Droits TV : six prétendants pour produire et distribuer la Ligue 1 ! | OneFootball

Après avoir acté la fin d’aventure avec DAZN, diffuseur principal de la Ligue 1 cette saison, la LFP est en quête de partenaires pour la création de sa propre chaîne la saison prochaine. À date, six noms émergent pour épauler la Ligue… dont DAZN.

Vers un futur avec DAZN malgré tout ?

Comment le football français se sortira de cette crise ? Alors que la LFP et DAZN ont acté la fin anticipée de la diffusion des 8 des 9 matches de Ligue 1 par la plateforme britannique à l’issue de cette saison, la Ligue planche désormais sur la création de sa propre chaîne, faute de valorisation de son produit à l’heure actuelle. Ainsi, comme rapporté par L’Équipe, LFP Media, la filiale commerciale de la Ligue, prospecte sur le marché pour trouver des associés dans la production, la distribution, voire les deux, de sa chaîne.

Parmi les prétendants, DAZN, encore, qui entend bien s’inscrire dans la durée, qu’importe la formule. L’objectif de la plateforme britannique est clair : tenter de retomber sur ses pattes pour limiter la casse (perte de 200M€ en seulement un an) et ne pas rester sur un échec cuisant sans lendemain. Ainsi le principal diffuseur de la Ligue 1 a-t-il proposé de devenir le prestataire de services de la future chaîne sur les quatre prochaines saisons.

Autrement dit, en investissant 110 millions d’euros pour fabriquer la chaîne, en reversant 100 % des revenus générés par les abonnements les deux premières saisons, puis en étant payé pour son service de production et en s’octroyant un pourcentage sur les deux suivantes. Une proposition qui devrait être à l’étude de LFP Media, alors que DAZN devra verser un paiement net de 85 millions d’euros en cas de départ définitif. Néanmoins, un non-accord pourrait aussi remettre en cause la volonté de DAZN de verser sa dernière échéance de 70 millions d’euros aux clubs, prévue le 30 juin prochain.

Canal+ et beIN Sports prétendants

Autre possibilité : le retour de Canal+, favorisé par l’arrivée de Nicolas de Tavernost, proche de Maxime Saada, patron du groupe Canal, à la tête de LFP. La chaîne cryptée présente l’avantage d’apporter son savoir-faire, un large portefeuille d’abonnés et une offre plutôt abordable (10 à 15 euros par mois selon les formules). Toutefois, elle n’entend avancer aucun minimum garanti, ce qui pourrait ne pas convenir à la Ligue.

Partenaire de Canal+, beIN Sports envisage également de s’investir dans le projet et ouvre la porte à céder ou à co-diffuser le match qu’il diffuse chaque journée, ou à conserver les 78,5 millions qu’il paye chaque année pour ce même match. Un accord entre Canal et la LFP pourrait également permettre à beIN d’être impliqué dans la production de la chaîne.

Johnny Fidelin/Icon Sport

L’hypothèse Prime Video, Mediawan et L’Équipe aussi candidats

Prime Video, diffuseur de la Ligue 1 jusqu’en 2024, étudie aussi ce projet. Contrairement à Canal+, la plateforme d’Amazon serait prête à avancer un minimum garanti, ce qui permettrait à la LFP et aux clubs d’envisager plus sereinement ce tournant. Néanmoins, Canal+ « menacerait de ne pas distribuer la chaîne de la LFP » si un accord était trouvé avec Amazon, toujours selon L’Équipe.

Enfin, d’autres acteurs pointent également le bout de leur nez. Le groupe L’Équipe lui-même, via sa société 21 Production, affiche sa volonté de produire les contenus de la Ligue 1. Mediawan s’est également porté candidat. Le groupe audiovisuel français, détenu par Pierre-Antoine Capton, un proche de Vincent Labrune, vient de lancer son label spor et est déterminé à s’implémenter dans ce secteur. Autant de solutions pour la LFP qui n’offrent toutefois toujours pas une grande visibilité sur les revenus pour les clubs, principal enjeu dans ce contexte de crise à l’approche du mercato estival.

Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport