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·23 novembre 2024

DNCG : la sortie forte du patron de l’instance sur les pertes abyssales du football français

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Le patron de la DNCG, Jean-Marc Mickeler, s’est exprimé sur les pertes colossales du football français.

Une situation de plus en plus compliquée, comme indiqué par Laurent Lairy, président de Laval, ces dernières heures. Dans la foulée, le quotidien L’Équipe a publié une interview avec Jean-Marc Mickeler dans laquelle ce dernier s’exprime sans filtre sur l’état actuel du football français. À date du 30 juin, la perte d'exploitation des clubs français était "de l'ordre du milliard d'euros, compensée par de très bonnes ventes avec 830 millions d'euros de plus-value sur les cessions de joueurs" fait savoir le président de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG). "Ce qui génère une perte nette de l'ordre de 250 millions d'euros (150 en L1, 100 en L2)."


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De ce fait, le gendarme financier du football français pense désormais à faire baisser les masses salariales des formations tricolores. "À la DNCG, on pense en tout cas que la priorité absolue pour nos clubs d'ici mai prochain est d'alléger les masses salariales. Quand on regarde tous les clubs suivis par l'UEFA, il y a un ratio masse salariale/revenus de 53%. En France, il est de 67%" explique-t-il, chiffres sous le coude. Et, forcément, la gestion de Vincent Labrune, réélu président de la Ligue de Football Professionnel (LFP), sera plus que scrutée.

La baisse des Droits TV a tout changé

"La DNCG est préoccupée. Elle partage cette préoccupation avec les dirigeants et les actionnaires des clubs" a répondu Jean-Marc Mickeler au sujet de faillites potentielles au sein des deux premières divisions françaises. "L'argent ne fait pas tout. Il va falloir que tout le monde soit convaincu de ça. Le modèle économique tel qu'il existait est mort" poursuit-il, alors que les pertes devraient encore être plus importantes cette saison en raison de recettes moins élevées. Notamment en raison du dernier deal des Droits TV signé par Vincent Labrune. Concernant ces droits TV, la baisse du montant global n’est "ni surprenante, ni exceptionnelle" selon le patron de la DNCG. "Le déficit net de droits (TV) s'élèvera à 96 millions pour la saison 2024-2025. Ce montant, bien que conséquent, ne devrait pas plonger le football français dans une crise existentielle si le modèle économique reste maîtrisé" conclut Mickeler à ce sujet.

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