AS Monaco
·9 novembre 2024
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Pour mettre en lumière les supporters monégasques, toujours plus nombreux dans les parcages à l’extérieur, la série qui leur est dédiée se poursuit. A l’occasion du 4e épisode de la saison, pars à la rencontre de Clément, membre des Supp’Lorraine, avec Triangle intérim.
Comme beaucoup, sa passion pour l’AS Monaco est née au début du siècle. Habitant de Chaumont en Haute-Marne, Clément, 32 ans, est conducteur de trains de travaux. Membre actif des Supp’Lorraine, ce dernier n’a pas peur de sillonner les routes de France et d’Europe pour soutenir les Rouge et Blanc en parcage. Alors avant le déplacement à Strasbourg ce samedi (17h), nous sommes partis à sa rencontre. Interview 🎙️
Bonjour Clément. Pour commencer, quand es-tu tombé amoureux de l’AS Monaco ?
Je dirais que cela a débuté quand j’ai commencé à jouer au foot, l’année du titre de champion en l’an 2000. A l’époque on m’avait acheté un maillot des Rouge et Blanc, et depuis j’ai toujours suivi leur parcours. Ça fait donc plus de 20 ans que cette passion perdure, et c’est quelque chose auquel on pense tous les jours.
Comment se retrouve-t-on à être supporter du Club si loin de la Principauté ?
Comme je l’expliquais, quand j’ai commencé à suivre le foot, l’AS Monaco jouait les premiers rôles, donc ça a aidé. Et puis j’en parlais beaucoup à mon père, pour qu’il m’achète le maillot. Donc même avec la distance et les années, c’est toujours resté ! Dès que je pouvais, je lui demandais aussi de m’emmener voir les matchs à Nancy ou à Troyes. Ça a démarré comme ça.
Mon premier match à Monaco remonte à l’après-finale de Ligue des Champions 2004, avec le tour préliminaire de C1 contre le Nova Gorica. On avait gagné 6-0 au Stade Louis-II, donc pour un premier match, c’était plutôt pas mal !
Clément Son premier match au Stade Louis-II
As-tu des proches qui partagent cet attachement ?
Pas du tout, je suis tout seul (sourire) ! Même mon père n’aime pas spécialement le foot. Ensuite effectivement via des copains, j’ai commencé à rencontrer d’autres supporters de l’AS Monaco dans la région, et on faisait les déplacements qu’on pouvait dans le coin en voiture. Ensuite Boris a créé le groupe des Supp’Lorraine, donc j’y ai adhéré dès le début.
A quand remontent tes premiers déplacements ?
Mon premier match à Monaco remonte à l’après-finale de Ligue des Champions 2004, avec le tour préliminaire de C1 contre le Nova Gorica. On avait gagné 6-0 au Stade Louis-II, donc pour un premier match, c’était plutôt pas mal ! Ensuite j’allais dans ma région, donc à Nancy, à Troyes, et partout où il jouait à proximité en Ligue 1. J’ai parcouru quasiment tout l’est de la France, avec Metz, Dijon, Reims, Strasbourg, etc.
On remplit les parcages aux quatre coins de l’Hexagone, donc c’est là qu’on voit que c’est un grand club qui a marqué les esprits. Après que l’on soit 10 ou 1000 en secteur visiteurs et que l’équipe soit en Ligue 2 ou dans l’élite, cela ne change rien pour moi.
ClémentSur l'engouement dans les parcages monégasques
J’ai essayé de faire des déplacements européens aussi, avec Arsenal, Dortmund, Manchester City, l’Atlético Madrid ou encore Leverkusen. Cette année je suis allé à Zagreb et puis on a prévu d’aller à Milan au mois de janvier. Dès qu’il y a de beaux voyages en Europe, même à l’est, en Serbie, en Hongrie, ce sont des déplacements sympas à faire avec de belles ambiances.
Comment se passent ces voyages avec les Supp’Lorraine ?
C’est vrai qu’on organise pas mal de déplacements. On se retrouve souvent avec les mêmes et ça se passe toujours bien. Ce qui nous lie ? L’amour du maillot avant tout je pense, car on a envie de représenter Monaco partout en Europe.
Ensuite, l’ambiance avec notre team et les autres groupes de supporters, le fait de se retrouver au stade, la convivialité, les chants, mais aussi le fait de découvrir de nouveaux pays, c’est agréable ! Donc on se prend au jeu et on essaye d’en faire le plus possible.
Comment expliques-tu le regain dans les parcages ces deux dernières années ?
C’est sûr que cela fait plaisir de voir du monde en tribune avec nous, d’autant qu’on nous entend d’autant plus dans le stade. Et puis cela prouve encore une fois qu’il y a beaucoup de supporters de l’AS Monaco partout en France ! On remplit les parcages aux quatre coins de l’Hexagone, donc c’est là qu’on voit que c’est un grand club qui a marqué les esprits.
C’était une sacré aventure ! Il y a beaucoup de supporters qui se sont retrouvés à dormir chez l’habitant, et j’ai envie de dire que c’est ça le foot, c’est une grande famille même si on ne supporte pas la même équipe !
ClémentA propos du match à Dortmund en 2017
Après que l’on soit 10 ou 1000 en secteur visiteurs et que l’équipe soit en Ligue 2 ou dans l’élite, cela ne change rien pour moi. Au contraire, en L2 c’est peut-être à ce moment-là que j’ai fait le plus de déplacements. On les suit partout, toujours, et quel que soit le niveau, on sera toujours derrière eux. Et pour moi ça restera toujours l’AS Monaco !
Dans tes déplacements européens, lequel t’as le plus marqué ?
Ils ont tous une saveur particulière ou sont liés à un souvenir singulier. La victoire à Arsenal en 2015, c’était quelque chose ! Celui à Dortmund était spécial aussi, avec la bombe qui avait touché le bus du Borussia, ce qui fait qu’on ne savait pas si le match allait se jouer et si on pouvait rester. Par chance, nous avions prévu une nuit d’hôtel pour repartir le lendemain, donc nous avions quand même pu assister à notre victoire.
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C’était une sacré aventure ! Il y a beaucoup de supporters qui se sont retrouvés à dormir chez l’habitant, et j’ai envie de dire que c’est ça le foot, c’est une grande famille même si on ne supporte pas la même équipe ! Ensuite City c’était aussi un match énorme, avec une grosse équipe en face. Mais je le répète, chaque déplacement a sa particularité.
Il y en a un qui me tient à cœur, c’est celui de Kylian Mbappé que j’avais récupéré à La Turbie, et que j’avais réussi à faire signer ! (...) Cesc Fàbregas aussi ! Celui-là est marquant aussi, parce qu’on parle quand même d’un champion du Monde.
ClémentA propos de ses plus beaux maillots
Au-delà des matchs, quels joueurs t’ont fait rêver ?
Le premier quand j’ai commencé à suivre le Club, forcément c’est Ludovic Giuly ! Une Légende à Monaco. Donc quand j’ai eu la chance de le rencontrer, c’était beau, car je le suivais depuis tout petit. Ensuite il y a tellement de joueurs qui sont passés : Flavio Roma, Radamel Falcao ou encore des joueurs de devoir comme Javier Chevanton ou Andrea Raggi.
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D’autres t’ont-ils marqué ?
Kylian Mbappé forcément, même s’il est vite parti de chez nous. Je dirais Valère Germain aussi, qui a connu la Ligue 2 jusqu’à la Ligue des Champions. Danijel Subašić aussi, avec qui on avait plaisir à échanger, tout comme Nabil Dirar que j’ai pu croiser à La Turbie.
Collectionnes-tu les maillots de l’AS Monaco ?
Oui j’ai pu en récupérer pas mal depuis le temps. J’avais réussi à attraper celui de Georgios Tzavellas à Sedan à l’époque en Ligue 2. Celui du Brésilien Wallace aussi après un match à Monaco. Et aujourd’hui j’ai environ 40 maillots, dont la majorité a été porté par des joueurs. J’ai une petite collection, ça fait plaisir, et même s’ils en donnent de moins en moins, on arrive aussi à en chiner à droite et à gauche. Ça fait des souvenirs !
Forcément celui du titre de champion de France en 2017 contre Saint-Etienne ! On se devait d’être là. (...) Je me rappelle que nous étions restés une semaine à Monaco pour enchaîner deux matchs à domicile. C’était incroyable !
Quelle est ta plus belle pièce ?
Il y en a un qui me tient à cœur, c’est celui de Kylian Mbappé que j’avais récupéré à La Turbie, et que j’avais réussi à faire signer ! Ensuite j’ai des maillots de Ludovic Giuly, Suba’, Tiémoué Bakayoko, Aleksandr Golovin, Wissam Ben Yedder… j’ai un peu de tout. Cesc Fàbregas aussi ! Celui-là est marquant aussi, parce qu’on parle quand même d’un champion du Monde.
Et c’est bien que de tels joueurs passent par l’AS Monaco, car cela met le Club en lumière. Puis j’ai des maillots de Coupe de France, et un de Marco Simone en Coupe de la Ligue, des pièces qui sont plus rares. (Il coupe) Ah si, j’allais oublier, mais j’en ai un de Dimitar Berbatov ! C’était un joueur avec une classe folle, comme Stevan Jovetić. Je me souviendrai toujours de son lob contre Nice !
Pour revenir à des événements marquants, quel match gardes-tu particulièrement en mémoire ?
Forcément celui du titre de champion de France en 2017 contre Saint-Etienne ! On se devait d’être là. J’étais aussi là pour le sacre en Ligue 2, même si cela a moins de saveur, car c’est de la deuxième division. Mais 2017 ça reste le summum, surtout avec la fête après ! Je me rappelle que nous étions restés une semaine à Monaco pour enchaîner deux matchs à domicile. C’était incroyable !
As-tu une anecdote sympa pour terminer ?
(Il sourit) Je vais certainement me faire chambrer, mais une fois j’étais monté à La Turbie avec ma copine. J’étais le seul sur place, pour faire signer des maillots et faire des photos avec les joueurs. Et le lendemain dans le journal Nice Matin, il y avait une mention dans un papier sur « le seul supporter présent pour les accueillir »… et c’était moi ! Forcément quand je la raconte, je me fais un peu vanner, mais c’est sympathique.
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