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·17 juin 2025

Djamel Zemmar, président de la Berrichonne : "Je suis optimiste pour le futur de Châteauroux"

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Ce mardi 17 juin, l’avenir de la Berrichonne de Châteauroux se joue devant la DNCG. Entre incertitudes financières et déclarations contrastées de son président Djamel Zemmar, le club castelroussin vit des heures brûlantes.

C’est une journée capitale pour Châteauroux. Djamel Zemmar sera de nouveau entendu par la DNCG, gendarme financier du football français. Objectif : sauver le club d’une nouvelle rétrogradation, voire d’une mise à mort administrative. L’issue reste incertaine, mais le président, lui, affiche un optimisme de façade. "Je suis optimiste pour le futur de la Berri", a-t-il confié ce lundi soir à ICI Berry, assurant avoir réuni les garanties financières exigées pour maintenir le club, a minima, en National 2. Un discours rassurant… qui tranche pourtant avec ses précédentes sorties, bien plus sombres. Il y a quinze jours, déjà convoqué devant la DNCG, Zemmar se disait "déconcerté". Depuis, le patron de la Berri a multiplié les déclarations contradictoires, oscillant entre désespoir assumé, rapport La Nouvelle République— "Le club est vérolé", "Je ne sais pas ce que je fais là" — et promesses d’un avenir radieux.


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Un chèque ou la chute

Dans les faits, le temps presse. Pour respecter les exigences de la DNCG, Châteauroux doit combler un trou estimé à 2,2 millions d’euros, entre dettes accumulées et budget prévisionnel pour 2025-2026. Une somme colossale à ce niveau. Zemmar assure avoir déjà largement mis la main à la poche pour éviter la faillite, mais refuse de se transformer en "tirelire", comme il l’avait sèchement lancé lors de sa première audition. L’instance, elle, attend du concret. La menace d’une descente en National 3 plane toujours. Et un scénario encore plus dramatique est sur la table : une exclusion pure et simple des championnats nationaux, suivie d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire. À l’ombre de la DNCG se profile en effet une autre institution : le tribunal de commerce.

Mais Djamel Zemmar veut croire à un retournement de situation. Il espère même un repêchage en National, profitant des difficultés financières de clubs comme Bourg-en-Bresse ou Martigues. "Il y a de fortes probabilités, à peu près 98 %, que la Berri joue en National la saison prochaine", a-t-il avancé sans trembler, dans une déclaration qui a de quoi faire hausser les sourcils. Entre lucidité brutale et storytelling du sauveur, Zemmar navigue en eaux troubles. "J’ai repris un club qui était déjà dans le cercueil", glisse-t-il, comme pour mieux souligner le poids de l’héritage. Celui d’une Berrichonne exsangue, lestée de 3,5 à 4 millions d’euros de dettes, reléguée sportivement en N2 après une saison ratée, et aujourd’hui suspendue à une décision administrative. Le club n’a jamais semblé aussi proche du précipice. Et pourtant, l’idée d’une page blanche, d’un renouveau radical, séduit une partie des supporters. Certains y voient "un mal pour un bien", le moyen de repartir sur des bases saines après des années de gestion hasardeuse. Djamel Zemmar, lui, se veut fataliste et loyal à la fois : "Je me suis engagé dans ce club et j’irai jusqu’au bout avec lui. Ce sera dans la bonne humeur ou avec des pleurs." La DNCG tranchera ce mardi.

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