Le Journal du Real
·14 août 2025
Comment Xabi Alonso a déjà métamorphosé le Real Madrid ?

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·14 août 2025
Le Real Madrid n’a pas eu besoin de grands discours ni de révolution spectaculaire, il n’aura suffi que de 90 minutes à Innsbruck pour deviner ce que Xabi Alonso veut construire. Dans un match sans enjeu, mais riche en signaux, l’ancien milieu de terrain a montré qu’il ne perdrait pas de temps à façonner son Real. Structuré, ambitieux, rigoureux.
Face au WSG Tyrol, la composition madrilène avait tout d’un message. Le 4-3-3 est de retour, dans une version moderne et hybride. Si le onze aligné ne signifie pas forcément que c’est celui qui débutera contre Osasuna en ouverture de Liga, mardi prochain à 21h au Santiago Bernabéu, il en a tous les airs. Courtois dans les buts, Alexander-Arnold et Carreras sur les côtés, Militao et Huijsen dans l’axe ; Tchouaméni en sentinelle, Güler et Ceballos à la création ; Brahim, Mbappé et Vinicius en trio offensif rapporte MARCA.
C’était loin d’être un test. Mais une confirmation. En charnière centrale, Xabi Alonso a tranché : Dean Huijsen et Éder Militao formeront le duo dans l’axe défensif. Le Brésilien, enfin de retour après deux saisons blanches, a même marqué, comme pour mieux annoncer son retour aux affaires. À ses côtés, Huijsen confirme match après match qu’il est plus qu’un espoir : c’est un défenseur moderne, propre, calme et précis à la relance, présent dans les duels. Le genre de profil qui colle parfaitement à la philosophie de l’entraîneur.
Autre satisfaction, le baptême de feu du jeune Carreras, titularisé à gauche. Solide derrière, inspiré devant, il a parfaitement combiné avec Vinicius. Le poste de latéral gauche, longtemps en berne depuis le départ de Marcelo, pourrait bien être pour lui.
La mi-saison dernière avait laissé deviner certains choix, la pré-saison les a confirmés. Aurélien Tchouaméni est bien l’ancre du milieu, récupérateur solide en endurant, dicte le tempo. Devant lui, Arda Güler prend ses marques.
Plus qu’un talent, il s’impose comme un meneur capable d’éclairer le jeu. Sa passe décisive pour Mbappé, dans un espace réduit, démontre l’aisance d’un joueur qui sait déjà lire les temps faibles, tout comme les moments clés.
Au-delà des individualités, c’est un principe collectif qui se dégage : la récupération immédiate après la perte du ballon. Face au WSG Tyrol, les séquences de pressing à la perte ont été nombreuses, coordonnées, efficaces. Ce n’est pas un détail : c’est l’un des piliers du jeu prôné par Xabi Alonso. Vinicius en a été l’incarnation la plus évidente, à plusieurs reprises l’international brésilien déclenchait des courses pour récupérer dès que possible le ballon.
Le message est clair : l’intensité ne sera pas négociable. Le Real Madrid version Alonso ne veut plus subir sans ballon. Il veut une récupération très haute et asphyxier l’adversaire.
Rodrygo, relégué sur le banc, est entré en cours de jeu sur le côté gauche. Bilan : un but marqué et plusieurs occasions créées, mais une sensation persistante de décalage, ni vraiment titulaire, ni totalement mis à l’écart. Xabi Alonso devra clarifier sa situation et son rôle au sein de l’effectif.
Djamel BENNACER