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Lucarne Opposée

·28 janvier 2022

Coupe du Monde 2022

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Fin de la quinzième journée des éliminatoires sud-américains et deux matchs à fort en jeu. À Barranquilla, la lutte sera dense entre Colombie et Pérou pour aller chercher le top 4 pendant qu’à Barinas, la Bolivie veut entretenir son rêve.

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Par Pierre Gerbeaud


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Match crucial entre la Colombie et le Pérou à Barranquilla. Crucial parce qu’avec la victoire de l’Uruguay, les deux équipes ont reculé d’un cran au classement. Côté colombien l’objectif est clair, enfin retrouver le chemin des filets en match officiel, ce que la sélection n’a pas réussi à faire sur les cinq derniers matchs. Si l’amical contre le Honduras mi-janvier a permis de se rassurer (un peu), la Colombie devra quand même faire bien mieux pour inquiéter une équipe péruvienne qui revient fort dans ses éliminatoires. Bonne nouvelle pour le sélectionneur colombien qui pourra récupérer son attelage Barrios-Uribe au milieu, les deux étaient suspendus lors de la dernière sortie.

De son côté, Ricardo Gareca doit composer sans ses deux habituels latéraux, Luis Advíncula et Miguel Trauco, suspendus pour ce match. Dans les couloirs, Aldo Corzo et Jhilmar Lora qui devraient être alignés. Pour le reste on devrait voir du classique avec Cueva, Carrillo et Lapadula chargés de mener l’attaque. Une attaque qui a plutôt bien tourné en janvier puisqu’elle en a passé trois à la Jamaïque en amical. Une victoire en terres colombiennes serait un petit exploit pour le Pérou puisque son dernier succès date de 2001, s’imposant sur la plus petite des marges à Bogotá. À noter que ce sera le quatrième affrontement entre les deux équipes depuis juin. Au match aller, la Colombie s’était largement imposée 3-0 à Lima, lors de la Copa América, le Pérou avait gagné en phase de groupes avant de céder dans les derniers instants lors de la petite finale. S’il y a donc beaucoup d’incertitudes une chose est certaine. Le vainqueur, s’il y en a un, fera un pas important vers le Qatar en mettant son adversaire à trois points et le Chili à quatre. Largement critiqué pour sa passivité, le public de Barranquillla (le Metropolitano devrait être rempli) devra lui aussi se mettre au niveau et pousser une sélection nettement moins impériale à la maison que lors des dernières campagnes éliminatoires. À voir donc si la chaleur et l’humidité de la côte caraïbe joueront encore un mauvais tour aux joueurs de Reinaldo Rueda.

Compos probables

Colombie : David Ospina ; Stefan Medina, Davinson Sánchez, Yerry Mina, Johan Mojica ; Wilmar Barrios, Mateus Uribe ; Luis Díaz, James Rodríguez, Juan Cuadradro ; Radamel Falcao (ou Miguel Borja).

Pérou : Pedro Gallese, Aldo Corzo, Carlos Zambrano, Alexander Callens, Jhilmar Lora ; Renato Tapia, Yoshimar Yotún, Sergio Peña ; André Carrillo, Christian Cueva, Gianluca Lapadula.

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Place enfin à la grande curiosité de ce début d’année, le Venezuela sauce José Pekerman. Un nouvel entraîneur qui voit en les derniers matchs de éliminatoires une période d’adaptation, de lancement de son projet Coupe du Monde 2026. « On ne va pas regarder le classement étant donné qu’on arrive au terme des éliminatoires. Nous avons quatre matchs pour collecter des informations qui permettront de tirer des conclusions importantes pour initier le nouveau cycle ». Observation donc côté Vinotinto mais compétitivité aussi, Pekerman rappelant la bonne période traversée par la Verde, et ayant un groupe au sein duquel on va retrouver Salomón Rondón de retour en sélection après plus d’une année d’absence (dernier match en novembre 2020), Yeferson Soteldo et Josef Martínez devant, complétant le socle des « anciens » complété par quelques étoiles montantes, à commencer par le très prometteur Yerson Chacón.

Mais il est vrai que l’équipe pour laquelle ce match compte est la Bolivie. Le premier défi est immense : il s’agit de mettre fin à cette incroyable série de soixante-trois matchs sans victoire en déplacement (cinquante-trois défaites, dix nuls) pour espérer, comme l’indiquait César Farías « faire un grand pas ». Mathématiquement, la Bolivie est plus que jamais en course pour la qualification, une victoire à Barinas pourrait même la placer à hauteur de la place de barragiste. Une Verde emplie de confiance comme en témoigne les déclarations de son sélectionneur « il y de la confiance, cela permet de tirer au but et lorsque vous tirez, de suivre, de presser, de faire face à l’adversaire », avant de livrer la clé du match : « Ce sera un match tactique, un match où chaque erreur déterminera le destin. Nous devons rester sereins, être attentifs. Nous avons vu comment ils ont joué en Argentine et en Colombie, c’est une équipe qui ne prend pas de risques, équilibrée. Elle possède des joueurs explosifs apportant de la vitesse sur les ailes. Nous devrons être concentrés ». Sur le terrain, on devrait retrouver la défense à trois, Diego Bejarano à droite, José Sagredo à gauche, Jairo Quinteros dans l’axe, deux pistons, avec une hésitation entre Saavedra et Rodrigo Ramollo à droite, un double pivot travailleur afin de laisser Juan Carlos Arce libre de mouvement derrière son duo d’attaque emmené par le meilleur buteur des éliminatoires, Marcelo Martins. Attention tout de même, huit joueurs sont sous le coup d’une suspension pour le match face au Chili en cas de nouvel avertissement. Reste désormais à vaincre la malédiction et s’ouvrir bien des espoirs. « Cette équipe a conquis son pays et son peuple, il serait bien de la récompenser par une qualification pour la Coupe du Monde » a déclaré Farías. Aux joueurs d’aller chercher leur récompense.

Compos probables

Venezuela

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