Davitashvili veut placer la Géorgie sur la carte mondiale du foot | OneFootball

C’est dans sa langue natale et avec une traductrice à ses côtés que Zuriko Davitashvili a passé une demi-heure ce jeudi en salle de conférence de presse avant la rencontre du week-end face à Lens. Questionné allègrement sur ses débuts de footballeur, le joueur de 23 ans a montré tout l’attachement qu’il portait à sa patrie, la Géorgie : "Pour moi c’est une fierté d’être Géorgien. D’évoluer avec ma sélection nationale, c’est un rêve d’enfant qui se réalise. De pouvoir porter ce maillot et de le montrer lors de rencontres internationales, c’est fabuleux. L’amour que le peuple porte à cette équipe est extraordinaire. C’est très important pour nous les joueurs. Je sais que nous ne sommes pas encore une nation très connue mais je vous invite à vous renseigner, à m’accompagner même pour que vous puissiez découvrir notre culture et notre pays. Niveau football, en Géorgie on suit énormément ce qu’il se passe pour les joueurs du pays qui évoluent à l’étranger. Tout le monde est très au courant des carrières de chacun."

Fils du footballeur géorgien Suliko Davitashvili, Zuriko sait qu’il doit beaucoup à son père avec qui il a eu une enfance tournée autour du football du côté de Tbilisi. Un environnement dans lequel l’ailier stéphanois a cultivé son amour du ballon rond : "J’ai des bons souvenirs de mon enfance avec mon père qui jouait au foot. Il a mis beaucoup d’énergie pour m’apprendre des choses et pour que je devienne un bon professionnel. Si j’en suis là aujourd’hui on peut dire que c’est à 90% grâce à mon père. Vers mes 10 ans, j’ai voulu suivre son chemin et me tourner moi aussi vers le football. Je ne réfléchissais pas tellement à autre chose car j’avais toujours des entrainements avec lui."

Rapidement appelé dans les sélections jeunes, Davitashvili fait ses premières armes au Dinamo Tbilisi avant de rejoindre le FC Locomotive puis le Rubin Kazan (Russie), sa première expérience en dehors de son pays natal. Après plusieurs équipes russes, il revient en Géorgie au Dinamo Batumi avant de s’engager en août 2022 avec les Girondins de Bordeaux. Après deux saisons en Ligue 2, il rejoint l’AS Saint-Étienne avec qui il inscrit contre Auxerre son premier triplé en carrière chez les professionnels : "En sélection, j’avais 15 ans et je jouais avec des joueurs de 18 ans. J’avais un peu l’image du grand espoir mais ils attendaient que je fasse un très grand match pour confirmer. Contre la Macédoine en 2018, j’inscris 4 buts. C’était la dernière fois depuis ce match face à Auxerre avec Saint-Étienne que j’avais mis autant de buts dans une rencontre. Ce sont deux matchs importants dans ma carrière. À l’époque il y avait déjà eu plein d’émotions qui m’avaient traversé mais ce n’était rien par rapport à celles à Geoffroy-Guichard. Inscrire un triplé en Ligue 1 chez les professionnels, c’est différent. Ce moment va rester gravé pour toujours en moi. Quand mon fils va grandir, c’est certain que je vais lui en parler."