Coupe du Monde 2022 – Zone AmSud : dernières chances ? | OneFootball

Douze points à prendre pour aller au Qatar. La première session de la fenêtre de janvier devrait être celle qui va permettre à chacun de se positionner de la meilleure des manières à l’entrée de la ligne droite. Et de générer quelques matchs bouillants.

« Si nous voulons nous qualifier, nous devons battre les grands, faire un saut de qualité, car le Brésil est la plus grande équipe de ces éliminatoires. À l’exception du Brésil et de l’Argentine, les autres équipes ont un parcours compliqué, dans notre cas, nous devons faire différemment car nous sommes l’équipe à battre, nous sommes la proie de tout le monde. Nous avions commencé avec peu d’attentes, puis sommes devenus une surprise et maintenant nous sommes l’équipe à battre ». Tels sont les propos de Gustavo Alfaro à l’heure d’accueillir le Brésil dans un stade qui finalement devrait accueillir du public. Troisième derrière les deux géants, avec un matelas de six points sur le troisième, de sept sur le premier non qualifié, la Tri équatorienne n’est pas encore qualifiée comme le rappelle son sélectionneur, mais s’en rapproche. Autant dire qu’une victoire face à un Brésil encore invaincu serait un message quasi définitif envoyé aux autres membres de la CONMEBOL, d’autant que trois points peuvent lui suffire pour aller au Qatar. Pour l’occasion, le sélectionneur ne pourra pas compter sur Byron Castillo, Jeremy Sarmiento et Luis Fernando León tous blessés, alors qu’Ángel Mena est incertain. Ce pourrait donc être l’occasion de revoir le duo Enner Valencia – Michael Estrada devant avec derrière lui un quatuor Gruezo – Moisés Caicedo – Alan Franco – Ayrton Preciado, même si, selon les médias locaux, Alfaro hésite encore pour ses hommes du couloir droit et se poserait la question d’aligner un ou deux attaquants.

Une mission qui s’annonce cependant compliquée : en trente-quatre duels entre les deux formations, le Brésil en a remporté vingt-sept, l’Équateur deux… La grande question est de savoir si le Brésil viendra pour véritablement jouer le jeu. Il suffit de voir le onze annoncé pour trouver la réponse : alors qu’il avait un temps été évoqué que la Seleção ferait tourner lors des prochains matchs, pour le premier rendez-vous de l’année, Tite, qui doit faire sans Lucas Paquetá et Fabinho, n’a proposé aucune surprise, la seule petite « nouveauté » (qui n’en est pas vraiment une) étant l’utilisation de Philippe Coutinho en meneur de jeu, Vinicius prenant un couloir, Raphinha l’autre alors que Matheus Cunha semble trouve sa place en pointe. Le tout avec un sélectionneur qui veut « maintenir la pression » et donc, ne rien laisser sur le bord du chemin.

Compos probables

Équateur : Alexander Domínguez; Ángelo Preciado (Romario Caicedo), Félix Torres, Piero Hincapié, Pervis Estupiñán; Carlos Gruezo (Sebastián Méndez), Moisés Caicedo, Alan Franco (Gonzalo Plata), Ayrton Preciado; Enner Valencia, Michael Estrada (Ángel Mena).

Deuxième choc de la soirée, sans doute le plus tendu. D’un côté le Paraguay se traine à l’avant-dernière place, n’ayant réussi à vaincre que le Venezuela, mais n’est pas encore mort, ne comptant que quatre points de retard sur la Colombie, quatrième. De l’autre, l’Uruguay a décidé de mettre fin au cycle Tabárez alors qu’il est encore dans la course. L’idée pour la Celeste est d’initier une nouvelle dynamique, rôle principal de Diego Alonso, son nouvel homme fort, qui l’a confirmé en conférence de presse : « Ce que nous pouvons attendre de l’Uruguay, c’est d’avoir une équipe compétitive qui va aller chercher les trois points. Nous chercherons à poser un football bien défini, d’avoir l’initiative car nous avons les joueurs pour le faire ». Les questions ont souvent tourné sur le système que le nouveau sélectionneur allait choisir et même s’il n’a pas totalement répondu à la réponse, il semble que l’on se dirige vers une défense à cinq avec deux hommes de couloir qui devraient être Damián Suárez et Mathías Oliveira, ce dernier pouvant prendre la place de Matías Viña. Au milieu, alors que Lucas Toreira est positif à la COVID-19, Alonso devrait reconduire le duo Valverde – Bentancur, déjà utilisé par le Maestro, et leur associer Arambarri. Devant, aucune surprise avec l’éternel duo Suárez – Cavani. Rien de bien révolutionnaire donc, on attend surtout une nouvelle animation, une nouvelle dynamique collective.

En face, l’heure n’est plus au débat tactique mais à prendre des points, comme l’écrivent certains médias locaux. Il est donc question de montrer son caractère du côté de Guillermo Barros Schelotto : « Au-delà du débat tactique, l’important est de montrer du caractère pour s’imposer. Le plus important est l’attitude, la personnalité. Nous devons imposer notre jeu face à un Uruguay qui est parmi les meilleurs en Coupe du Monde, en Copa América, mais nous jouons chez nous et l’importance des trois points est plus grande. Je veux une équipe qui puisse s’imposer », a-t-il ainsi déclaré avant d’exprimer sa « confiance en la personnalité du joueur paraguayen ».

Un point important tout de même à souligner : Asunción traverse actuellement une vague de chaleur importante avec des températures dépassant les 30°C en après-midi et une humidité de près de 60% à son pic. Un paramètre déjà pris en compte par la délégation uruguayenne, Diego Alonso indiquant que tout était déjà planifié, jusqu’à un plan de match permettant de résister.

Compos probables

Paraguay : Anthony Silva; Juan Escobar, Gustavo Gómez, Junior Alonso, Santiago Arzamendia; Matías Rojas, Braian Ojeda, Jorge Morel, Miguel Almirón; Antonio Sanabria, Braian Samudio.

La soirée se conclura par le clásico entre les rivaux séparés par les Andes : Chili et Argentine. Pour corser la mission de la Scaloneta, la Roja a choisi de délocaliser son match en plein désert, en altitude, à Calama. Une altitude qui semble plaire côté chilien, même si une majorité de ses joueurs n’y est pas habitué. C’est justement l’argument du sélectionneur qui a indiqué utiliser cette double session pour s’y acclimater : « si notre deuxième match avait été au Pérou ou au Paraguay, nous aurions joué à Santiago. Mais comme nous devrons nous rendre à La Paz, nous avons fait ce choix ». Un choix qui a suscité quelques débats en Argentine, débats écartés par le sélectionneur : « nous avons eu le temps de nous plaindre, nous ne l’avons pas fait ».

Sur le terrain, Martín Lasarte doit faire sans le Rey Arturo et a même surpris ce mardi en présentant un onze dans lequel ni Erick Pulgar, ni Charles Aránguiz ne figuraient. Si l’on peut s’attendre à ce que les deux soient tout de même être alignés aux côtés de Marcelino Núñez, Lasarte a entretenu le doute « nous n’avons pas décidé, ni s’il y aura un plan B ». Alors Machete a préparé son équipe avec le trio Baeza – Alarcón – Allende au cas où. Aránguiz, comme Medel, ayant été tout de même faire quelques examens à la clinique après avoir ressenti une gêne musculaire. Selon les dernières indications, ils devraient débuter. Côté argentin, la Scaloneta devra faire sans Messi et sans son créateur, Lionel Scaloni, positif à la COVID-19. Un virus, raison principale de l’absence de Messi comme l’a indiqué le sélectionneur : « Nous avons discuté, la COVID l’a beaucoup affecté, nous avons pris cette décision. Il y a des rendez-vous importants qui arrivent, j’ai décidé qu’il reste dans son club ». Un virus qui prive Scaloni d’annoncer son onze : « On fera un test demain au Chili et alors on saura qui peut jouer ». Des tests qui se sont avérés négatifs et qui donc n’entraînent aucun changement dans le onze, si ce n’est que Dybala sera chargé de remplacer numériquement le capitaine. Pour le reste, alors que la même question se posait pour l’Argentine que pour le Brésil, on file vers du grand classique.

Compos probables

Argentine

Classement