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·12 juin 2025

David Raya : le nouveau pilier

Image de l'article :David Raya : le nouveau pilier

De la Catalogne à Blackburn, en passant par la 5ème division anglaise jusqu’à la Ligue des Champions… Le parcours de David Raya est loin d’être un long fleuve tranquille. Retour sur son parcours, loin des projecteurs, qui l’ont mené au nord de Londres et à devenir, à 29 ans, un pilier de l’équipe bâtie par Arteta.

Loin des projecteurs

David Raya, c’est avant tout une histoire d’abnégation.


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Né en 1995 à Barcelone, rien ne le prédestinait aux hautes joutes de la Premier League. Il se forge d’abord comme un joueur de futsal, bien loin du rectangle vert : “Mon frère me mettait toujours dans les buts, mais avec mes copains je jouais dans le jeu. J’aimais jouer plus haut sur le terrain et je pense que c’est pour ça que je suis à l’aise avec le ballon. A côté de chez moi, il y avait toujours des jeunes qui jouaient sur le terrain de futsal. J’étais toujours dans le jeu quand on faisait des matchs.”

Pourtant bien loin du football à 11, ses performances en futsal commencent à attirer l’attention des clubs de football locaux, impressionnés par ce que le futsal lui a donné : une explosivité sur la ligne, une excellente technique et vision de jeu et des prises de décisions rapides. Il intègre l’UE Cornella, une des meilleures académies du football espagnol basée en Catalogne. Là bas, il se démarque par son agilité, son calme et son jeu au pied, caractéristiques qui ne le quitteront jamais.

Pourtant, David Raya ne terminera pas sa formation en Espagne. Profitant d’un partenariat avec les Blackburn Rovers, il part, à 15 ans, en Angleterre faire un essai de quelques jours. 4 jours suffisents pour que le jeune espagnol éclabousse de son talent Steven Drech, l’entraîneur des gardiens de l’académie anglaise : « Après une séance, je suis allé voir le responsable de l’académie et j’ai dit : ‘Il faut le signer maintenant.’ C’était tout : son athlétisme, il pouvait utiliser les deux pieds, ce qui, pour un jeune gardien — sans parler d’un joueur de champ — était très inhabituel à l’époque. Il était bon avec ses mains, ses arrêts, tout chez lui était exceptionnel pour un garçon de 15 ans. »

« Mon ancien entraîneur de gardiens, César, leur a dit : ‘Vous devez prendre Dave. C’est le seul qui, mentalement, peut gérer cela.’ »

Contre une indemnité de transfert de 10000 euros, David Raya intègre l’académie de Blackburn en 2012, pour compléter sa formation. Un pari risqué à l’époque pour un si jeune joueur, car David Raya n’avait jamais quitté sa terre natale.

Il est rapidement titulaire avec les U16 de Blackburn et ne tarde pas à montrer tout son talent. Il est rapidement repéré par le quotidien local, The Lancashire Telegraph, qui parle de lui comme « un jeune portier au profil moderne, très à l’aise avec la balle et sérieux dans son travail quotidien ».

David Raya va continuer de monter les échelons avec les équipes jeunes, jusqu’à la signature de son premier contrat pro avec Blackburn, en 2014. Conscient que le portier espagnol doit gagner en expérience, le club du nord de l’Angleterre décide de l’envoyer en prêt à Southport, lors de la saison 2014-2015. Un prêt loin d’être évident pour un si jeune gardien, qui va devoir jouer le maintien dans les méandres de la 5ème division anglaise. Son ancien entraîneur de l’époque, Gary Brabin, témoigne : « C’était un jeune gardien en bas de la hiérarchie à Blackburn. On se demandait s’il serait assez expérimenté pour cette bataille de relégation. Mais ce n’était pas le cas avec David. C’était un personnage incroyable, confiant et dynamique, et c’était agréable de se nourrir de cette énergie et de la diffuser parmi l’équipe. »

Un prêt plus que réussi pour le portier catalan, qui participe à 26 matchs lors de son prêt de 3 mois, et permet à Southport d’éviter la relégation. Loin des projecteurs et de la médiatisation, David Raya se forge un mental d’acier et progresse à vitesse grand V dans les bas fonds des divisions anglaises, comme il l’a confié lors de sa signature à Arsenal : « Ces périodes ont été parmi les plus enrichissantes de ma carrière, tant en termes d’apprentissage que de développement. J’étais habitué à la vie à Blackburn, où l’on préparait le petit-déjeuner, la lessive, tout. Mais quand je suis parti à Southport, j’ai dû tout faire moi-même. C’était le but du prêt, envoyer les joueurs en équipe non professionnelle. On apprend beaucoup, car c’est du vrai football, on joue contre des hommes, et les victoires sont primordiales. »

Fort de cette expérience, il se rapproche de l’équipe professionnelle de Blackburn, pensionnaire de Championship, dès le début de la saison 2015-2016. D’abord comme 3ème gardien, où il participe à 5 matchs de championnat cette saison-là, puis comme doublure de Jason Steele dès la saison 2016-2017, où il gagne du temps de jeu avec 8 matchs toutes compétitions confondues, pour 5 clean sheets.

Relégué en League One à l’issue de la saison 2016-2017, David Raya se voit propulser comme titulaire dès la saison 2017-2018. Le portier espagnol va saisir sa chance, et ne plus jamais lâcher sa place dans les buts. Avec moins d’un but concédé par match (3ème meilleure défense) et 78.7% d’arrêts (3ème meilleur pourcentage du championnat), il permet à son équipe de faire l’ascenseur et revenir en Championship dès la saison suivante.

Avec 46 matchs de Championship lors de la saison 2018-2019, il signe une nouvelle belle saison avec Blackburn et permet de maintenir son club dans le ventre mou du classement, petite victoire comme un club promu dans le championnat si compliqué qu’est la Championship.

Brentford : la révélation

Des prestations qui attirent l’œil de Thomas Frank, coach de Brentford, qui se classe 11ème de Championship cette saison-là. Le 6 juillet 2019, à 23 ans, il signe pour les Bees contre un peu moins de 4 millions d’euros. Le coach danois voit en David Raya la gardien parfait pour emmener Brentford plus haut et plus loin. Explosivité sur sa ligne, concentration, jeu au pied : tactiquement il est parfaitement adapté au projet de jeu du club de la banlieue de Londres et à la philosophie du coach Frank. La définition même du gardien moderne.

“Je pense que c’était le bon moment pour relever un nouveau challenge dans ma carrière” déclare t-il quelques semaines après sa signature. Thomas Franck a misé sur David Raya, et le gardien espagnol va bien lui rendre. Il est directement propulsé comme titulaire d’une équipe de Brentford ambitieuse.

Tellement ambitieuse, que Brentford va passer d’une équipe du ventre mou de Championship à une équipe aux portes de la Premier League. Emmené par le trio Benrahma – Watkins – Mbeumo, Brentford joue les premiers rôles en championnat sur cette saison 2019-2020. Meilleure attaque du championnat, les Bees peuvent aussi compter sur une défense de fer. Seul le champion Leeds encaisse moins de buts que Brentford sur cet exercice.

Et logiquement, Raya n’y est pas étranger. Avec 74.3% d’arrêts, il se place juste derrière le gardien de Leeds (74.4%) des gardiens avec le plus haut pourcentage d’arrêts. Ses caractéristiques balle au pied, son positionnement très haut et sa lecture du jeu permettent aux Bees de ne jamais se faire piéger par le pressing adverse. Avec 16 clean sheets, il remporte même le Golden Glove de Championship, preuve de son énorme solidité dans les cages.

« Il a pris cette forme en Premier League et je pense qu’il est l’un des meilleurs gardiens de cette ligue en ce moment. Il est très concentré et chaque jour où il est ici, je suis heureux. »

Mais, le rêve se brise en finale de Play-off d’accession à la Premier League. Défait 2-1 par Fulham au bout des prolongations, David Raya est fautif sur le coup franc encaissé à la 105ème minute. Mauvais placement, la sanction est immédiate. “David Raya s’est retrouvé très mal positionné, ce qui est particulièrement cruel compte tenu de sa qualité” avança Football London.

Une défaite en finale particulièrement dure pour Thomas Frank : “C’est dur. Je suis très fier de mes joueurs. Mais je pense qu’on a manqué de folie aujourd’hui. Fulham a été plus clinique”. En 2023, le coach danois était d’ailleurs revenu sur la prestation de Raya lors de cette finale : « La première saison, pour moi, il était le meilleur gardien de Championship, puis il a participé à la finale des play-offs. Il a commis une erreur, mais on lui a dit : “Tu reviendras plus fort” et l’année suivante, on a réussi. »

En effet, la saison d’après est la bonne. Toujours installé dans les buts, Brentford doit encore passer par les Play-off pour accéder à la Premier League. Une victoire 2-0 en finale contre Swansea, qui offre aux Bees un retour en Premier League, une première pour le club depuis 1947 et après 9 tentatives en Play-off entre 1990 et 2020. Persévérance.

« Il est un très bon gardien et correspond au profil de joueur que nous voulons à Brentford. Il peut jouer depuis l’arrière et est à l’aise pour couvrir l’espace derrière, ce qui nous permet de jouer avec une ligne défensive haute. »

En Premier League avec Brentford, David Raya signe 2 saisons particulièrement intéressantes. Équipe séduisante, les Bees finissent 13ème à l’issue de la saison 2021-2022 puis 9ème lors de la saison 2022-2023. Toujours excellent sur sa ligne et dans sa lecture du jeu, le portier espagnol devient rapidement un cadre de cette équipe de Premier League.

Cependant, après 2 prolongations de contrat refusées, David Raya pense au départ. Pas de quoi faire peur à Thomas Frank, conscient qu’il ne pourra pas bloquer éternellement un gardien d’une si grande qualité :  “Il doit valoir au moins 40 millions de livres sterling. S’il lui restait trois ans de contrat, ce serait 70 millions de livres sterling. Combien valait Kepa ? Il est au moins aussi bon que lui.”

Le nord de Londres

Intégration et débats

Double surprise en cette fin de mercato 2023. Arteta et le board misent sur David Raya pour renforcer la cage des Gunners. Une arrivée surprise, d’autant plus qu’elle se fait en prêt avec option d’achat, Brentford ayant accepté ce montage car Arsenal n’avait pas beaucoup de marge de manœuvre avec le Fair Play Financier.

2 ans seulement après l’arrivée de Aaron Ramsdale, Arteta rallume son intérêt pour le portier espagnol, lui qui était déjà très apprécié par l’ancien assistant de Guardiola, comme l’avouera l’agent de David Raya : “Arsenal a manifesté son intérêt pour la première fois il y a trois ans, en 2021. Ils ont tenté de l’acheter, mais Brentford refusait de le vendre, quel que soit le prix. Après, ils ont acheté Ramsdale, c’était une option plus facile, mais David a toujours été leur priorité.”

L’objectif est simple pour Arteta, la concurrence : « David Raya va apporter des meilleures qualités pour notre modèle de jeu, c’est très simple. Nous voulons deux joueurs par position qui peuvent faire cela. Nous avons maintenant deux excellents gardiens qui correspondent exactement à ce que nous voulons dans notre modèle. »

« On a eu une discussion, et ce qu’il m’a dit m’a convaincu qu’il pouvait être numéro 1 à Arsenal. »

Alors qu’Arsenal s’est écroulé dans le sprint final face à Manchester City, laissant le titre s’échapper, le coach espagnol sait qu’il a besoin de plus. Plus de qualité sur la ligne, dans la lecture du jeu, dans les sorties aériennes, dans la concentration. Malgré une deuxième place au classement, Arsenal encaisse environ 1.13 buts par match, en dehors du top 3 de Premier League dans ce domaine. Mais surtout, Ramsdale ne comptabilise qu’un taux d’arrêt de 70.6%, ce qui le place qu’à la 10ème place des gardiens les plus performants en termes d’arrêt sur la saison 2022-2023. La première place étant occupée par un certain David Raya, alors à Brentford, avec 77.7%.

Enfin, Arteta veut un gardien plus à l’aise balle au pied, pour ressortir le ballon et casser le pressing adverse. A l’issue de la saison 2022-2023, David Raya était le gardien qui effectuait le plus de passes par match avec 35.8 transmissions par match, tout en étant dans le top 3 des gardiens les plus hauts sur le terrain. Ramsdale, quant à lui, culminait à 24.3 transmissions par match, en dehors du top 10 dans ce domaine.

Et finalement, la concurrence n’existera jamais. Arteta n’hésitera pas à scalper Aaron Ramsdale, et ce malgré le fait qu’il soit très apprécié par les fans et le vestiaire pour sa personnalité et son courage sur la ligne. Oui mais voilà, le football est cruel, et à partir du 17 septembre 2023 le portier anglais est relégué sur le banc. Une consécration pour le gardien espagnol, qui provoque la fierté de Thomas Frank, quelques semaines après ses premiers matchs avec les Gunners : « J’aime beaucoup David. C’est un gardien fantastique et je suis très heureux qu’il ait joué les trois derniers matchs pour Arsenal. Je pense qu’il a bien joué. Pour nous, en tant que club, c’est fantastique d’avoir construit un joueur depuis le Championship jusqu’au sommet de la Premier League. Je suis fier d’avoir fait partie de ce parcours. »

« Ce que je veux, c’est deux joueurs de très haut niveau, qui s’élèvent l’un l’autre, et que l’un d’eux joue. »

Ramsdale paye certainement des défauts de concentration, qu’il a lui-même avoué en podcast, et un manque de domination dans sa surface, dans les sorties aériennes et les prises de risques dans sa relance. Cela ne fait pas de lui un mauvais gardien, inutile de tomber dans le révisionnisme, mais Arsenal avait besoin de plus. C’est le football.

La prise de risque, voilà le mot clé. Prendre des risques dans la relance, casser le pressing adverse, jouer vers l’avant, la prise de risque dans la lecture du jeu pour anticiper d’éventuels dangers. C’est ce qu’Arteta veut, un gardien qui participe activement à la construction : « Il nous permet de manipuler le pressing adverse, de changer le tempo, de créer des supériorités numériques. »

Et le débat Raya/Ramsdale va continuer toute la saison, car de l’eau sera régulièrement amenée au moulin. Car qui dit prise de risque dit, forcément, des erreurs. Mais les erreurs, Arteta n’en a pas peur : « Les erreurs font partie du football ; elles arrivent aux défenseurs, aux attaquants et aux gardiens.»

Sur cette saison 2023-2024, Arsenal est plus stable, moins chaotique, plus compact et tueur. Malgré une nouvelle seconde place en Premier League, et une élimination en quart de finale de Champions League face au Bayern, les Gunners terminent meilleure défense du championnat. Premier Golden Glove pour David Raya, avec 16 clean sheets au compteur. David Raya a démontré toute sa faculté à être dominant dans sa surface, avec 12.8% des centres interceptés. Personne n’a fait mieux que lui en Premier League la saison dernière. Suffisant pour être dans l’équipe type de la saison 2023-2024.

Mais, malgré le plus faible nombre de tirs cadrés concédés par match sur la saison dernière (2.18), David Raya n’est qu’à 67.5% de taux d’arrêt. C’est très faible, en dehors du top 10. En résumé, Arsenal concède peu, et quand Arsenal concède : David Raya n’est pas toujours décisif. Et pour cause, mis à part la séance de tirs au but face à Porto, on a du mal à se souvenir d’un David Raya “clutch”.

Une “Golden defense” plutôt qu’un “Golden Glove”, la critique est permise.

Le pilier

Si débat il y avait la saison dernière, cette saison, il n’y en a plus vraiment.

Pas impérial sur sa ligne la saison dernière, cette saison David Raya n’a plus laissé de place au doute. Alors qu’Arsenal est moins impérial défensivement que la saison dernière, on a vu un David Raya beaucoup plus sollicité que la saison dernière. Avec 3.16 tirs cadrés subis cette saison, C’est un de plus par rapport à la saison dernière. Mais, à la différence de la saison dernière, Raya affiche un taux d’arrêt de 74.2%. C’est 7 points de plus que la saison dernière, ce qui le place 3ème des meilleurs “Shot Stoppers” sur l’exercice 2024-2025.

Avec 13.2% des centres interceptés, il reste le gardien de Premier League le plus efficace dans ce domaine. On a aussi vu un David Raya de plus en plus présent dans les relances au pied. Un point devenu incontournable dans le jeu des Gunners, pour le meilleur comme le pire. La prise de risque, c’est ce que Arteta lui demande. C’est pour cela qu’il a été acheté. Toujours plus de relances courtes (31.8 distributions réalisées par match cette saison contre 27.8 la saison dernière), et toujours plus haut. Arteta ne veut pas d’un gardien qui reste dans sa surface, comme l’a avoué Raya : « Je me souviens qu’il m’expliquait qu’il voulait que je joue beaucoup plus haut et de manière plus agressive. Et donc, chaque jour à l’entraînement, je jouais plus haut et plus agressif. Et il disait : ‘Non, non, plus haut.’ Chaque jour, plus haut. ». Et en effet, le gardien international espagnol culmine à 1.74 actions par match en dehors de la surface de réparation, seul Newcastle fait mieux cette saison.

“J’ai vu Arsenal jouer depuis de nombreuses années et depuis l’arrivée de [Arteta], il a apporté une énorme différence dans le style de jeu et au club. La façon dont l’équipe joue depuis l’arrière, en étant confiante et en prenant possession du ballon, est la principale raison pour laquelle je m’intègre parfaitement.”

Hyper régulier cette saison, notre David Raya nous a offert bon nombre de moments mémorables sur sa ligne. L’arrêt à bout portant sur sa ligne face à Watkins en août dernier, le double arrêt sur le pénalty de Retegui en Ligue des Champions, l’arrêt à bout portant sur la tête de Gvardiol face à City en février, l’arrêt miraculeux face à Bruno Fernandes en Mars… En bref, si Arsenal n’a pas coulé cette saison, David Raya en est l’artisan. Des moments clutchs à la pelle, avec pas moins de 5 nominations pour l’arrêt du mois, pour deux trophées remportés.

Et logiquement, ce deuxième Golden Glove est plus que mérité. Il n’a d’ailleurs pas caché sa fierté au moment de recevoir ce nouveau trophée : «C’est un moment spécial. Accomplir une telle chose pour ce club incroyable et entrer dans l’histoire du club, c’est incroyable. Je suis très fier d’avoir réalisé cela. Allons-y pour un 3ème».

Il a, cette saison, impressionné par son leadership, son calme et sa concentration. Tout ce que Arteta cherchait en lui faisant confiance il y a un an, comme le coach espagnol l’a confié : “« Il est calme, il contrôle très bien ses émotions. Il a une grande personnalité, je l’ai vu quand il a dû rentrer dans l’équipe d’Espagne. Il est très bon dans les moments importants. ». Il en profite même pour casser quelques records. Avec 26 clean sheets en 50 matchs, il bat le record historique du club détenu par David Seaman.

Il est également un grand acteur de notre magnifique parcours en Ligue des Champions. Avec 81% d’arrêts, il est le 3ème meilleur gardien dans ce domaine sur la scène européenne.

« J’ai assisté à deux des meilleurs arrêts que j’ai probablement vus dans ma carrière pour nous sauver à ce moment-là. »

Alors, bien sûr, il y a parfois du déchet dans son jeu. Mais le déchet est inévitable. Un gardien qui réussit toutes ses relances n’existe pas, surtout quand on est sous pression. La saison 2024-2025 montre pourquoi Arteta avait misé sur lui dès 2021. S’il pouvait y avoir un débat Raya/Ramsdale la saison dernière, cette saison ce débat est enterré. Oui, Raya est au-dessus de Ramsdale.

Au final le vrai débat est : David Raya est-il le meilleur gardien de Premier League sur la saison 2024-2025 ? Difficile de trouver plus complet et plus décisif que lui sur cet exercice. Et on a hâte de voir ce que le gardien espagnol nous réserve pour la saison prochaine.

2ème Golden Glove consécutif en poche, David Raya sort d’un exercice 2024-2025 très impressionnant. Excellent dans la relance, décisif sur sa ligne, il montre pourquoi Arteta a choisi de sacrifier Ramsdale pour lui offrir le poste de titulaire. Et pour l’instant : le choix paye. Pourvu que cela dure. @LouisAFC

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