De Rossi « Nous n’abandonnerons pas. le football est fait d’épisodes et ce soir… ». | OneFootball

Daniele De Rossi s’est exprimé suite à la défaite 0-2 à l’Olimpico face au Bayer Leverkusen en demi finale aller de l’Europa League 2023-24.

Qu’est-ce qui a manqué ce soir ?

« Nous avons joué contre une équipe forte, contre qui, il est très difficile de revenir lorsque tu es mené au score en raison de leur gestion du ballon et du fait qu’on était un peu sonné après le premier but. Je pense que nous avons fait une bonne performance. En première mi-temps, j’ai aimé cette agressivité dont nous avons fait preuve, nous avons réussi à récupérer le ballon rapidement et nous les avons forcé à frapper. C’était un peu ce que nous avions préparé ».

« Nous avons rapidement débloqué de nombreux matchs en Europe et tout a tourné en notre faveur, alors qu’aujourd’hui, c’est un peu l’inverse ».

Les erreurs font partie du travail, mais celle de Karsdorp a t-elle était la « Porte coulissante » de la soirée ?

« Le football est fait d’épisodes, nous aurions tort de pointer du doigt une erreur commise aujourd’hui, alors que nous avons gagné d’autres matchs à cause des erreurs ou des inexactitudes des autres. C’est comme ça, ça fait partie du jeu. On s’en sort tous ensemble, il nous reste encore le match retour ».

« Parfois, les épisodes font basculer les jeux dans un sens ou dans l’autre. Mais même là (après l’erreur de Karsdorp, ndlr), il restait 60 minutes et nous aurions pu faire bien d’autres choses. Nous avons également eu l’occasion de le faire. A la dernière seconde, nous avons eu une chance incroyable de pouvoir aller jouer à Leverkusen avec un retard différent. Aujourd’hui, c’était leur soirée, c’est leur année. C’est une équipe de grande qualité. Et le fait qu’ils aient pris l’avantage les rend encore plus dangereux, car ils ont une longueur d’avance impressionnante en contre-attaque ».

La grosse occasion d’Abraham à la fin aurait pu vous donner plus de marge de manœuvre pour le retour.

« Chaque but lors des matchs à domicile et à l’extérieur peut avoir une valeur incroyable. Aujourd’hui, à un moment donné, nous aurions pu être devant, mais nous avons touché la barre transversale. Peut-être qu’au retour, nous pourrons débloquer le match rapidement et cela pourrait changer la donne en notre faveur ».

« J’y crois beaucoup. Ce sera évidemment un match difficile contre une équipe forte. Nous savons très bien que ce ne sera pas facile, mais nous n’abandonnerons pas ».

Quelles sont les erreurs à ne pas commettre au retour et comptez-vous apporter des modifications ?

« Nous changerons quelque chose, aussi parce que nous jouons beaucoup de matchs en peu de temps. Il y aura des choix à faire. Vous pouvez y aller moins fort pour les attraper, mais ils continuent de dribbler vers vous. Aller vite vous expose au danger de joueurs qui ont plus d’espace derrière notre défense : ils ont des joueurs très rapides et de qualité ».

« Contre des équipes fortes, il faut faire un choix, et à mon avis, le choix en première mi-temps en valait la peine. Nous avons pris un but sur un ballon que nous contrôlions. Et puis, quand on descend, on peut faire beaucoup de choses mieux : nous avons encaissé le deuxième but contre Bologne et même dans ce cas-là, nous sommes allés un peu trop loin au niveau émotionnel. Nous devons être plus lucides. Mais du point de vue de la performance, de l’attitude, de l’attachement, les garçons ont fait ce qu’ils avaient à faire ».

« A Leverkusen, nous continuerons à jouer notre jeu, j’en suis sûr. En espérant que les épisodes tournent cette fois en notre faveur ».

L’attaque très mobile du Bayer a posé des problèmes à Smalling, mais surtout sa flexibilité défensive était encore plus développée, compte tenu des hommes disponibles : à quel point cela vous a-t-il surpris ? Et comment pouvez-vous contourner ce problème ?

« Le match que nous avions préparé était celui-ci. Dans la plupart des matchs que nous avions vus, il y avait un avant-centre régulier, Schick ou Boniface, et puis dans certains matchs il n’y en avait pas. Ce fut le cas contre le Bayern Munich et le Borussia Dortmund, des adversaires qu’ils craignaient probablement ou qu’ils considéraient comme forts dans la phase offensive ».

« Nous savions que ce serait plus fermé s’ils suivaient cette formation. Ces équipes arrivent vers vous avec une grande propreté de jeu, une grande fluidité du ballon et avec un excellent un contre un, une jambe, une vitesse et un excellent espace offensif. Parce que quand ils ferment et que vous perdez le ballon, ils vous relancent. Ils savent jouer aussi bien en préparation qu’en contre-attaque. C’est une équipe difficile à affronter, ils l’ont montré toute l’année. Mais je le répète, maintenant nous allons mieux l’analyser à nouveau, mais je pense que nous avons fait les bonnes choses en première mi-temps ».

Ils sont très rapides sur les ballons verticaux : comment les neutraliser, comment endiguer leur force physique ?

« On ne limite pas trop cette force, ils ont une jambe différente de la nôtre, ils ont construit une équipe basée beaucoup sur le physique et la vitesse. Nous avons peut-être plus de technique et sommes donc doués pour prendre le bon moment quand ils ont le ballon ».

« Il ne faut pas leur laisser d’espace pour faire de nombreuses rotations : plus vous les attaquez fort, moins ils tournent. Évidemment, plus on les attaque fort, plus ils ont d’espace derrière la défense, et nous devons être pratiquement parfaits là-bas ».