Coupe du Monde 2022 – Zone AmSud : trois pour une dernière place | OneFootball

On connaîtra ce soir l'identité du barragiste sud-américain pour la Coupe du Monde 2022. Pendant que la Bolivie et l'Équateur s'offrent un match de gala respectivement face au Brésil et l'Argentine, trois matchs vont focaliser toutes les attentions.

Balle de match à Lima

À l’heure de recevoir le Paraguay pour la dernière session d’éliminatoires, le Pérou doit avant tout retrouver son calme et oublier la polémique d’après match face à l’Uruguay. Car finalement, si la Blanquirroja ne peut plus se qualifier directement pour le Qatar, elle est encore totalement maîtresse de son destin pour conserver la cinquième place. Un appel au calme martelé par le sélectionneur dès la fin du match à Montevideo : « Nous avons toujours eu l'intention de gagner le match, de prendre des risques, mais nous étions face à une équipe qui a eu tous les mérites pour être en Coupe du monde. La seule chose qu’il nous reste à faire est de nous ressaisir et de nous concentrer sur ce qui nous attend, à savoir un match décisif. Je suis heureux de l'attitude des garçons. Nous avons eu nos chances de marquer, mais malheureusement nous n'avons pas pu les concrétiser. Je suis rassuré de savoir que nous avons donné tout ce que nous avions. Ce qui m'intéresse maintenant, c'est de voir comment les gars s'en sortent. Nous avions l'espoir de participer directement à la Coupe du monde, mais maintenant cela ne peut pas arriver et nous devons surmonter cela ». Un Pérou qui doit donc s’imposer, un nul pouvant le condamner si dans le même temps la Colombie ou le Chili venait à s’imposer. Un Pérou qui peut se reposer sur les statistiques pour retrouver son calme : le Paraguay est la seule sélection avec le Venezuela à n’avoir jamais gagné en terres incas en éliminatoires, sous Gareca, la Blanquirroja a remporté cinq de ses sept duels face aux Guaraníes (deux nuls). L’appel au peuple a été lancé, tout le stade est appelé à venir au stade en rouge et blanc, la pression sera immense.

En face, le Paraguay ne joue plus que « son honneur et son avenir » pour reprendre quelques médias locaux, nombreux voyant en la victoire face à l’Équateur le véritable coup d’envoi de l’ère Barros Schelotto. Ce sera ainsi encore l’occasion d’observer la pépite Julio Enciso trois jours après ses incroyables débuts, plus jeune joueur de ces éliminatoires à avoir été impliqué sur un but lors de sa première titularisation en albirojo.

Compos probables

Perou : Pedro Gallese – Jhilmar Lora, Carlos Zambrano, Alexander Callens, Miguel Trauco – Renato Tapia, Sergio Peña, Yoshimar Yotún – Christian Cueva, Edison Flores, Gianluca Lapadula.

Paraguay : Anthony Silva – Robert Rojas, Fabián Balbuena, Omar Alderete, Junior Alonso – Richard Sánchez, Andrés Cubas, Jesús Medina, Richard Ortíz – Julio Enciso, Ángel Romero

La Colombie espère le faux-pas

Il a fallu d’un concours de circonstances et d’une joie retrouver face à une Verde parfaite victime expiatoire pour que la Colombie retrouve l’espoir. Celui-ci ne tient qu’à un fil mais il existe. Une victoire chez le voisin vénézuélien couplé à un faux-pas péruvien enverrait la bande à Rueda en barrages. Un miracle quasi inespéré pour une sélection et un football qui ne cesse de dériver depuis plusieurs mois, mais un miracle qui est finalement de l’ordre du possible. « C’est un match à haute tension qui servira à évaluer si nous avons ce qu’il faut pour aller à une Coupe du Monde. Nous allons affronter un adversaire qui va nécessiter que l’on fasse preuve de concentration et de maturité. Nous devons d’abord nous concentrer sur nous avant, ne pas écouter les autres résultats. Il s’agit de ne pas s’en préoccuper pour rester focalisés sur notre match » a ainsi déclaré Reinaldo Rueda en conférence de presse alors que la Colombie veut encore y croire. Une Colombie, tout un symbole, qui va devoir aller chercher une troisième Coupe du Monde de rang face à un Venezuela dirigé par l’homme des deux dernières phases finales des Cafeteros : José Pekerman. Ou comment ajouter un surplus de pression sur les épaules d’un Rueda déjà fortement critiqué et qui ne devrait pas résister à un échec que bon nombre semblent lui promettre. D’autant statistiquement parlant, un déplacement chez le voisin vénézuélien n’est pas gage de grandes garanties : la Colombie n’y a plus marqué lors des quatre derniers duels et surtout, doit aller chercher une deuxième victoire de rang dans des éliminatoires, chose qui ne lui est plus arrivée depuis… mars 2017.

Compos probables

Venezuela : Wuilker Faríñez – Ronald Hernández, Nahuel Ferraresi, Christian Makoun, Oscar González – Tomás Rincón, Yangel Herrera – Jefferson Savarino, Rómulo Otero, Darwin Machís – Salomón Rondón.

Colombie : David Ospina – Daniel Muñoz, Carlos Cuesta, William Tesillo, Frank Fabra – Mateus Uribe, Gustavo Cuellar, James Rodríguez – Juan Fernando Quintero, Luis Fernando Muriel, Luis Díaz.

Dernière chance pour les Chiliens

Par Jérôme Lecigne

Le Chili a perdu une bonne partie de ses illusions jeudi soir avec non seulement la défaite au Brésil, une défaite lourde (4-0) mais aussi les résultats des autres matchs : victoire de l’Uruguay et de la Colombie. La victoire de l’Uruguay a permis à la Celeste de valider définitivement le quatrième billet qualificatif pour la Coupe du Monde, alors que la victoire de la Colombie a permis à ces derniers de prendre la sixième place et d’être le premier pays a porté de fusil des Péruviens en cas de faux-pas de ces incas. L’Uruguay – Chili, qui s’annonçait donc comme une potentielle finale il y a de cela quelques matchs, se transforme en un match entre une équipe qualifiée et une équipe n’ayant presque plus aucune chance, devant attendre les résultats du Pérou mais aussi donc désormais de la Colombie. Malgré tout, le Chili donnera tout sur le terrain comme l’a expliqué Ronnie Fernández, attaquant de la U de Chile : « Cette sélection s’est déjà montrée capable de se surpasser dans la difficulté et je crois que le match ne fera pas exception. Il faudra faire le travail et terminer les éliminatoires par une victoire ». Le sélectionneur uruguayen de la sélection transandine, Martín Lasarte, ne pourra pas compter sur Claudio Bravo suspendu. Le gardien titulaire devrait être Brayan Cortés. L’attaque devrait se baser sur un trident avec en pointe la titularisation de Joaquín Montecinos accompagné d’Alexis Sánchez et d’Eduardo Vargas ou de Ben Brereton si ce dernier est remis.

En face, l’enjeu est forcément beaucoup moins important pour l’Uruguay qui cherchera sans doute à sauver l’honneur et faire taire les critiques du Chili ou du Pérou qui ont régulièrement parlé de l’arbitrage ces derniers temps. Diego Alonso a expliqué en conférence de presse qu’en sélection, il « n’y a pas de match amicaux mais toujours des matchs joués avec l’orgueil ». À la suite des blessures et des suspensions, Olivera et Araujo seront remplacés sur les côtés en défense par Viña et Suárez, tandis que Pellistri sera remplacé par Rossi ou De La Cruz sur le côté droit au milieu. Au vu des circonstances et de l’enjeu du match côté chilien, on a surtout rappelé la mésaventure de Cebolla Rodríguez en 2010. Que s’était-il passé pour que l’un des meilleurs uruguayens de sa génération ne participe pas à la Coupe du Monde en Afrique du Sud ? À la fin du dernier match, une échauffourée avec Gabriel Heinze avait dégénéré et Rodríguez, auteur de coups de poing, avait été suspendu quatre matchs. En comptant le repêchage, il aurait manqué deux matchs de la compétition et Tábarez avait préféré ne pas le sélectionner. La principale mission de la Celeste ce mardi soir sera donc de bien jouer mais surtout de ne pas se laisser emporter dans la chaleur du match, au cas où.