Paris qui devra saisir les occasions de marquer. Il y aura de la place.

⚔ Un style agressif, fait de maitrise et de régularité

Si le PSG aime changer son 11 de départ, ce n’est pas le cas de Mikel Arteta. Il veut que son équipe soit agressive et mette du rythme, ce qui peut gêner le PSG qui parfois met du temps à rentrer dans ses matchs.

On sait que le côté droit est le côté fort d’Arsenal avec un homme, Bukayo Saka, capable de tout. Fort sur ses centres, il peut délivrer de belles passes, marquer sur coup-franc, garder le ballon et finir les occasions. Il est complet et c’est logique que ce soit le côté fort du club anglais. Nuno Mendes n’a qu’à bien se tenir.

Arsenal aime attaquer sur les ailes, mais est surtout très fort sur les coups de pieds arrêtés. À l’échelle européenne, c’est l’une des toutes meilleures équipes sur coup-franc et corner. De nombreux succès ont été bâtis sur cette phase de jeu.

Si attaquer est l’une des forces de l’équipe de Mikel Arteta, elle sait aussi défendre, mais reste toujours à portée des grandes équipes capables de mettre de l’intensité offensivement. Il y a de la place pour se créer des occasions.

💪 Forces

🥶 Faiblesses

⭐️Martin Ødegaard – L’absence qui fait mal

L’homme à tout faire d’Arsenal ne sera pas là. Auteur de 11 buts et 11 passes décisives l’année dernière, il est surtout le joueur qui crée du danger au milieu de terrain. Il est surtout le joueur à 10 passes progressives par match et presque 3 possessions progressives.

Il fait avancer la balle, mais c’est un joueur intelligent qui sait aussi recevoir de bons ballons notamment grâce à sa science du placement. Sans lui, Arsenal a moins de billes pour faire mal, c’est une certitude.

Saison 24/25 – PSG VS Arsenal en chiffres

On voit que les deux équipes, de par leurs qualités arrivent à convertir des occasions parfois difficiles. C’est le lot des grandes équipes. Cependant Arsenal a presque 2 fois moins d’XG que le PSG avec un match en plus. Dans le compte rendu, cela compte. Le PSG devrait se créer des occasions, Arsenal aussi, mais ce qui va compter, c’est surtout de convertir.

Qu’on se le dise, ce match peut produire du très bon comme du soporifique. Arsenal sait aussi cadenasser ses rencontres, on le voit parfois contre Manchester City. Le PSG peut aussi vite s’endormir dans un match. Pourtant, ce sont deux équipes qui tirent, qui marquent et qui créent beaucoup de situation. Il faudra voir les intentions.

Conclusion

Beaucoup annoncent la grande souffrance du PSG, mais les apparences sont parfois trompeuses. On sait que le PSG peut complétement déjouer dans ce genre de match, on l’a vu de nombreuses fois dans le passé. On sait également que la Ligue des Champions est un grand au-dessus par rapport à la Ligue 1 et forcément, les données du PSG sont aussi trompeuses à bien des égards.

Cependant, on ne peut faire fi de ce que l’on voit, en enlevant certaines analyses biaisées par certains médias qui aiment conter des dramas sur le PSG. Cette équipe parisienne a évolué défensivement en étant bien moins perméable que l’année dernière.

L’équipe se crée de nombreuses occasions, 1 seule fois en dessous de 2 XG (contre Reims – 1.6). On rappelle également que ce PSG marque énormément, 3 buts par match et n’a jamais pris 2 buts dans une rencontre cette saison.

L’équipe est plus solide, plus créative, plus collective et surtout, elle marque davantage que ce que l’on dit avec 21 buts pour « seulement » 18.8 XG. Ce match sera plus équilibré (normalement) que ce que tout le monde attend. Tout le monde n’a pas pris encore la mesure de ce qu’est en train de faire le PSG, à savoir stabiliser sa défense tout en continuant d’attaquer fortement.

Si pour certains, cette évolution est peu visible, on invite tout le monde à regarder des matchs de l’année dernière pour se rendre compte du nombre d’occasions que le club parisien concédait et qu’il ne concède plus aujourd’hui.

Autre donnée importante, tous les coachs adverses qui ont joué le PSG ont évoqué le pressing étouffant du PSG (en comparaison avec la saison dernière). On s’attend à un grand match, le PSG peut gagner, mais il faudra se méfier de la froideur de Mikel Arteta.