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·1 novembre 2018

Confiance aux jeunes et jeu en contre, premiers indices sur le Real Madrid version Solari

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Le Real Madrid a remporté un succès probant contre Mellilla en Coupe du Roi mercredi soir (0-4) et si l'on a entrevu des scories de l'ère Lopetegui, on a pu également apercevoir des vertues de la balbutiante ère Solari.

Sur un siège éjectable défectueux avec un interim qui durera au mieux 15 jours et qui pourrait, dans le pire des scénarios, prendre fin demain, l'Argentin, ancien camarade de jeu excessivement doué de Roberto Carlos et de Zinedine Zidane sur le flanc gauche des Galactiques 1.0, aimerait bien être nanti d'un destin à la Zizou, lui qui vient du banc de la Castilla, comme le coach tricolore.


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Mais les similarités ne s'arrêtent pas là. Solari aussi a été aligné en pleine tempête et doit convaincre vite à la barre d'un bâteau qui prend l'eau, sans disposer d'aucune expérience au plus haut niveau, sans filet, sans planche, ni salut. Et l'ancien boss du Real B, dans le flou total par rapport à son avenir, devrait lui aussi faire une place aux jeunes dans sa vision du Real.

Les Reguilon, Vinicius (le Brésilien a sorti une très belle prestation mercredi soir, très prometteur pour la suite), Javi Sanchez et autres Cristo Gonzalez de Solari font penser aux Asensio et Lucas Vazquez de Zidane. Bien sûr, des débuts en Coupe contre une équipe de troisième division n'offrent pas un cadre d'analyse suffisamment fiable. Il n'est pas question ici de poser sur la table de dissection une entité encore frémissante et à la définition encore incertaine avec un destin potentiellement éphémère. Mais le modus operandi estampillé Solari commence déjà se dessinner, convoquant certaines tendances que nous allons énumérer.

La carte jeune

Nous avons déjà parlé des jeunes et de la propension de Solari a leur faire confiance. Ce qui n'est guère surprenant pour le boss de la Castilla. Une carte jeune qui a particulièrement réussi à Zidane ou à Guardiola avant lui, dans des clubs qui par leurs armature particulière, leur envergure conséquente et leur statut de locomotives de leur championnat, disposant de grosses structures de formation (La Masia et la Fabrica Blanca, en l'occurence), offrent moult opportunités en termes de jeunes talents prêt à éclore, comme des jeunes pousse à exposer avec parcimonie à l'éclairage des projecteurs sous peine de les "griller", pour invoquer un vocable foootballistique usité.

Mais la méthode Solari, si l'on peut déjà s'y référer ainsi, ne se résume pas à lancer des jeunes dans le grand bain. Le tacticien argentin a aussi remodelé tactiquement le Real de son très critiqué devancier et a redistribué quelques cartes. Ainsi, un Marco asensio s'est retrouvé au centré du pré, loin de sa posiiton de prédilection à gauche. L'international espagnol, pressenti pour prendre plus d'ampleur cette saison avec l'évaporation de l'aura étouffante de Cristiano Ronaldo et qui a été particulièrement décevant sous Lopetegui, a bénéficié de ce repositionnement tactique pour briller et s'offrir un but juste avant le repos sur un service de Vinicius.

Le contre, c'est courant au Real

Alvaro Odriozola, l'une des recrues d'un mercato estival madrilène insuffisant, voire décevant, en a profité pour se montrer, avec une passe décisive pour Benzema et un but qui ont montré l'étendue de son potentiel, lui à qui Lopetegui n'avait même pas fait appel lors du Clasico. Mais si le latéral basque a pu s'épanouir et trouver des espaces, c'est grâce aux principes ludiques attentistes d'un Real prompt à initier les contres.

Le Real mouture Lopetegui s'enfermait souvent dans des phases de possession stériles et n'utilisait que très rarement cette arme létale qu'est la contre-attaque qui a su pourtant rendre de grands services aux équipes d'Ancelotti et de Zidane ces dernières années. Avec des latéraux offensifs et des milieux capables de relancer proprement et rapidement, sans oublier des joueurs à vocation offensive rapides, le Real est particulièrement prédisosé aux contres. Solari semble suffisamment pragmatique pour utiliser la moindre arme à sa portée, loin de principes dogmatiques rendus caducs par l'urgence de la situation, l'indigence du classement et les toujours aussi impérieuses attentes autour de la saison merengue. Le pragmatisme, encore un trait d'union avec Zizou.

Des débuts réussis, une philosophie pragmatique, mâtinée de jeunisme et des principes ludiques rappelant l'approche d'un Zidane ou d'un Ancelotti, Santiago Solari, aussi séduisant et féru d'arabesques techniques en tant que joueur que terre à terre et en quête d'efficacité tactique comme entraîneur, est conscient de la précarité de sa situation et semble vouloir exploiter son temps de manière optimale. Cela tombe bien, il n'en a pas beaucoup.