Lucarne Opposée
·22 décembre 2024
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·22 décembre 2024
Il n’y a pas eu de vainqueur lors de la finale aller entre le Deportes Tolima et l’Atlético Nacional, au terme d’un match sous haute tension. Le titre et les places continentales se décideront donc ce dimanche.
La finale de ce deuxième semestre 2024 aurait presque des airs de « nouveau » classique entre le Deportes Tolima et l’Atlético Nacional. Nouveau classique puisque c’est la troisième fois que ces deux équipes s’affrontent à ce niveau de la compétition depuis 2018. Tolima avait gagné (avec retour à l’Atanasio) en 2018 et l’Atlético Nacional avait pris sa revanche (avec retour à Ibagué) en 2022.
Le Deportes Tolima n’était pas forcément favori de son groupe avec Junior et l’América mais il a réussi à faire deux choses. La première est ce que d’autres n’ont pas réussi, à savoir gérer le dernier match décisif et s’imposer sans briller. La dernière journée à la maison contre l’Once Caldas était une véritable demi-finale. Le club vinotinto a profité d’un moment de flottement de son adversaire pour frapper juste après la demi-heure de jeu. Deux jaunes évitables en quatre minutes pour de la nervosité et la défense du club de Manizales a oublié Brayan Gil au deuxième poteau. Un seul but mais largement suffisant. Le 1-0 était d’ailleurs sa marque de fabrique puisque la deuxième chose réussie par Tolima est d’avoir fait neuf sur neuf à domicile, trois victoires 1-0 et trois histoires presque identiques (un peu plus de maitrise face à l’América). Les joueurs de David González ont donc été « solides », la fameuse solidité qui ne vend pas du rêve aux supporters, mais qui permet de gagner des titres.
La présence de l’Atlético Nacional relève quant à elle presque du miracle. Parce que Millonarios a fait une « France 1993 ». Le club de la capitale n’avait besoin que d’une victoire sur les deux derniers matchs en jouant Santa Fe dans un Campín acquis à sa cause (Santa Fe qui avait perdu ses quatre premiers matchs et notamment celui contre Pasto à la maison dans des conditions scandaleuses avec des joueurs en nonchalance totale) et à Pasto contre une équipe qui n’avait plus rien à jouer. Au final deux résultats nuls avec notamment un match à Pasto qui a viré au sketch entre un Falcao qui avait plutôt l’air d’être son frère Flacao vu les occasions ratées et un Gamero qui a terminé en mettant huit joueurs offensifs qui ont fini par se marcher dessus bien évidemment. En face l’Atlético Nacional a fait le travail et a terminé par un carton plein et a refait son retard. Le club verdolaga a notamment roulé sur Santa Fe avec une manita à l’aller et un 3-0 propre au retour.
Pas vraiment de favori donc avant cette finale même si l’Atlético Nacional arrivait avec le vent en poupe et un trophée dans la poche, la Copa, gagnée contre l’América. S’il n’y a pas eu de surprise dans le onze aligné par David González, il y en a eu dans celui préparé par Efraín Juárez, l’entraineur mexicain de l’Atlético Nacional. Milieu renforcé avec trois éléments au lieu du 4-2-3-1 habituel et surtout Cardona, Sarmiento et Morelos sur le banc. Choix payants puisque le club de Medellín a largement contrôlé la première période et les hommes alignés devant se sont largement illustrés. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Kevin Viveros (prêté par le FK Sarajevo) est un attaquant de pointe très longiligne et très physique. Au duel aérien, il a bougé le milieu de Tolima puis, dans la foulée, Marlon Torres pour partir seul au but. Si sa frappe a été repoussée par William Cuesta elle est revenue sur Dairon Asprilla qui a pu conclure d’une frappe puissante sous la barre. Ouverture du score logique puisque les deux premières occasions avaient aussi été pour le club le plus titré de Colombie avec une frappe d’Andrés Román et une frappe de Juan Manuel Zapata avaient permis au portier de Tolima de s’illustrer. Revenu avec de bien meilleures intentions, le Deportes Tolima est passé tout près d’égaliser dès le retour des vestiaires mais, à bout portant, Jeison Lucumí est tombé sur David Ospina version 2014. Ce match aller a basculé à l’heure de jeu. Déjà averti Sebastián Guzmán s’est rendu coupable d’un tacle plus maladroit que dangereux mais qui a obligé l’arbitre à sortir un deuxième jaune. Face à un adversaire à dix et sans sa pièce maitresse au milieu, l’ancien gardien du DIM a tenté un coup de poker pour passer à deux pointes. Bonne pioche puisque trois minutes après son entrée Gustavo Ramírez a remis les deux équipes à égalité. Et de quelle manière avec une demi-volée pure sur une remise de Brayan Gil. Si le 1-1 semblait satisfaire l’Atlético Nacional la fin de match a été houleuse, avec notamment David González qui a chauffé Alfredo Morelos au moment où il allait entrer. Le technicien lui aurait demandé « s’il était aussi venu bourré » (référence au fait divers qui a impliqué l’ancien attaquant des Rangers). Au final quatre avertissements dans le temps additionnel et après le match Alfredo Morelos a lancé le match retour en lançant devant que les caméras qu’on verrait après le retour si le coach « aura les c******* de lui dire la même chose ». Ça promet. À noter que la finale retour de dimanche définira le futur continental de Tolima, de l’Atlético Nacional et de Millonarios. Le champion allant directement en phase de groupes de la prochaine Libertadores, si Tolima s’impose, Millonarios affrontera Melgar en tour préliminaire de la Libertadores.Si l’Atlético Nacional s’impose, Millonarios ira défier l’Once Caldas en Sudamericana à Manizales.