Créteil : l’USCL sort du silence et "regrette le mouvement de grève" | OneFootball

L’US Créteil-Lusitanos, par le biais de son président Bassam Al Homsi, est sortie du silence à la suite de la grève initiée par les deux équipes séniors.

Une situation de plus en plus délicate. Comme nous vous le révélions en exclusivité ces dernières heures, rien ne va plus du côté du géant basé dans le Val-de-Marne (94). À partir de ce mardi 28 janvier, les joueurs du club de National 2, mais également le staff et les salariés administratifs, ont décidé de lancer un mouvement de grève afin de protester contre la "situation sans précédent" dans lequel se trouve Créteil depuis l'arrivée de Bassam Al Homsi à sa présidence en 2022. Un mouvement de grève suivi par la réserve de l’US Créteil-Lusitanos, évoluant en Régional 1. Dans la foulée du communiqué incendiaire publié par le Kop Banlieue 2004, le club a décidé de sortir du silence. Prenant "acte" du communiqué diffusé ces dernières heures, la formation francilienne a fait part de son "souhait d’apporter des clarifications afin de rétablir une vision plus juste et équilibrée de la situation" alors que le point de non-retour semble avoir été atteint.

"Depuis mon arrivée à la présidence, en 2022, le club a dû faire face à des défis structurels majeurs dans un contexte global difficile pour le football professionnel et amateur. Malgré ces difficultés et l’encadrement de la masse salariale par la DNCG, nous avons toujours œuvré – et continuerons à œuvrer – pour sécuriser l’avenir du club et attirer de nouveaux partenaires" démarre le communiqué de Bassam Al Homsi, qui s’explique en cinq points qu’il juge importants. "Le départ de certains cadres techniques ne doit pas être interprété comme un signe d’instabilité, mais plutôt comme une réorganisation nécessaire à l’amélioration de nos performances" recontextualise l’homme en plus depuis trois années désormais. "Chaque club connaît des cycles de transition et il est essentiel de juger sur le long terme plutôt que sur des faits isolés. La plupart des départs évoqués correspondent à des opportunités saisies par les intéressés ou des décisions prises d’un commun accord, dans l’intérêt sportif du club."

Al Homsi appelle au dialogue

L’actuel neuvième du Groupe B de National 2 après douze journées semble être loin d’un retour à l’échelon supérieur. "Le rôle d’un Président ne se limite pas à la gestion administrative, il est également garant d’une vision et d’une ambition pour son club. C’est dans cette logique – et pour garantir une cohérence d’ensemble – que je mène toutes mes actions. Ma passion et mon investissement ne doivent pas être perçus comme une volonté d’ingérence dans les décisions techniques. Je sais que les coachs doivent être libres de leurs choix et de leur plan de jeu. C’est dans cette logique que je souhaite œuvrer" tente-t-il de rassurer, alors que la direction en place a été invitée à quitter ses fonctions par les joueurs et staffs, tandis que les Ultras ont invité cette dernière à "se casser". Et le président cristolien n’entend pas se laisser dicter ses choix sportifs.

"La situation personnelle de M. Chanfi est évoquée comme principal détonateur de la crise actuelle. Pleinement investi dans la vie du club et de l’équipe, M. Chanfi continue pourtant à bénéficier de ma confiance. Face aux problèmes personnels auxquels il est confronté et aux possibles difficultés à assurer la continuité des entrainements, j’ai choisi de solliciter le soutien d’un entraineur réputé pour sa connaissance du national 2 et de la région parisienne. Cette intervention ponctuelle s’inscrit dans une logique de collaboration et non de défiance vis-à-vis de l’équipe technique en place. Elle avait vocation à soutenir M. Chanfi pendant cette période difficile que je souhaite, de tout cœur, la plus courte possible. Nous attendons son retour auprès des joueurs qui, comme moi, le soutiennent dans la difficulté." Enfin, Bassam Al Homsi a annoncé son "regret qu’un mouvement de grève ait été lancé sans concertation approfondie avec la direction. Dans l’intérêt supérieur de l’Institution USCL, il est essentiel de privilégier le dialogue et la discussion constructive, plutôt que des actions qui pourraient fragiliser le club." Une réunion a eu lieu ce mercredi entre toutes les parties afin de tenter d’apaiser la situation.

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