Copa Libertadores 2022 : la tête à l’envers | OneFootball

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Lucarne Opposée

·6 avril 2022

Copa Libertadores 2022 : la tête à l’envers

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Première soirée de la phase de groupes de la Copa Libertadores 2022. Après trois premières rencontres assez discrètes, la deuxième partie de soirée a vu les têtes de séries de leur groupe s’écrouler.

Elle a pris le temps de se mettre en marche, mais elle a fini par se lancer. Trois rencontres ouvraient la phase de groupes de la Copa Libertadores 2022 et le moins que l’on puisse dire est qu’elles ont laissé le temps de s’installer. Dans un Defensores del Chaco surchauffé par les peuples noir et blanc d’Olimpia et rouge et bleu du Cerro, le superclásico paraguayen n’a jamais véritablement décollé. Le milieu renforcé à cinq de Chiqui Arce côté Ciclón a tenté de paralyser celui du Decano en première période mais paradoxalement, ce sont les hommes de Julio Cáceres qui sont rentrés aux vestiaires avec les meilleures occasions, l’une pour Ale Silva qui manquait son contrôle alors qu’en position de conclure, la tête d’Alcaraz et la frappe qui s’ensuivait sortie par Rivas, les frappes de Jorge Recalde et Derlis González contraignant Jean à quelques belles interventions. Puis Arce a changé de système, appelé Sergio Díaz pour épauler un pauvre Marcelo Moreno totalement isolé jusqu’alors. Cela a donné quelques intentions, un temps seulement, avant que le match soit de plus en plus haché, rythmé par quelques bagarres et se conclut finalement sur un 0-0 logique. 0-0 également pour l’Athletico Paranaense au Venezuela. Un vainqueur sortant de la Sudamericana qui a parfois souffert dans les espaces mais aurait pu aller s’imposer avec un duo Terrans – Cirino plus précis et sans un excellent Alan Baroja dans les buts des rouges de Caracas.


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La montée en puissance de la nuit venait de Santa Fe où Colón accueillait Peñarol. Un Sabalero qui a confirmé que son Cementerio de los Elefantes porte bien son nom dès lors qu’il s’agit d’accueillir des géants. Si Colón sourit au lendemain de son succès, il a cependant longtemps cru à une mauvaise blague. Car avant la délivrance signée Facundo Farías au bout du chronomètre, les hommes de Falcioni ont longtemps regretté de ne pas avoir totalement plié la rencontre plus tôt, notamment en première période, El Pulga et Beltrán gâchant les plus belles occasions – la triple occasion de la 19e minute restant sans doute la plus folle. Et lorsque Peñarol, sans montrer grand-chose a égalisé, quelques démons ont resurgit. Un temps donc puisque le petit Farías a surgi pour offrir la victoire et la première place aux siens.

Ce succès en appelait trois autres : à La Paz, sur les hauteurs de l’Hernando Siles, Always Ready s’est offert une forte tête de son groupe, le Corinthians. Les Millonarios boliviens ont marqué d’entrée, par Marcos Riquelme, avant souffrir face à la pression d’un Timão qui se montrait dangereux sur des centres et des frappes à mi-distance. Ne parvenant pas à égaliser avant la pause, alors qu’il l’aurait sans doute mérité, le Corinthians payait cher un nouveau début de mi-temps raté, Ramallo doublant la mise d’entrée de second acte. L’affaire était pliée. Le Corinthians essayait de prévenir sa future fatigue en réduisant rapidement l’écart, n’y parvenant pas, la suite était plus anecdotique, les Brésiliens ayant rendu les armes et laissant Always Ready s’imposer.

Le Corinthians était la première grosse tête à tomber, une autre suivait immédiatement, sur le même score. En déplacement à Palmaseca pour affronter un Deportivo Cali à la dérive en championnat, Boca n’a pas trouvé mieux que de plonger. Tout semblait bien débuter pourtant, avec un Zeballos tranchant, un Pipa Benedetto qui pesait, un Romero inspiré et des montées intéressantes et quelques situations que Guillermo De Amores sortait. Et puis le moment où tout a semble-t-il basculé. Une boulette de Rossi que Yony González n’avait pas l’intention de convertir en but alors que celui-ci lui était offert. Une sortie sur blessure de Zambrano juste avant la pause et un Boca qui perdait déjà ses intentions, sa vitesse, ses choix. On sentait alors que le second acte allait être long, il l’était d’autant plus que sans Pol Fernández, l’équilibre du milieu n’existait plus, Campuzano décevant encore, l’idée claire de jeu s’était envolée. Le Deportivo Cali voyait alors l’opportunité, il la saisissait. D’abord sur une tête de Burdisso, ancien de la maison xeneize, ensuite sur une frappe de Jhon Vásquez parfaitement servi en retrait par Kevin Velasco. 2-0 Cali, surprise totale et une fois encore Boca interroge plus qu’il n’apporte de réponses.

Reste enfin un match, celui qui ne devait pas avoir lieu avant finalement d’être confirmé à quelques heures. Flamengo se rendait à Lima pour affronter le Sporting Cristal en pleine tourmente sociale et couvre-feu instauré. On a cru un temps que la CONMEBOL allait enfin écouter la rue, celle-ci annonçant le report du match dans un communiqué officiel puis un tweet. Et finalement non. Chacun se souviendra du déplacement de River Plate à Barranquilla en pleine tourmente sociale et un match disputé à huis clos avec en musique de fond les affrontements dans la rue et jouer sous les effets des lacrymogènes. Il en fallait donc bien plus pour que l’instance suprême reporte vraiment un match. Alors elle a fait marche arrière Cristal – Flamengo s’est joué, à huis clos. Les Brésiliens ont gagné, mais l’essentiel était pourtant ailleurs…

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