Lucarne Opposée
·30 juin 2022
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·30 juin 2022
Alors que Palmeiras n’en finit plus d’accroître sa côte de favori, Flamengo résiste en Colombie pendant que River est danger. Faute de maîtrise.
Après avoir survolé un groupe bien trop facile, Palmeiras s’attendait à souffrir davantage dès les huitièmes de finale en se déplaçant à la Nueva Olla d’Asunción. La souffrance n’a finalement jamais existé. Certes les hommes de Chiqui Arce ont tenté de bousculer le Verdão en début de rencontre. Mais rapidement, les hommes d’Abel Ferreira ont pris la mesure, le contrôle. Et ont patiemment attendu. Car s’il ne s’est absolument rien passé au cours des quarante-cinq premières minutes, les suivantes ont été celle d’une leçon de puissance collective et tactique donnée par les Brésiliens à des Paraguayens dont les supporters ont rapidement compris que l’affaire était entendue. Un doublé de Rony, à la conclusion de deux actions collectives de très haut niveau, un troisième but pour la forme signé Murilo alors qu’Abel avait déjà fait tourner la moitié de ses troupes, Palmeiras a totalement écrasé un Cerro Porteño impuissant qui n’a finalement jamais pu faire trembler Weverton, n’a jamais pu entretenir la moindre once d’espoir. Et qui se rendra à São Paulo pour probablement faire ses adieux à la Libertadores 2022.
La maîtrise, Flamengo n’en pas montré beaucoup mais s’est offert un ballotage favorable. En déplacement en Colombie, le Mengão a frappé pratiquement d’entrée face à Tolima, Andreas Pereira ouvrant la marque au quart d’heure alors que les Pijaos avait cru ouvrir le score sur leur première occasion avant que le VAR n’enterre la joie. Mais une fois la marque déflorée, Flamengo a surtout beaucoup souffert face à un Tolima qui a su générer du danger, le trio Caicedo – Lucumí – Miranda se montrant très actif. Mais si Tolima a proposé du jeu, il a surtout fait preuve d’un profond manque d’efficacité, se heurtant à un excellent Santos dans les buts, avant, au fil des minutes, de se retrouver sans grandes solutions face à un bloc adverse placé plus bas et réduisant bien trop d’espaces pour espérer générer quelconque danger. Conséquence, sans briller, Flamengo s’impose en Colombie et s’offre lui aussi un ballotage favorable avant le retour au Maracanã la semaine prochaine.
Restait alors deux duels argentins pour animer la nuit. Pendant que Palmeiras punissait le Cerro Porteño, Talleres et Colón s’affrontaient au Kempes. Un match qui n’a pas livré à un grand premier acte et qui a surtout vu le Sabalero passer à un rien du coup parfait, une tête de l’inévitable Wanchope Ábila sur un service del Pulga, alors que la T avait montré plus de choses, sans pour autant écraser le match. Alan Franco a tout de même eu le mérite de ramener les siens à quelques minutes de la fin et tout reste donc ouvert avant le retour de la semaine prochaine à Santa Fe. Tout reste ouvert aussi entre Vélez et River, même si cela tient pratiquement au miracle pour les hommes de Gallardo. Une fois encore dans ce semestre, River Plate a été plus que bousculé, a montré ses failles et son irrégularité. Le tout, exploité à la perfection par un Fortín qui a dominé de bout en bout une rencontre qu’il a parfaitement lancé sur un penalty de Janson, contrôlant la partie notamment au milieu où Nico Garayalde a particulièrement brillé. Et River a donc livré « l’une de ses pires performances » selon son entraîneur. Les hommes du Cacique Medina ont dicté le rythme de la rencontre, ont appuyé où ça faisait mal : dans le dos de la défense, dans les couloirs. Le miracle pour River tient donc sur le résultat final : une courte défaite 1-0. Car si River est encore en vie, il le doit en grande partie à la maladresse des hommes de Liniers, à l’image d’el Oso Pratto, à un immense Armani, auteur notamment de deux face à face décisifs remportés, et à la chance, comme sur la transversale trouvée par Osorio sur la dernière occasion du match. Reste pour les Millonarios que ce petit miracle débouche sur une grande joie la semaine prochaine, le danger est quand même important tant Vélez a montré qu’il était sur la bonne voie.
Photo : Christian Alvarenga/Getty Images