Dall’Oglio: « La part de créativité fait la valeur d’un joueur » | OneFootball

Comment Olivier Dall’Oglio concerne-t-il son groupe dans ses décisions ou ses choix tactiques ? L’entraîneur pailladin s’exprime auprès de l’application 90football.

« J’intéresse beaucoup les joueurs à la tactique. Au maximum pour ceux qui accrochent. Je leur dis souvent: « Vous êtes des joueurs mais si vous avez déjà au fond de vous un profil d’entraîneur, vous n’en serez que meilleurs. ». Pour un joueur, avoir le schéma de jeu dans sa tête, cela va lui donner un temps d’avance. Ça va me permettre de voir que j’ai des joueurs qui s’adaptent très rapidement. Si tu n’as pas ça, pour changer de système ou d’organisation, tu peux vite embrouiller tout le monde… Il faut toujours garder l’équilibre et faire attention à ce que tu fais. Tu ne peux pas bouleverser d’un coup ton équipe, sans qu’il n’y ait des conséquences.

On travaille beaucoup en vidéo. Mais aussi simplement avec des aimants et un tableau. Des choses très simples… Je leur demande souvent d’avoir le schéma tactique dans un coin de la tête. Qu’ils sachent autour d’eux, le rôle des uns et des autres. Ça c’est important. Ils doivent même savoir le rôle de tous. L’idée est toujours que le football va de plus en plus vite et ça commence souvent par la tête. Plus tu es en avance là-dessus, plus tu as eu une réflexion sur le jeu, plus tu connais ton rôle et celui des autres, plus tu iras vite. Il faut interroger les joueurs mais le plus dur, c’est qu’ils l’acceptent et qu’ils le mettent en œuvre. Plutôt que de vouloir les forcer. C’est la grosse difficulté dans le management. Si c’est accepté, c’est gagné.

La part de créativité leur appartient. C’est ce qui fait la valeur d’un joueur. Ce petit brin de génie qui va faire que ça va déclencher une belle action, finir sur un but… Cette créativité est à la fois individuelle, mais ils doivent construire quelque chose entre eux. Ça va se jouer à un centième. Partir au bon moment, sentir… Le summum pour nous, c’est qu’à un moment donné, sans se parler, presque sans se voir, ils déclenchent des choses. Je suis joueur, je prends le ballon, je sais qu’un autre est déjà parti, sans regarder. C’est ce qu’on recherche et là, on sait qu’on a un temps d’avance. C’est facile à dire et à montrer sur le tableau. Après sur le terrain… Nous le staff, on va essayer de pousser vers ça, après ça appartient aux joueurs. »