Coupe du Monde 2022 – Zone AmSud : tous les espoirs du monde | OneFootball

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Lucarne Opposée

·11 octobre 2021

Coupe du Monde 2022 – Zone AmSud : tous les espoirs du monde

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Alors que le Brésil et l’Argentine commencent à entrer en mode gestion, la lutte s’intensifie derrière et offre surtout de nouveaux espoirs à la plupart des équipes.

Le football a cela de passionnant qu’il aime les vérités de l’instant. Parlez-en au duo BolivieVenezuela. Condamnées pour nombre de suiveurs à devoir suivre la prochaine Coupe du Monde à la télévision, les deux sélections qui ouvra ient la soirée sudam ont offert à leurs supporters l’idée d’un rêve fou, celui de croire que tout est encore possible. À l’Hernando Siles de La Paz, la Bolivie a ouvert la soirée par une victoire, sa deuxième en éliminatoires. Rien n’a été simple pour une Verde totalement changée par Farías, seuls Carlos Lampe, José Sagredo, Adrián Jusino, Luis Haquin et Marcelo Martins étaient rescapés de la déroute de Guayaquil. Les locaux ont éprouvé bien des difficultés à véritablement menacer Gallese en première période, les meilleures situations étant finalement en faveur de la Blanquirroja qui butait sur un Carlos Lampe toujours excellent dans ses cages. Les choses changeaient au retour des vestiaires, notamment avec les entrées de Marc Enoumba et Leonel Justiniano, le premier remplaçant Luis Haquin dont on a depuis appris la nature de sa blessure, rupture des ligaments croisés du genou droit. La Verde mettait plus de rythme et même si son jeu restait très stéréotypé, ne reposant que sur une multitude de centres, elle s’est montrée bien plus dangereuse. L’entrée d’Henry Vaca donnait un temps plus de mouvement à l’animation offensive bolivienne mais cela ne durait qu’un quart d’heure, le temps pour le joueur d’Oriente Petrolero de voir rouge. Qu’importait au final car un énième centre signé Ramallo était repris par Marcelo Martins, renvoyé par la défense, et repris en force par Ramiro Vaca. Il restait alors moins de dix minutes à jouer, la Bolivie ouvrait le score et s’offrait ainsi une précieuse victoire qui la ramène à six points de la cinquième place.


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Opération similaire donc pour le Venezuela. Déjà très intéressante face au Brésil, la Vinotinto a profité d’un Équateur sans idée pour se mettre aussi à y croire. À Caracas, la Tri d’Alfaro a d’abord eu le ballon sans savoir l’utiliser, se retrouvant menacé par les appels dans le dos de sa défense, notamment ceux d’un Eduard Bello qui fêtait sa deuxième sélection et a été brillant. La meilleure occasion du début de match était cependant pour Ángelo Preciado qui ratait l’immanquable, sauvé par un penalty offert au VAR et transformé par Enner Valencia. Bien payé, l’Équateur ne rentrait cependant pas en tête aux vestiaires, la faute à un Eduard Bello qui continuait de martyriser le côté gauche de la défense et délivrait un centre à ras de terre parfait pour Machís, la faute aussi à un but refusé pour un hors-jeu peu évident. Reste que le nul était plus conforme au match, le deuxième acte voyait la Tri sombrer, incapable d’élaborer la moindre offensive claire, s’exposant ainsi à une mauvaise surprise qui intervenait peu après l’heure de jeu, une fois encore des pieds d’Eduard Bello, mal contrôlé par Moisés Ramírez. Les visiteurs s’exposaient ensuite, Eric Ramírez trouvant la transversale et manquaient aussi les rares opportunités créées, la palme pour Michael Estrada, seul à deux mètres du but mais qui plaçait sa tête hors cadre. Cette défaite n’a pas de conséquences négatives immédiates pour un Équateur qui reste troisième, mais le prive d’assoir sa position et surtout, lui met la pression dans ses objectifs de six points sur la triple fecha à l’heure de devoir se rendre en Colombie.

Une Colombie qui réalise la bonne opération de la soirée. La bonne plutôt que la très bonne serait-on tenté de dire avec les résultats de la soirée. Si la sélection cafetera n’a donc toujours battu le quintuple champion du monde en éliminatoires, elle a été la première à ne pas sortir les mains vides face au géant continental sur cet éliminatoire. Pour ce match Reinaldo Rueda a fait trois changements par rapport au match de jeudi. Exit Juan Guillermo Cuadrado, suspendu, Rafael Santos Borré et Matheus Uribe pour Juan Fernando Quintero, Roger Martínez et Jefferson Lerma. Mais comme contre l’Uruguay les deux hommes forts ont été David Ospina et Wilmar Barrios. En face Tite avait fait plusieurs changements, retour de Neymar, Fred au milieu et Militão en défense centrale aux côtés de Marquinhos. Neymar, qui dépassait Pelé et Djalma Santos au nombre de sélections, a été le principal artisan du premier quart d’heure intense brésilien. Une frappe repoussée par Ospina et une passe en or pour un Paquetá qui n’a pas accroché le cadre. Dominateurs mais sans se procurer pour autant une multitude d’occasions, les Auriverdes ont étouffé leur adversaire. Quintero et Martínez ont été invisibles, Falcao a été isolé, rien ne pouvait inquiéter Allison. Peu après la pause, Rueda a fait deux changements cruciaux avec les entrées d’Uribe et de Santos Borré qui ont permis à la Colombie de sortir la tête et d’enfin inquiéter le portier brésilien. Plus équilibrée et plus ouverte la deuxième période a bien plus sollicité les portiers avec notamment deux belles parades d’Ospina en fin de match devant les entrants Raphina et Anthony. Si le Brésil n’a une fois encore pas été transcendant – ce fut également le cas il y a trois jours face au Venezuela – ce 0-0 est donc plutôt bien payé pour la Colombie qui se sort sans dommage de ses deux affrontements contre les géants continentaux. La sélection cafetera aura l’occasion jeudi de frapper un grand coup si elle s’impose contre l’Équateur, un adversaire peut-être plus à sa portée. Le Brésil de son côté aura l’occasion de reprendre sa marche en avant à la maison contre une équipe uruguayenne pas au mieux.

Un Uruguay au sein duquel le Maestro Tábarez a perdu son pari. L’Uruguay arrive en effet à Buenos Aires avec une petite surprise dans sa besace, une défense à cinq avec les trois centraux du groupe (Araujo, Godín et Coates) et deux latéraux capables de monter quand ils le peuvent, Viña et Nández. En face, Scaloni peut mettre son équipe de base avec un Messi finalement titulaire. Si le match pouvait se résumer à la première demi-heure, la Celeste aurait peut-être eu une chance avec une possession très faible, mais les meilleurs occasions : Suárez sur une frappe dès le début du match, puis sur un ciseau bien détourné de justesse par Martínez, puis à nouveau sur un très beau reversement de Viña, le poteau détournant la frappe du Pistolero. En face, une possession qui ne donne pas de grandes occasions (hormis un face à face de Lo Celso qui se loupe face à Muslera) mais qui finit par payer sur une action anodine. Messi effectue une passe en louche vers Nico González. Ce dernier ne la touche pas et la passe file tout doucement vers le petit filet de Muslera pour l’ouverture du score. La suite est alors dans la logique d’une équipe venue avec une défense à cinq pour jouer le contre et qui n’arrive pas à changer de schéma. L’Argentine double rapidement la mise par De Paul qui récupère une frappe manquée de Lautaro Martínez. Mi-temps et le match est presque déjà plié. Le Maestro effectue des changements pour réorganiser l’attaque avec l’entrée de Cavani et de Nuñez et l’Uruguay commence alors à dominer un peu plus dans le jeu, sans pour autant se créer d’occasions franches comme celles de la première demi-heure. Messi en profite pour initier une nouvelle offensive à l’issue de laquelle Lautaro Martínez n’a plus qu’à pousser le ballon pour le troisième, parfaitement servi par De Paul. La fin du match est un petit calvaire pour la Celeste, avec seulement Muslera pour éviter que le score ne soit beaucoup plus lourd. Une soirée sans pour l’Uruguay, un grand plaisir pour l’Argentine qui s’offre une belle victoire dans son stade, avec le public et un billet presque déjà composté pour le Qatar alors qu’il reste sept journées. Il ne faut pas avoir la mémoire courte : cela n’a pas toujours été aussi évident lors des campagnes éliminatoires précédentes pour l’Albiceleste. Côté Uruguayen, le pari a donc été perdu dans les grandes largeurs et il faut assez rapidement oublier ce match. On notera quand même que l’on n’a pas vu le côté gauche (Viña, Valverde et Brian Rodríguez). Cela pose question pour Viña et Rodríguez qui sont des éléments « nouveaux » de cette sélection, mais aussi pour Valverde qui ne s’impose vraiment dans aucun secteur du jeu. Suárez a manqué de réussite mais se crée des occasions à lui tout seul. La défense a souffert par moment mais aussi, clairement, par manque d’habitude. Cavani, sur les deux mi-temps qu’il a joué, est l’ombre de lui-même. Côté Argentin, très bon match encore de Messi évidemment, qui réussit à créer des occasions dans le « bourbier » défensif pensé par le Maestro. Il est bien aidé en cela par un attaquant efficace (Martínez) mais aussi par un très bon milieu, très travailleur avec les De Paul, Lo Celso, Paredes. Mine de rien, le gardien Dibu Martínez a tenu la baraque quand il le fallait avec deux-trois très beaux arrêts sur des actions qui auraient peut-être changé la physionomie du match. L’Argentine reçoit le Pérou jeudi pour un nouveau match qui pourrait lui permettre de poursuivre son invincibilité, alors que la Celeste se déplace au Brésil. Les deux se retrouveront ensuite déjà le 11 novembre au Centenario, match qui permettra à l’Uruguay de boucler ce cycle diabolique Argentine-Brésil-Argentine organisée par la CONMEBOL. En espérant que ces matchs ne laissent pas trop de traces, et que, comme hier soir, les autres résultats soient aussi favorables à l’Uruguay.

Mais le football aime donc remettre tout en question, ramener l’espoir là où il était question de miracles. Au petit jeu de la calculatrice, on commence ainsi à se demander s’il faudra vraiment vingt-sept points pour aller au Qatar, certains évoquant désormais vingt-quatre. Bien loin pour le Chili direz-vous ? Et pourtant. Pourtant la Roja a livré le match qu’il fallait face à un Paraguay désireux de lui rappeler un souvenir douloureux d’une campagne de 2018 terminée sur un échec. Emmené par un Arturo Vidal toujours en mission dès lors qu’il s’agit de défense son maillot rouge, avec un Ben Brereton de tous les bons coups et véritable valeur ajoutée à l’attaque, le Chili a écrasé les Guaraníes et s’est donc offert un nouvel espoir, revenant à cinq longueurs de la Colombie, pour l’instant barragiste. Les hommes de Martín Lasarte ont dominé la rencontre, exploitant à merveille les couloirs, en particulier le côté droit d’Isla, ont étouffé une Albirroja finalement peu dangereuse et ont longtemps soit buté sur un Antony Silva toujours aussi parfait dans ses cages, soit manqué d’adresse dans le dernier geste. Conséquence, il a fallu attendre quatre folles minutes en deuxième période pour que le Chili chasse ses démons et décroche une victoire logique. Une victoire qui ramène la Roja à deux points du Paraguay alors que le Venezuela se présente à Santiago ce jeudi. De quoi encore cultive l’espoir.

Résultats

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Classement

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Photo une : 2021 Pool

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