Copa América : les préceptes d’une Argentine enfin triomphante | OneFootball

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La Grinta

·30 juillet 2021

Copa América : les préceptes d’une Argentine enfin triomphante

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Que s’est-il passé ? Qu’est-il arrivé à l’Argentine qui a mis un terme au sombre passé qui était le sien ces dernières années. 28 années de disette, qui partent en fumée, l’espace de quelques 90 minutes. C’est une nouvelle page de l’histoire de l’Albiceleste qui s’est écrite dimanche 11 juillet, tôt le matin, aux alentours de 3 heures 51. Alors comment expliquer le triomphe très attendu d’une nation discréditée des années durant ? Récit et décryptage d’une sélection enfin sacrée en 2021.

Diego Simeone concède la touche, mais la joue rapidement. Il lance Gabriel Batistuta, qui parvient à dribbler son vis-à-vis dans la surface, avant d’ajuster froidement le gardien, qui ne peut empêcher l’Argentine de repasser devant au score, et de finalement remporter cette finale. Nous sommes alors le 4 juillet 1993, lorsque l’Albiceleste glane son quatorzième sacre en Copa América. Jusqu’à cette fameuse date récente du 11 juillet 2021, il était le dernier titre majeur décroché par l’Argentine dans toute son histoire. Depuis, seules deux médailles d’or aux Jeux Olympiques de 2004 et de 2008 avaient redonné le sourire au peuple argentin. L’histoire récente d’une des sélections les plus réputées du globe demeurait quelque peu inachevée. Les années passaient, les époques aussi. Cela faisait 28 printemps que l’équipe nationale d’Argentine n’avait plus remporté le moindre titre majeur d’une compétition internationale, telle que la Coupe du monde et la Copa América.


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Une déception éternelle qui représentait la seule entrave d’un des plus beaux palmarès de l’histoire, celui du meilleur buteur de la sélection argentine, Lionel Messi. Suffisamment pointé du doigt par la planète football pour cette raison-là, le sextuple ballon d’or n’avait jamais caché vouloir remplir cette dernière ligne, pour écrire encore un peu plus sa propre légende au panthéon des dieux du football. En cours de compétition, Messi se livrait en conférence de presse : « Mon plus grand rêve est de gagner quelque chose avec l’Argentine. Plusieurs fois ce n’est pas passé loin, mais malheureusement, cela ne s’est pas produit. Je vais continuer à essayer, jusqu’à ce que nous y parvenions ».

Lorsque « la Pulga » indique qu’à plusieurs reprises ce n’est pas passé loin, il fait référence aux trois finales qu’il a perdues avec son pays. En 2007 tout d’abord contre le Brésil, puis consécutivement en 2015 et 2016 de la même façon : face au Chili après les tirs au but. Des blessures toujours vives, et qui nourrissent a fortiori les profonds regrets que peuvent éprouver les footballeurs. Lionel Messi disputait là sans doute sa dernière Copa América, lui qui a récemment soufflé sa 34ème bougie. Son ultime quête était simple. Courir après le premier titre majeur depuis 1993 d’une des plus grandes nations au monde. En cette Copa America 2021, l’Argentine s’est ôtée l’épine du pied, et a regoûté au succès qu’elle désespérait de ne plus vivre, enfin.

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Un coup d’envoi, et des premiers doutes

Au coup d’envoi de cette nouvelle édition de la Copa América, il était trop difficile de donner un favori à la victoire finale. Aucun pays ne pouvait mettre en avant suffisamment de garanties pour prétendre sans sourciller au sacre futur. Pour l’Argentine, il en allait de même. Lorsqu’elle entame sa compétition, l’Albiceleste possède évidemment la ferme intention de rompre avec sa triste histoire récente, mais on se demande à ce moment-là si elle en a les moyens. Et le 14 juin 2021, date de son entrée en lice face au Chili (1-1), les interrogations sont toujours légitimement dans les têtes. La dynamique est mitigée, l’équipe ne paraît nullement soudée, et le collectif trop hétérogène pour se permettre de rêver.

Quelques jours avant la Copa, l’Argentine disputait deux rencontres de qualification en zone Amérique du Sud pour la prochaine Coupe du monde. Deux matchs nuls face au Chili (1-1) et face à la Colombie (2-2), qui justifiaient largement les doutes. Si plusieurs individualités commençaient à pointer le bout de leur nez, comme Rodrigo De Paul, Cristian Romero, Lisandro Martínez, ou encore Giovani Lo Celso, le rendu collectif restait pâle, souvent sans relief et trop dépendant de Lionel Messi, véritable maître à jouer de cette sélection. L’Argentine avait la pression lorsqu’elle entrait sur le terrain. Et cette tension qui se sentait à travers le football pratiqué par Lionel Scaloni et ses acteurs paralysait le groupe. Ces trois premiers rendez-vous de l’année 2021 (deux matchs qualificatifs pour la prochaine Coupe du monde du 4 et 9 juin, et l’entrée en lice en Copa du 14 juin), ne présageaient pas forcément la belle issue que l’on connaît dorénavant.

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L’Argentine donnait le bâton pour se faire battre. Certains joueurs et notamment en défense se rendaient trop facilement coupables de fautes stupides et lourdes de conséquences pour l’équipe. Juan Foyth par exemple lors du premier match de qualification (1-1), commettait une faute largement évitable, donnant un coup franc au Chili, à l’origine de l’égalisation d’Alexis Sánchez. La rencontre suivante, lorsque Nicolás Otamendi laissait traîner le coude dans la surface et provoquait par la même occasion un pénalty contre la Colombie, leur permettant de réduire l’écart, après pourtant un avantage de deux buts des Argentins. Une erreur qui aura redynamisé l’adversaire colombien, finalement revenu à égalité dans le temps additionnel (2-2). Même combat pour l’entrée en lice en Copa America, face au Chili (1-1). L’Argentine a des atouts, mais se pénalise toute seule. Le superbe coup-franc inscrit par Lionel Messi n’aura même pas permis aux siens de bien débuter la compétition. La faute quelques minutes plus tard à Nicolás Tagliafico, auteur d’une grossière faute en pleine surface de réparation. Une fois encore, les erreurs des uns font le malheur des autres.

Si l’on avait la sensation que les forces de l’Albiceleste étaient annihilées par ses faiblesses, ce fut également en raison d’un management plutôt aléatoire du sélectionneur argentin, Lionel Scaloni. Sans maîtriser toutes les pièces de son puzzle, le coach au survêtement Adidas a pourtant un groupe convaincant sur le papier. Le problème étant de ne pas bien savoir l’exploiter, ou pas efficacement du moins. Ces premiers matchs de Copa América nous ont montrés que Scaloni s’entêtait parfois, sans nécessairement se remettre en question pour le match suivant. Il gardait alors ses idées, avait déjà ses choix de joueurs sans se creuser la tête pour trouver d’autres possibilités, potentiellement meilleures que les précédentes. Et ce peu importe le rendu du match en amont, Scaloni ne réfléchissait pas en fonction des performances de chacun. Sans donner continuité aux quelques satisfactions, et sans sortir du onze titulaire les joueurs décevants quelques jours plus tôt. Voilà dans quel état se présentait l’Argentine en début de Copa América. Il fallait, par tous les moyens, que le football proposé s’améliore au fil des rencontres, au risque de sortir piteusement du tournoi.

L’émergence d’idées fondatrices

Lors de cette Copa, et c’est d’ailleurs ce qui a permis à la sélection d’aller au bout, tout n’a jamais été tout noir ou tout blanc. Des premiers doutes légitimes, générés par la dynamique antérieure et récente de l’Argentine, certes. Mais rapidement, des espoirs, ou du moins des circonstances atténuantes, faisant de l’équipe de Lionel Scaloni un concurrent de plus en plus sérieux à la victoire finale. Lors de son deuxième match de la compétition, le technicien argentin décide de mettre à l’essai le latéral droit Nahuel Molina, et le milieu de terrain Guido Rodríguez. Un choix qui s’avèrera non seulement payant pour cette rencontre face à l’Uruguay (1-0), mais qui constituera aussi des atouts indéniables pour former un onze compétitif au fil des semaines, en raison des bonnes performances de ces deux joueurs-là. Très entreprenant pour ses premières minutes dans cette Copa, Molina rend satisfaction, et verra son entraîneur le titulariser lors de trois autres rencontres. Même destin pour « Guido ».

D’autres garanties dans le jeu qui devenaient de plus en plus nécessaires apparaissent enfin. La légère rotation lors du succès contre le Paraguay (1-0) a élevé au rang de héros d’un soir Papu Gómez, buteur après seulement ses 10 premières minutes dans la compétition. La rencontre suivante face à la Bolivie (4-1), l’Argentin récidive, et ouvre le score 6 minutes suivant le coup d’envoi. Papu se rend très rapidement décisif, et montre la voie à une équipe qui fera du premier quart d’heure d’un match une véritable force. Sur le terrain, l’Argentine s’organise systématiquement en 4-4-2 lorsqu’elle n’a pas le ballon, avec soit Nicolás González, soit Ángel Di María qui redescend pour former la ligne de quatre au milieu de terrain. Laissant Lionel Messi et Lautaro Martínez, ou Messi et Agüero seuls devant.

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Ce qui a changé avec l’Argentine des années et désillusions précédentes (Copa 2016, Coupe du monde 2018), c’est assurément l’âme de la sélection. Auparavant, l’Albiceleste n’avait pas de collectif, et était simplement une succession d’individualités essayant de se passer le ballon sans grandes ambitions. Sans fond de jeu, sans idées, bref, des années à vivre au jour le jour sans constituer un vrai groupe. Aujourd’hui, les choses ont évolué. On observe plus de jeu collectif, plus de cohérence dans les combinaisons et les intentions sur la pelouse. Même si bien souvent, cela ne dure jamais l’entièreté d’un match, encore moins d’une compétition. Les hommes de Lionel Scaloni montrent des éléments intéressants, mais rien n’indique que cette équipe ne retombe pas par moment dans ses travers, comme ce fut le cas en fin de rencontre face à l’Uruguay et au Paraguay. Un jeu saisi par la peur, la souffrance, et la crainte de voir son adversaire revenir au score.

Enchaînant trois victoires pour finir en tête de son groupe, l’Argentine a appris à vaincre dans la douleur. Un paramètre important à l’heure où les phases finales se profilent, et où les détails s’y feront de plus en plus déterminants. Il les fallait ces victoires pour l’Argentine, elles ont servi au groupe pour être sûr de ses forces. Car dans ces compétitions majeures, ce n’est pas toujours le plus fort qui l’emporte, c’est le groupe qui prouvera aux autres sa solidité mentale, son esprit de groupe, sa cohésion sur et en dehors du terrain. Ainsi, c’est en se faisant peur dans les derniers instants de certaines rencontres que l’Argentine s’est formée ce capital mental. Cela étant d’autant plus important que quelques lacunes tactiques persistent au sein de cette Argentine, qui demeure trop irrégulière parfois, nous donnant l’impression de ne tenir qu’à un fil.

Des exploits dans le sprint final

C’est bien souvent une règle d’or : le vainqueur final d’une compétition majeure ne domine que très rarement l’entièreté des phases finales, sans être ne serait-ce qu’un peu inquiété. Et pour le coup, l’Argentine l’a très bien prouvée. Si la victoire par exemple en quart de finale face à l’Équateur (3-0) ne souffre d’aucune contestation, c’est plutôt le contenu de la rencontre qui laisse à désirer. Rendant les supporters confiants en sceptiques irrépressibles. Et cette méfiance maladive s’est enclenchée directement avec les choix de Lionel Scaloni lors des compositions d’équipe. Se passer lors des quarts et demi-finales de certains joueurs ayant grandement apporté au sein du collectif a été source d’incompréhension, voire même de colère. Papu Gómez, Ángel Di María, ou encore Lisandro Martínez ont été placés sur le banc des remplaçants, pourtant très en vue lors des matchs de groupe, au profit de Lautaro Martínez et de Nicolás González, pourtant décevants jusqu’ici et terriblement en manque de confiance dans la finition.

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Se dresse alors à nouveau le portrait d’un entraîneur qui ne récompense toujours pas les dynamiques récentes de ses joueurs, ne se fiant qu’à une idée directrice invariable quelle qu’en soient les issues. Le football timide que propose l’Argentine lors de ces phases finales s’explique sûrement par la pression accumulée en se voyant toujours plus proche du but final de décrocher le Graal. Les profils justement censés amener de la stabilité, de la confiance, du calme et de l’assurance occupent le banc de touche. Des choix discutables nous donnant l’impression d’un coach qui aligne ses joueurs plus par nécessité que par identité. Et cette évidence sautera tellement aux yeux, que Scaloni décidera en cours de match de faire entrer Guido Rodríguez et Di María, sans surprise étincelants de technique et de sérénité. Le quart de finale contre l’Équateur (3-0), et la demie face à la Colombie (2-1 après T.A.B) sont bien disparates en termes de résultat, mais symbolisent dans le jeu un curieux mélange entre crispation contagieuse et exploit de quelques-uns pour tirer le tout vers le haut.

Des exploits, on peut évoquer bien évidemment ceux du numéro 10 argentin, garantissant un but somptueux sur coup franc, ainsi que trois passes décisives sur l’ensemble de ces deux rencontres. Un joueur hors norme, qui facilite assurément un match en sauvant les meubles quand tout ne se passe pas comme prévu. Mais également celui d’avoir enfin trouvé un milieu d’exception avec les présences de Giovani Lo Celso, de Rodrigo De Paul et de Guido Rodríguez, tous trois franchement impressionnants du début à la fin de cette Copa. On ne compte plus les passes lasers, les passes clés, les projections de ces trois acteurs pour se montrer décisifs en phase offensive. Et enfin l’exploit d’un gardien de but dans la forme de sa vie, réalisant une compétition magistrale, le point culminant étant sa séance de tirs au but avec trois pénalties stoppés contre la Colombie, en demi-finale. Si l’Albiceleste a tremblé, c’est qu’il était certainement nécessaire de passer par là, de subir la pression d’un futur champion, d’être en pleine réussite dans les bons moments, et d’être porté par un esprit d’équipe qui aura été irréprochable tout au long de l’édition. Un groupe, mené par un capitaine qui ne s’est jamais caché de son rôle, occupant ses fonctions le plus fièrement possible. La séance de tirs au but en témoigne.

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L’heure de vérité face au Brésil

L’Argentine se dresse en finale contre le Brésil, favori de la compétition, au stade Maracanã de Rio de Janeiro. Le cadre était parfait pour frapper un grand coup sur le continent sud-américain, et ainsi rompre la malédiction qui résonne en Argentine depuis maintenant 28 ans. La sélection de Lionel Scaloni s’appuie sur quelques certitudes individuelles et collectives surtout, sachant se créer des automatismes intéressants aperçus lors des tours précédents. Mais gare à l’adversaire, qui dispute une finale chez lui, dans son arène emblématique. Lionel Messi d’un côté, Neymar de l’autre. Cette rencontre marque aussi l’histoire entre deux grands du football en quête de leur premier titre majeur avec la sélection. Pour rappel, Neymar était absent lors du sacre des siens en Copa America 2019, blessé.  Tout portait à croire que le match serait à la hauteur de ses enjeux. Car pour cet ultime rendez-vous, Scaloni a fini par faire deux choix d’homme ô combien attendus, en titularisant Cristian Romero et Ángel Di María.

En vain, puisque cette finale fut trop hachée par les fautes et autres faits de jeu. Le faible nombre d’occasions aura tout de même suffi à l’Argentine pour s’imposer face à son meilleur ennemi (1-0), grâce à un lob astucieux de la bonne pioche du banc argentin : Ángel Di María. Parfaitement servi par Rodrigo De Paul, qui concrétise son excellente Copa d’une ouverture lumineuse. Au fil de la rencontre, l’Albiceleste a souffert, subissant des assauts brésiliens de plus en plus incisifs. Dans les dernières secondes de la partie, comme un symbole, c’est Messi qui avait l’opportunité de clore les débats, mais le meilleur buteur de la compétition manque son face-à-face, en ayant oublié de tirer au but. Une situation paradoxalement rare pour lui. Mais heureusement pour les siens, le Brésil ne reviendra pas, et permettra à l’Argentine de mettre un terme à presque trois décennies de disette.

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Pour comprendre l’enjeu d’un tel sacre, il suffisait de voir les images au coup de sifflet final. Tous les joueurs argentins, sans exceptions, se sont jetés sur leur capitaine Lionel Messi, symbole d’une légende soulagée de s’enlever un poids qui devenait de plus en plus lourd à porter. On ne pourra désormais plus reprocher au sextuple Ballon d’Or de n’avoir gagné aucune compétition majeure avec son pays. Le sort est rompu, la malédiction vaincue. C’est tout un passé sombre qui s’est effacé en quelques secondes, toute une histoire malheureuse qui prend fin, des regrets qui ont fini par devenir des motifs d’espoir, de persévérance, de dépassement de soi. Paradoxalement, la finale de Messi est loin d’être sa meilleure sur un terrain. Mais en 2014 ou en 2015, le maestro argentin nous sortait des performances invraisemblables en finale mais finissait par les perdre. Et le fait que cette finale soit finalement gagnante dépasse l’entendement, et souligne toujours plus l’irrationalité de ce sport, comme si en fin de compte, le football lui devait bien ça.

La force du destin, couplée à celle d’un groupe, convaincu d’être armé pour aller au bout. L’histoire d’Emiliano Martínez avec sa fille en conférence de presse est le meilleur exemple pour l’illustrer. Papa d’un nouveau-né cinq jours avant la finale, le gardien argentin n’avait pas encore vu son enfant et s’apprêtait à jouer l’un des plus grands matchs de sa vie. Il a tâché de rappeler devant les journalistes qu’il ferait tout pour la sélection, et pour offrir à son ami Lionel Messi le titre qu’il méritait tant. Si l’Argentine a pu en finir avec son passé rongé par les désillusions, c’est parce qu’elle a joué en équipe, certainement l’une des premières fois depuis des années. Louis Van Gaal disait très justement à ce propos : « Qu’elle que soit l’équipe, qu’il y ait moins de talents ou qu’il y ait des stars, l’important restera toujours de jouer en équipe, toujours ».

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