Le Journal du Real
·2 décembre 2024
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·2 décembre 2024
« Attaque – Défense ». L’analyse tactique pourrait s’arrêter là tant cette expression a dicté le cours de ce Real Madrid-Getafe. Le récit d’une physionomie de match se déroulant ainsi : une équipe qui monopolise le ballon face à un adversaire recroquevillé dans son camp, exploitant la vitesse de ses attaquants à l’aide de contres.
Néanmoins, cette domination ne s’est manifestée unilatérale, au contraire, les deux onze l’ont partagée. Un résultat camouflant en réalité deux mi-temps aux contenus plus que divergents de la part des Merengues.
Sûrement inspirés par le trophée de joueur du mois reçu par Vinicius en amont du coup d’envoi, le Real Madrid a rapidement imposé leur tempo, ne laissant que des miettes à Getafe. La raison ? Cela ne découle pas du hasard si le milieu de terrain s’avère surnommé « cœur du jeu ». Une équipe qui remporte la bataille dans cette zone se révélant presque assurée de contrôler, voire d’étouffer son adversaire.
Ce match ne déroge à la règle et Ancelotti l’a très bien compris en instaurant un milieu en boîtes, reflet du Manchester City guardiolien des grandes heures. Une sorte de 4-2-2-2 au sein duquel un quatuor, tant technique que dense physiquement, Ceballos-Valverde-Bellingham-Brahim Diaz a tout bonnement éteint l’axe Azulones.
De fait, amputés d’un double pivot Alderte-Milla étouffé par la pression blanche, les hommes de Bordalás ne disposaient d’autre solution que d’employer un jeu de dépossession. L’on parle de longs ballons vertical en direction du mètre quatre-vingt-treize d’Alvaro Rodriguez, ayant constamment rencontré sur son chemin Asencio. Couplée à cette pression, une indiscipline, presque naturelle, et vous offrez généreusement au Real Madrid un pénalty transformé par Bellingham.
Toutefois, l’on ne peut reprocher à ce bloc bleu de s’être avéré ambitieux dans leur approche défensif, une dernière ligne jouant régulièrement le hors-jeu. Cette initiative se calque hélas sur les forces madrilènes ayant usé des dédoublements dévastateurs de leurs latéraux, tout en combinant longs ballons verticaux et horizontaux. Une équipe dépassée, le second but côté gauche de Mbappé pour une action débutant à droite, symbole d’une première période maitrisée de fond en comble.
Si Ancelotti apparait presque comme maitre dans le domaine du coaching, cette fois-ci, le technicien italien ne s’est révélé vraiment inspiré, contrairement à son homologue du jour. D’un côté, l’entrée de Güler à la place du patron Bellingham, sorti pour commotion, a eu pour conséquence directe d’enlever se liant dans le jeu madrilène. De l’autre, l’apparition de Coba Da Costa associée à celle de Patrick Finn ont apporté un nouveau visage à un morose Getafe.
Dès le retour des vestiaires, la zone de relance du Real Madrid, jusqu’ici régentée par Ceballos et ses coéquipiers, s’est vue mise à mal par la pression bleue. Les entrants Azulones ont amené une puissance physique ayant pesé sur la défense blanche avec, mais aussi et surtout sans ballon. Quitte à laisser des boulevards dans leur dos, les visiteurs entreprirent une pression frôlant le tout terrain, ces derniers étouffant à leur tour un axe madrilène dégarni. Désormais, ce n’est plus le Real Madrid qui défend en avançant, mais bel et bien Getafe.
Face à ce renversement de rapport de force, le Real Madrid a répliqué avec un jeu certes simpliste, stéréotypé, qui a tout de même failli porter ses fruits à de nombreuses reprises. Tel un match de NFL, dès lors le ballon récupéré, les milieux Merengues se sont inspirés des plus grands quaterbacks en laissant constamment de longs ballons en profondeur vers Mbappé. Sans marquer le but du break, les hommes de Don Carlos se sont fait peur, à l’instar de la mélodie chantée par les poteaux de Courtois.
Une fin de match difficile, mais finalement, c’est un troisième cleen-sheet comme cerise sur le gâteau d’une troisième victoire d’affilée en championnat.