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·5 juillet 2024

Didier Deschamps, après Portugal – France : « Il faut savourer »

Image de l'article :Didier Deschamps, après Portugal – France : « Il faut savourer »

Didier Deschamps s’est présenté devant les journalistes, quelques minutes après la victoire de l’équipe de France contre le Portugal (0-0, 5-3 après t.a.b). Le sélectionneur des Bleus s’est montré satisfait, mais se penche déjà sur la demi-finale contre l’Espagne, mardi prochain.

Qu’est-ce qui prédomine après cette qualification pour les demi-finales ?

Didier Deschamps : « C’était un match très dur contre une très belle équipe du Portugal, on le savait. On aurait pu le gagner, eux aussi, même si c’était plus compliqué dans les prolongations, parce qu’il y avait plus de fatigue chez nous., le Portugal a eu plus le ballon. Avec le calme et la sérénité, ceux qui ont tiré ont bien tiré. Si on les mets tous, c’est que l’adversaire les rate. Tant mieux, comme quoi, même si ce n’était pas la même circonstance, puisqu’il y avait un titre mondial en jeu (la finale de la Coupe du Monde 2022, perdue contre l’Argentine), il faut savourer. Quand on voit les émotions que l’on partage avec les supporters qui sont là, de plus en plus nombreux au fil des années et ceux devant leur télévision, c’est une fierté pour les joueurs. Même si on ne fait pas tout parfaitement, on ne lâche rien et quand il faut faire basculer les choses du bon côté, on a cette capacité-là dans le temps et d’être encore une fois en demi-finale. Je ne vais pas arrêter le temps, mais savourer un petit peu, même s’il y a un match qui va venir assez vite (sourires). »


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C’est la première séance de tirs au but victorieuse pour l’équipe de France depuis le quart de finale de la Coupe du Monde 1998 contre l’Italie …

« Oui, j’y étais. Je n’ai pas tiré non plus comme ce soir. Cela fait longtemps, comme quoi, quand ça tourne du bon côté … »

Didier Deschamps : « Les tirs au but ? Le plus important, c’est la tranquillité »

Vous êtes en demi-finales de l’Euro, alors que vos deux meilleurs joueurs, Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, passent totalement à côté de leur compétition. Comment l’interprétez-vous ?

« Vous êtes toujours sévères. Je les défendrais toujours, même si je peux leur dire ce que je pense en tête-à-tête. Evidemment, pour différentes raisons, Kylian et Antoine ne sont pas au top de ce qu’ils sont capables de faire. Ce n’est pas la même situation, mais, malgré cela, on est là. Les deux sont censés nous améliorer l’efficacité, quon n’a pas, mais ils s’accrochent et sont dans un groupe. Au-delà des qualités footballistiques, la force collective est toujours là. Des joueurs ont pris le relais, comme c’était le cas avec (Randal) Kolo Muani au dernier match (contre la Belgique, 1-0). Avoir de bonnes entrées, c’est très bien… jusqu’à maintenant. »

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Didier Deschamps en attend plus d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé.

Comment avez-vous choisi vos cinq tireurs pour la séance de tirs au but ?

« Au hasard (rires). Par rapport à l’expérience, à comment se sentent les joueurs, aux 11 qui pouvaient tirer, qui n’étaient pas forcément les 11 initiaux. Je voulais faire entrer Olivier (Giroud), qui était l’un des cinq tireurs, mais l’arbitre n’a pas enregistré assez tôt, et il n’a pas pu y être. Je sais qui est un peu plus à l’aise que d’autres. L’ordre est important, le premier l’est, le deuxième aussi, le troisième … Il faut tous les marquer. Il y en a qui ne se sentent moins, qui préfèrent être troisième. On ne va pas forcer quelqu’un à tirer en premier, s’il a une position qu’il préfère. »

La question des séances de tirs au but a fait des débats ces derniers mois. Est-ce que quelque chose a changé dans la façon de l’aborder ?

« C’est un geste technique dans un moment particulier, un rapport de force avec le gardien, en plus, il fallait faire abstraction de la forêt de Portugais qu’il y avait derrière et qui faisait beaucoup de bruit. Si c’est bien tiré, le gardien n’a pratiquement aucune chance de l’arrêter. Ce sont des circonstances. Le plus important, c’est la tranquillité, comme l’a dit Kylian (Mbappé) à l’ensemble des joueurs et à ceux qui allaient être amenés à tirer. » Didier Deschamps sur la séance des tirs au but contre le Portugal.

Didier Deschamps : « On a une solidité, qui est exemplaire »

Comment expliquez-vous la sortie de Kylian Mbappé ? Avez-vous senti qu’il était au bout ?

« Oui. Déjà un peu avant, ça a commencé à tirer. Kylian est toujours très honnête envers moi et le groupe. Quand il n’a plus la capacité d’accélérer, on ne peut pas se permettre de perdre un joueur, même si c’est Kylian. De par tout ce qu’il a eu, il arrive, malgré tout, avec le déficit, les problèmes au dos, le traumatisme avec son nez, ça fait beaucoup, mais il s’accroche. Il le sait bien, il n’est pas au mieux de sa forme, et avec le temps et les efforts, il était très fatigué. »

Vous avez fait entrer Ousmane Dembélé, qui a été assez décisif. Regagne-t-il des points pour la suite ?

« Ah, les formules reviennent (rires). L’un de nos points forts, ce sont les entrants, qui font des différences. C’était le cas avec Kolo (Muani). Quand ils rentrent, on a souvent un score favorable. Ousmane a fait une très belle entrée. Il avait des fourmis dans les jambes, et, avec la fatigue qu’il y avait ensemble, il a cette capacité à faire des différences. Il a eu deux-trois frappes, qu’il aurait pu mieux cadrer. »

Être en demi-finales de l’Euro sans avoir marquer un but dans le jeu, ça vous fascine ou pas ?

« On a marqué quand même, même si c’est un contre-son-camp. L’adversaire ne s’amuse pas, prend le ballon… il faut se demander. En face, le Portugal n’a pas non plus eu l’efficacité, ce soir (hier soir). Les Portugais ont eu quelques opportunités, même s’ils sont tombés sur un très bon Mike Maignan. On a une solidité qui est exemplaire, qui est essentielle dans une compétition. Quand vous marquez peu de buts, il ne vaut mieux pas en prendre. Ce n’est pas pour autant que je préférerait qu’on ait une efficacité, qui soit meilleure ».

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Didier Deschamps avec Mike Maignan.

Didier Deschamps : « On me demandait : ‘qu’est-ce qu’il manque à William Saliba ?’ Aujourd’hui, il ne lui manque rien »

Dans quel secteur de jeu devez-vous vous améliorer ?

« Je viens de le dire, toute à l’heure. Marquer plus de buts. Quand on en marquer plus, on peut gérer. Quand on n’a pas ça, on est à la merci de l’adversaire. Qu’on ne soit moins rayonnant, ce n’est pas la même période aussi. C’est surtout ça qui fait la différence. »

Vous n’avez pas encaissé de buts pendant ce tournoi, à l’exception du penalty contre la Pologne. Pouvez-vous parler des qualités de votre équipe ?

« (Il coupe) C’est moi, parce que je suis un entraîneur défensif, donc, je fais jouer mon équipe que pour défendre (rires). C’est important. Même moi, si je ne suis jamais inquiet, vous êtes tous unanimes : ‘wow, la défense, je ne sais pas comment ça va se passer’, parce qu’on avait pris beaucoup de buts avant, même s’il y a eu des changements. La défense, qui était censée (commencer le tournoi), n’est pas celle d’aujourd’hui. On me demandait : ‘qu’est-ce qu’il manque à William Saliba ?’ Aujourd’hui, il ne lui manque rien. Avec les éléments que j’ai, je fais en sorte de… Sur nos deux latéraux, notamment sur le dernier match, où on me posait la question sur le manque d’apport, l’image à retenir est l’apport offensif de Jules (Koundé) et Théo (Hernandez), qui fait un tacle salvateur dans la surface. Le fait d’être ensemble, il y a des automatismes. Je ne peux pas dissocier les trois milieux de terrain, qui aident à la solidité. Il y a de la complémentarité. Les deux centraux sont très bons dans les duels, dans le un-contre-un et ne sont pas embêtés avec le ballon. Nous avons aussi un très grand gardien, qui prend beaucoup de place. Avant la compétition, il est arrivé avec un doigt de main (il imite un doigt cassé). C’est la partie rayonnante et importante.(…) On est en demi-finales et je suis très heureux. Il faut apprécier, même si on est attendu à ce niveau de compétition, mais avec toutes les difficultés qu’on a eues, le mérite en revient aux joueurs, qui en ont beaucoup ». Didier Deschamps loue le rendement défensif des Bleus.

Vous avez atteint l’objectif fixé par le président de la Fédération Française de Football, Philippe Diallo. Est-ce encore plus savoureux de la réaliser de cette manière, alors qu’il y a des critiques sur le jeu de l’équipe de France ?

« Non, pas du tout. Je sais que certains d’entre-vous ont posé beaucoup de questions à mon président. il est avec nous quotidiennement et on échange beaucoup. Je sais qu’il a une totale confiance en moi. Le plus important, pour moi, ce que lui ne s’en pose pas sur moi. Il partage beaucoup de choses avec nous, j’échange beaucoup avec lui. On est embarqués pour que ça se passe du mieux possible. C’est aussi un plaisir pour lui d’être là, ça se voit, ça se ressent. »

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