DOSSIER : Après 14 ans de crise, un nouveau départ pour le TSV 1860 München | OneFootball

Le TSV 1860 München tourne définitivement la page Hasan Ismaik. Alors que l’investisseur jordanien a vendu ses parts à une holding suisse restée jusque-là discrète, plusieurs sources indiquent que Matthias Thoma, un homme d’affaires basé à Zürich, serait le nouveau propriétaire de référence du club. Un tournant majeur pour les Löwen, qui deviennent par la même occasion officiellement sans dettes.

🔚 La fin de l’ère Ismaik après 14 ans de tumulte

Le 30 mai 2011, Hasan Ismaik sauvait un TSV 1860 financièrement exsangue en rachetant 60 % des parts de la société commerciale du club pour 18 millions d’euros. S’en est suivie une ère agitée, marquée par une méconnaissance criante des réalités allemandes (notamment la règle des 50+1), des décisions impulsives, une succession de présidents et d’entraîneurs, et une gestion sportive chaotique. Le point de non-retour a été atteint en 2017, avec le refus d’Ismaik de garantir les fonds nécessaires à la licence pour la 3. Liga après une saison catastrophique, marqué par une défaite en barrage de relégation 2.Bundesliga/3.Liga face au SSV Jahn Regensburg, ce qui a finalement provoqué la relegation forcée en Regionalliga Bayern (D4).

Crédit photo : Alexander Hassenstein/Bongarts/Getty Images

Malgré ce désastre, le club est parvenu à se reconstruire autour d’une équipe régionale et d’un projet plus sobre, tout en retrouvant son âme à Giesing. La majorité des membres a réduit le pouvoir d’Ismaik au minimum, mais le bras de fer a durablement affaibli le potentiel du club, empêchant toute ambition réelle de montée.

🇨🇭 Matthias Thoma, un nouveau visage discret

Depuis la cession des parts d’Ismaik à une holding suisse il y a une semaine, le nom de Matthias Thoma revient avec insistance. Selon le Abendzeitung, plusieurs sources indépendantes confirment qu’il s’agirait bien de lui. Thoma, 57 ans, vit à Zürich mais est de nationalité allemande. Il souhaiterait rester en retrait et gérer en famille, à l’abri des projecteurs.

Le montant du rachat est estimé à plus de 25 millions d’euros, mais l’élément décisif du deal réside ailleurs : le club est désormais officiellement sans dettes. Tous les prêts contractés sous l’ère Ismaik ont été effacés, à l’exception des garanties nécessaires pour la licence de la saison actuelle. Un bouleversement financier majeur pour un club qui survivait sous perfusion depuis des années.

🔄 Une opportunité historique

Pour beaucoup, ce changement de propriétaire marque une chance unique de repartir de zéro. Libéré des querelles internes autour d’Ismaik, le TSV peut reconstruire une gouvernance apaisée, renouer avec une vision stratégique à long terme et investir plus efficacement dans le sportif.

Crédit photo : Leonhard Simon/Getty Images

Mais cette nouvelle donne suscite aussi de la méfiance. Après 14 ans de tensions, les supporters surveilleront chaque geste du nouvel investisseur. La méfiance envers tout homme d’affaires extérieur est ancrée dans la culture du club, et l’exemple d’Ismaik restera un traumatisme indélébile.

🗝️ Un nouveau président pour tourner la page

Le renouveau ne concerne pas que l’actionnariat. Après huit années sous la présidence de Robert Reisinger, c’est Gernot Mang qui prend les rênes de l’e.V. (l’association sportive) Son rôle sera capital : à lui de réconcilier les sensibilités, d’instaurer un climat de confiance avec le nouvel investisseur et de poser les bases d’une collaboration stable et transparente.

La mission s’annonce délicate, mais les conditions sont réunies pour ouvrir une nouvelle ère plus apaisée et ambitieuse. Le TSV 1860 n’a désormais plus d’excuses structurelles pour viser plus haut. Reste à transformer cette chance en réel projet de montée, avec méthode et dialogue.

Pour ne rien rater du football Allemand, rendez-vous sur nos réseaux sociaux ainsi que notre site : www.lefussball.com !

Crédit image : Alex Grimm/Bongarts/Getty Images