Coupe du Monde 2026 – Zone CONMEBOL : Tout se resserre | OneFootball

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Lucarne Opposée

·21 mars 2025

Coupe du Monde 2026 – Zone CONMEBOL : Tout se resserre

Image de l'article :Coupe du Monde 2026 – Zone CONMEBOL : Tout se resserre

Alors qu’il reste deux rencontres à disputer, la treizième journée des éliminatoires sud-américains a permis de resserrer davantage les positions et ainsi, relancer la course au Mondial.

Trois rencontres ouvraient la dangereuse session de mars des éliminatoires. Dangereuse car autant elle pouvait permettre à certains de se rapprocher de la Coupe du Monde, autant elle signifiait pour d’autre la possibilité d’une fin de rêve. C’était ainsi le cas du Chili qui savait que son déplacement à Asunción s’annonçait périlleux et qu’une défaite continuerait d’envoyer les troupes de Ricardo Gareca dans les profondeurs du classement. Et défaite il y eut. Il faut dire que face à la Roja, le Paraguay surfe sur une dynamique totalement folle depuis l’arrivée de Gustavo Alfaro en août dernier : match nul en déplacement, victoire à la maison. Et si les succès se font à chaque fois d’une courte tête, celle d’Omar Alderete face au Chili fut l’illustration directe de la métaphore – bien aidée par le positionnement d’Arturo Vidal – les Guaraníes ne cessent de se rapprocher de la Coupe du Monde. Face au Chili, tout n’a pas été simple, mais il a fallu deux temps forts, un premier d’entrée de match qui n’a pas été converti, un deuxième en début de second acte qui a abouti au but libérateur, pour décrocher un succès qui permet au Paraguay de prendre désormais sept points d’avance sur le barragiste bolivien, quand il n’en reste plus que quinze à prendre. Le plus incroyable dans l’histoire est que malgré ses difficultés, le Chili peut encore espérer. Sur le terrain, il a longtemps rivalisé, voire dominé par instants la rencontre, quelques joueurs se sont montrés plus qu’intéressants, à l’image de Lucas Cepeda, mais surtout, mathématiquement, tout reste possible.


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Car en conclusion de la soirée, le Pérou a fait le travail face à la Bolivie. Pour les débuts d’Óscar Ibáñez sur le banc, la Blanquirroja a profité d’une Bolivie venue pour défendre et espérer et a pris le temps de prendre le match à son compte. Une fois fait, les André Carrillo, Andy Polo, Bryan Reyna et Paolo Guerrero ont fait la différence, proposant quelques combinaisons très intéressantes et déstabilisantes. Polo a ainsi ouvert la marque au terme d’un superbe mouvement collectif, Guerrero mettait les siens à l’abri peu avant la pause, devenant au passage le buteur le plus âgé en éliminatoires sud-américains. Il n’y a eu finalement pas vraiment de doutes côté Blanquirroja, certes Miguelito a redonné un temps l’espoir à une Verde jusqu’ici dépassée, celui-ci fut rapidement douché, d’une part grâce à un Pedro Gallese efficace sur sa ligne, lors du temps fort bolivien, d’autre par sur le but d’Édison Flores qui mettait fin au suspense à l’entrée des dix dernières minutes. Conséquence, la Bolivie, pour l’instant barragiste en attendant le résultat du Venezuela en Équateur, n’a plus que trois points d’avance sur le Pérou, quatre sur la lanterne rouge chilienne.

Restait donc le gros morceau de la soirée, le choc BrésilColombie placé entre ces deux rencontres. Après deux nuls sans véritable relief, les Auriverdes de Dorival Júnior devaient ne pas sombrer face à une Colombie toujours séduisante mais qui avance à petite vitesse depuis la finale de la Copa América. Principal souci pour le sélectionneur brésilien, celui de revoir sa copie après le forfait du tant attendu Neymar. Conséquence, Dorival Júnior avait opté pour une sorte de 4-2-4 qui laissait l’entrejeu au duo Bruno Guimarães – Gerson. Face à une sélection connue pour la qualité de son milieu, le pari était osé. Il semblait fonctionner d’entrée de partie, le Brésil dominant largement une Colombie en mode super-diesel et concrétisant rapidement grâce à un penalty transformé par Raphinha. Il commençait à vaciller ensuite, encore plus après la sortie sur blessure de Gerson peu avant la demi-heure. Tranquilles au milieu, les James et autre Richard Rios pouvaient tranquillement animer les offensives des Cafeteros qui dominaient à leur tour mais peinaient offensivement, à l’image d’un Jhon Córdoba loin d’être inspiré. Si Luis Díaz égalisait de manière logique juste avant la pause, les hommes de Néstor Lorenzo allaient passer un deuxième acte étrange qui laissait de nombreux regrets. Celui de ne pas disposer d’un buteur en pointe, véritable souci sur le long terme si personne ne parvient à endosser ce costume, celui surtout de ne pas savoir gérer sa fin de match. Car le Brésil n’a certes pas convaincu, une fois de plus, mais il a eu un grand mérite : celui de ne jamais abandonner. Qu’importe que le quatuor offensif Rodrygo – Raphina – João Pedro – Vinícius Júnior n’ai jamais véritablement fonctionné, les combinaisons étant rares entre les quatre, qu’importe si le Brésil a connu tout de même un long trou d’air, il a su prendre son destin en main, s’en sort sur un énième exploit individuel de son attaquant madrilène et s’offre une bouffée d’oxygène avec un succès longtemps inespéré au vu de la physionomie de la rencontre. Le chantier est encore important, en particulier au milieu et dans les couloirs, le retour de Neymar reste toujours le moment le plus attendu tant le Brésil manque de liant, de capacité à surprendre et de créativité, mais il se remet à gagner et se replace. Au point que pour certains, ce résultat rappelle un soir de novembre 2000 quand Roque Júnior libérait une Seleção huée chez elle face à la Colombie. Un Brésil qui devenait champion du monde quelques mois plus tard après une campagne de qualification loin d’être convaincante.

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