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·16 septembre 2021

Conference League : HJK, les pionniers venus du Nord

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2021-2022 marque la création d’une compétition européenne que l’on pourra retrouver tous les jeudis : la Conference League. Pour préparer au mieux l’évènement à venir, Derniers Défenseurs vous propose cette semaine de passer en revue certaines équipes qui prendront part à la fête, afin que vous connaissiez sur le bout des doigts le football européen. Le HJK Helsinki est le Bayern ou la Juventus de Finlande. Ils ont fêté en 2020 leur 30ème titre, le 8ème depuis 2010. Seul club finlandais à avoir jamais disputé une phase de groupes en compétition européenne, ils comptent sur la Conference League pour faire parler d’eux sur le Vieux Continent.

Un ogre au pays des mille lacs

Le HJK a toujours joué les premiers rôles dans le championnat finlandais. Sur les 82 éditions de la première division finlandaise auxquelles elle a pris part (loin devant KuPS, second avec 64 participations), l’équipe de la capitale a remporté le trophée 30 fois. Cette domination s’est accentuée ces dernières décennies puisque depuis que le top niveau a été rebaptisé Veikkausliiga (équivalent finlandais de ce que serait la “Ligue 1 Française des Jeux”) en 1990, 14 des 31 saisons ont vu les champions en titre couronnés.


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Le club où Jari Litmanen est passé 2 fois, en 1991 puis en 2011, a aussi vu évolué dans ses rangs Mikael Forssell, Teemu Tainio et plus récemment Teemu Pukki, le buteur de Norwich et Alfredo Morelos, aujourd’hui aux Rangers. Plus généralement, le club a adopté dans son pays la tactique du Lyon du début des années 2000 : gagner le championnat, gagner une belle somme d’argent avec la Ligue des Champions, et acheter les meilleurs joueurs du pays pour affaiblir la concurrence et gagner encore l’année suivante. Cette saison par exemple, le joueur le plus décisif de l’équipe, le slovène Filip Valencic, est arrivé de l’Inter Turku, deuxième du précédent exercice.

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Tim Sparv, capitaine de la sélection nationale à l’Euro, nouvelle recrue du HJK.

Exister en Europe, un projet compliqué

Le Klubi est la seule équipe de son pays à avoir jamais joué en poules de Ligue des Champions comme en poules d’Europa League. La coupe aux grandes oreilles, ils l’ont connu en 1998, après avoir sorti le Metz de Letizi, Kastendeuch, Meyrieu et Saha en phase préliminaire.

Le tirage au sort les placent dans le groupe du PSV, Kaiserslautern et Benfica, seule équipe qu’ils pourront battre (2-0 à la maison) dans l’exercice. Seize ans plus tard, ils obtiennent leur ticket pour les groupes d’Europa League. Bruges, Copenhague et le Torino sont sur leur route, et malgré des victoires contre ces deux dernières équipes, ils terminent troisièmes du groupe.

Cette saison, ils ont pour ainsi dire profité du système pour se retrouver en Conference League. D’abord qualifié pour la Ligue des Champions, le HJK sort Buducnost Podgorica (7-1 sur les deux matchs) avant d’échouer contre Malmö (1-2, 2-2). Reversés en Europa League, les joueurs de Toni Koskela se défont du Neftçi Baku (2-2, 3-0) avant de tomber sur l’ogre Fenerbahçe qui ne leur laissent aucune chance (0-1, 2-5).

L’apparition de la nouvelle compétition européenne leur laisse une occasion de participer aux phases de groupes, malgré l’élimination face aux Turcs. Dans un groupe équilibré, le principal rempart pour le club d’Helsinki, comme à chaque participation, est simple : la Veikkausliiga se termine dans trois journées, les joueurs sont donc en fin de saison. Après l’ultime rencontre, le 27 septembre, il y aura donc encore cinq matchs de Conference League au programme, jusqu’au 5 décembre, en pleine intersaison au pays des aurores boréales. Koskela va avoir du travail pour garder un groupe soudé et compétitif.

Le 11 du HJK

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L’équipe entraînée par Toni Koskela souffre du syndrome du gros poisson dans une petite mare. Dominant dans sa compétition domestique, elle s’est retrouvée, pendant les qualifications pour la LDC et l’Europa League, confrontée en milieu de semaine à des équipes bien plus fortes que celles rencontrées le week-end.

Pourtant, on a vu une nette progression cette saison par rapport aux précédentes, notamment face à Malmö. L’équipe phare de Suède était en effet à deux doigts de se casser les dents sur la rigueur défensive du champion de Finlande, mais surtout sur sa capacité à se créer des occasions en contre-attaques. Le match retour, qui s’est terminé sur le score de 2-2, aurait très bien pu finir en 5-2 pour le HJK, tant ils ont poussé et ont eu les occasions.

C’est là l’une des principales forces du groupe emmené par Koskela. Il est compact, défend en bloc mais n’hésite pas à attaquer à 6 ou 7 joueurs non plus. Si la tendance est souvent à jouer dans les couloirs, pour ensuite trouver les frères Riski ou Valencic dans la surface, Lingman et Jair sont aussi assez rapides pour remonter le ballon dans l’axe et se projeter vers l’avant. En Veikkausliiga, le HJK a inscrit 32 buts en 19 rencontres, tout en en encaissant seulement 9. Avec onze clean sheets, Tannander en début de la saison et maintenant Keto ont prouvé leur niveau en championnat, même si le premier en a concédé cinq contre Fenerbahçe.

L’addition de Tim Sparv au milieu de terrain cet été n’est pas un hasard. Le capitaine finlandais pendant l’Euro, libre avoir passé deux ans à Groningen et six à Midtjylland, arrive pour amener son expérience des rencontres européennes dans une équipe qui en a besoin. Un autre nom connu des Français, Daniel O’Shaughnessy, présent à Décines pour la victoire 2-0 du groupe de Deschamps, apporte la stabilité défensive qui a permis aux Bleus et blancs de faire peur à Malmö et aux Turcs au match aller. Le défenseur, très convoité, a déjà un transfert arrangé vers la deuxième division allemande en janvier 2022.

Le joueur à suivre

Plusieurs joueurs sont intéressants chez le champion finlandais. Les jeunes pousses issues du centre de formation Poltela et Väänänen sont prometteurs, Sparv sera sans doute le métronome au milieu, la vitesse d’exécution de Jair fera aussi des vagues, mais le facteur X du HJK est clairement le Slovène Filip Valencic. Le gaucher, globe-trotter du football européen, avait déjà porté le maillot bleu et blanc en 2017 et 2018. En 34 rencontres, il avait été l’auteur de 12 buts et 11 passes décisives. Cette saison, en 33 matchs toutes compétitions confondues, son total est de 11 réalisations pour 9 passes dé.

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Filip Valencic, l’arme fatale du HJK

Sa frappe de mule du gauche a fait plus d’une victime en Veikkausliiga, que ce soit à la réception d’un centre ou sur une frappe de loin. Ses coups de pied arrêtés sont tout aussi redoutables. En charge des coup-francs et des corners, la justesse de son pied gauche envoie souvent la balle dans la lunette ou sur la tête d’un coéquipier. Sa détermination et son leadership naturel sont devenus en un an presque indispensables au HJK. Capable de jouer en pointe, sur une aile ou au milieu, en 8 ou en meneur de jeu, il se met clairement au service du collectif.

Le parcours attendu en Conference League

Dans un groupe assez homogène avec le Maccabi Tel-Aviv, LASK et Alashkert, les Finlandais feraient presque office de favoris. Nul doute qu’ils joueront chichement leur chance pour devenir le premier club du pays à passer les poules en Coupe d’Europe. Leur succès dépendra évidemment de leur capacité à garder la forme après la fin du championnat, mais aussi leur concentration lors de matchs en Israël ou en Arménie qui semblent pleinement à leur portée.

La force de HJK sera évidemment leur Bolt Arena et ses 10 000 spectateurs. Les Helsinkiens sont invaincus à la maison en championnat cette saison et comptent bien retrouver cette invincibilité en Coupe d’Europe après la gifle infligée par le Fener. Si qualification il y a, elle pourrait avoir comme principale conséquence un mercato très intéressant pour le HJK, qui pourrait aligner une équipe différente après la trêve. Début de réponse jeudi, en fin d’après-midi, à la Bolt Arena contre LASK !

Crédits Photos : IMAGO

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