Derby du Nord : d’anciens Lillois l’ont vécu et témoignent | OneFootball

Dans quelques jours bientôt, le Derby du Nord entre Lille et Lens va prendre place. Il s’agit sans nul doute du match le plus attendu par les deux parties, tant la symbolique autour est immense. À cette occasion, le LOSC a interrogé certains de ses anciens joueurs, dont Grégory Tafforeau, ancien latéral gauche des Dogues.

Être Lillois d’origine n’est pas une obligation

Parmi les quatre joueurs qui ont témoigné auprès de leur ancien club, aucun n’a été formé au LOSC. Pourtant, cela n’empêche pas de développer un sentiment d’appartenance, surtout lors des derbys. C’est le cas de Fernando d’Amico, milieu défensif lillois de 1999 à 2003. Jugé hargneux sur le terrain, il détient dans l’histoire du club l’un des taux de cartons jaunes les plus élevés. L’Argentin a par ailleurs des anecdotes concernant les derbys dans son pays natal, l’Argentine. « J’ai toujours adoré les derbys. À l’âge de 17 ans, je joue mon premier derby avec les pros. Je suis entré dans le match comme un fou furieux, je courais partout avec la grinta. Un joueur adverse me donne un coup de coude et prend rouge direct. Juste avant la pause, un autre m’assène un coup de tête. L’arbitre nous expulse tous les deux. Je me revois dans le vestiaire à pleurer d’avoir laissé mon équipe à 10 », raconte Fernando d’Amico. Avec le LOSC, le milieu argentin a connu le succès lors du derby en 2000. À ce moment-là, les Dogues l’avaient emporté 2 buts à 1. Pour l’anecdote, il avait reçu un carton jaune à la 60ème minute. Tel un signe…

La semaine du derby, toujours une autre saveur

Outre la rencontre, il y a toujours la semaine de préparation qui la précède. Forcément un moment particulier, vu que ce n’est pas un match comme les autres. Ce principe, Grégory Tafforeau l’avait bien compris. Joueur du LOSC de 2001 à 2009, il a connu plusieurs fois le Derby du Nord. Le défenseur gauche fait souvent le parallèle avec ce qu’il a vécu en Normandie en étant à Rouen ou Caen. À ses yeux, la date d’un derby ne s’oublie pas. « Dès que les calendriers sortent, l’une des premières choses que l’on regarde, ce sont les dates des derbys. Quand j’étais joueur et même encore aujourd’hui, les gens que je croise me parlent beaucoup de ce match. Ça chambre un peu, ça se cherche. Mais ça fait partie du jeu, c’est de bonne guerre et ça contribue aussi à faire un peu monter la pression », confie-t-il. Grégory Tafforeau a notamment vécu la victoire de Lille en 2008 dans le derby, sur le score de 2 buts à 1. À cette époque, Yohann Cabaye, Adil Rami ou encore Rio Mavuba étaient chez les Dogues. De quoi raviver des souvenirs.

Un match particulier sur le terrain

Toute l’atmosphère autour du Derby du Nord est diamétralement différente de celle du reste de la saison. Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, l’ambiance est toujours très chaude. C’est ce qu’a ressenti Grégory Wimbée, ancien portier des Dogues de 1998 à 2004. Le gardien aux 225 apparitions au LOSC se souvient particulièrement de toute cette atmosphère qui régnait autour. Par ailleurs, il se souvient d’une anecdote à propos de Vahid Halilhodžić, ancien entraîneur des Lillois. « À ton arrivée au stade, à l’échauffement, Il y a plus de monde, de bruit, d’effervescence. À l’époque, Vahid avait instauré un petit discours du capitaine avant le match, dans la salle d’échauffement, quelque chose de court, mobilisateur, positif, axé sur le match. Des mecs comme Pat’ (Collot) ou Djezon (Boutoille) prenaient la parole pour transmettre ce supplément d’âme », raconte Wimbée. Tout comme Fernando d’Amico, il a vécu le succès des Dogues contre Lens en 2000 (2-1). Une victoire ô combien importante puisque cette année-là, Lille avait terminé troisième, donc européen. Prémonitoire de quelque chose pour cette année ?

Pavel CLAUZARD