Le Petit Lillois
·10 avril 2025
Droits TV : 130 sites pirates coupés net, DAZN frappe fort en Belgique et espère pouvoir répéter la formule

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·10 avril 2025
Engagé dans une lutte féroce contre le piratage dans l’Hexagone, DAZN, principal diffuseur de la Ligue 1, l’est également en Belgique où il vient de frapper un très grand coup.
C’est ce que l’on peut appeler « un énorme coup de filet » : À l’approche de la deuxième journée de play-offs du championnat belge, timing choisi pour maximiser l’impact de la démarche entreprise et créer une certaine frustration chez les consommateurs de services illégaux, DAZN (avec 12th Player et les principaux fournisseurs d’accès belges en soutien) a lancé une offensive inédite en coupant une centaine de sites pirates et cinq plateformes IPTV. Cette opération a eu lieu le 06 avril dernier, alors même que quatre rencontres étaient programmées tout au long de la journée.
VOO, Orange Belgium, Proximus, Telenet, Digi, Cloudfare, Google et Cisco n’ont eu d’autre choix, selon le média L’Écho, que de « mettre en œuvre, à leurs propres frais, des mesures de “DNS blocking” empêchant l’accès en Belgique aux sites cibles », est-il possible de lire. Même les sites dits miroirs sur lesquels les pirates parviennent souvent à contourner ces blocages ont été coupés. En cas de désapprobation, ils risquaient d’être sanctionnés de 100 000 € d’amende par jour.
Cette action fait suite à une action en référé déposée fin mars auprès du tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles. Ce type de blocage ultra-coordonné est une première en Belgique, mais pas en Europe. L’Italie avait déjà posé les jalons de cette approche et DAZN espère désormais pouvoir exporter la formule.
DAZN, qui ne compte à ce jour que 500 000 abonnés en France, estime que certaines affiches de Ligue 1 dépassent 1,5 million de spectateurs. Ce gouffre s’explique par l’utilisation massive de moyens illicites, essentiellement via des abonnements IPTV piratés ou des plateformes illégales de streaming sportif, pour suivre les différentes rencontres diffusées par la plateforme britannique.
« Quelle que soit l’option retenue pour la suite, qu’on continue avec DAZN, qu’on crée notre chaîne ou qu’un autre acteur arrive, nos droits domestiques ne pourront pas remonter si on tolère que quasiment la moitié des téléspectateurs piratent nos contenus », lâchait récemment Vincent Labrune, président de la Ligue de Football Professionnel (LFP) dans un entretien accordé à Les Échos. Il avait également estimé qu’il s’agissait-là de « l’urgence absolue » du football français.
Pour autant, même si la chasse aux services IPTV illégaux s’est intensifiée en France, des efforts sont encore réclamés par DAZN. Le principal diffuseur du championnat français réclame toujours en justice un total de 573 millions à la LFP pour « manquement observé » (309 M€) et « tromperie sur la marchandise » (264 M€).