Lucarne Opposée
·15 juin 2022
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·15 juin 2022
Curiosité du hasard, la première rencontre de la journée allait décider de tous les autres matchs. Récit rencontre après rencontre.
Premier match de la soirée et une équation simple : les Philippines devaient absolument gagner pour ne pas dépendre des autres résultats car une défaite les placerait dans les dernières places. Échec total. La Palestine a surclassé les Azkals en long et en large à partir du moment où Chihadeh ouvre la marque (31e). Seyam (42e), Yameen (55e) et Abu Warda (72e) parachèvent ensuite une campagne parfaite avec dix buts inscrits et zéro encaissé. Les Philippins devaient se raccrocher à une défaite de la Malaisie face au Bangladesh ou de l’Indonésie face au Népal, autant dire une gageure. Fut-ce le cas ? Nous allons y revenir.
Avant cela, dans ce match pour du beurre, la Mongolie a conclu une très belle campagne où elle ne connut la défaite que deux fois en fin de match sur le plus petit des scores. Et pour ce dernier match, c’est le petit prodige Ganbold qui s’offre ses deux premiers buts face à des Yéménites désenchantés. Hâte de revoir les descendants de Genghis Khan lors de prochaines échéances. Avec deux victoires en autant de match, Bahreïn n’était malgré tout pas encore qualifié. Mais sans forcer, ils se sont défaits d’une coriace équipe turkmène qui n’a cédé que sur un penalty transformé par Helal à la 23e, les hommes d’Hélio Sousa se qualifient à une nouvelle Coupe d’Asie ! Piteusement éliminé, Singapour se devait d’offrir un bon dernier match à ses fidèles supporters. Face à des Birmans dépassés, Ikhsan Fandi s’est offert un triplé, ajoutant aux autres goals de Song Ui-young, Gwak et Hafiz Nor. Minn et Aung Kang ont légèrement fait baisser la note mais le set infligé par Singapour n’est pas suffisant.
Tous deux rapidement éliminés, Afghans et Cambodgiens voulaient se faire plaisir dans ce dernier match. Menant rapidement 2-0 grâce à Shayesteh et Zazai, l’Afghanistan a malgré tout sombré dans ses travers et a vu son adversaire revenir au score via Brak et Sokpheng. Définitivement une campagne à oublier. N’ayant plus rien à jouer, les Maldives et le Sri Lanka s’offrent un petit derby d’Asie du Sud, derby remporté par les pensionnaires de Malé grâce à un but de Mohammed Hamza. Et ce sera tout.
Place donc à la Malaisie, directement concernée par le résultat des Philippines. Derrière pour un point, elle pouvait se permettre un nul face au faible Bangladesh afin de passer devant. Elle a fait même mieux que ça. Même si Ibrahim répond au penalty de Safawi Rasid, les Malaisiens ont ensuite passé la seconde grâce à Cools, Syafiq et Lok et signent ainsi leur retour dans la plus belle des compétitions. Libérés par le résultat des Philippins, Inde et Hong Kong étaient qualifiés avant même le début du match. Alors, l’Inde a mis les bouchées doubles pour faire plaisir à son public. Un 4-0 bien tassé grâce à Ali, Chhetri (qui n’est plus qu’à un but des 84 de Puskás…), Manvir Singh et Pandita pour conclure un back-to-back avec une compétition qui les a longtemps boudés. Eux aussi libérés, délivrés, Kirghizistan et Tadjikistan ont offert un derby pauvre en occasion car sans enjeux. Les Kirghizes signent un back-to-back alors que leurs voisins s’offrent leur première participation, validant leur excellente politique de jeunes menée depuis des années. Également déjà qualifiés au coup d’envoi, Ouzbékistan et Thaïlande s’offrent un test grandeur nature, test aisément remporté par les locaux. Dès la 8e, Masharipov mystifie Kesarat et ouvre le score. Un quart d’heure plus tard, Turgunbaev scelle la marque et place l’Ouzbékistan parmi les outsiders les plus sérieux de la Coupe d’Asie.
Les deux dernières rencontres promettaient leur lot de rebondissement. Battus par l’Indonésie lors du premier match, les Koweïtiens se devaient de l’emporter face à une Jordanie redoutable pour espérer ravir la deuxième place, en tablant sur une défaite indonésienne. Échec total. Laminé 0-3 par la Jordanie, le Koweït retombe dans les profondeurs du classement asiatique, lui qui a été battu deux fois à la maison en trois matchs. Enfin, pour le dernier match de la journée, la donne est simple. L’Indonésie pouvait se contenter d’un nul face à de faibles Népalais. C’est mal connaître le mental des hommes de Shin Tae-young. Dès la 6e minute, Drajad ouvre le score et lance les Garuda. À la 33e, Aryal récolte son deuxième carton jaune et facilite grandement la tâche de son adversaire, ce dont profite l’Indonésie avec une avalanche de buts. Sulaeman (deux fois), Baggott, Ferdinan, Ramdani et Aryanto offrent un festival qui fait rugir l’archipel indonésien, de retour en Coupe d’Asie pour la première fois depuis 2007. Une campagne incroyable avec en point d’orgue cette victoire sur les terres du Koweït, qui augure un futur radieux pour une génération talentueuse.