Le Journal du Real
·24 octobre 2024
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·24 octobre 2024
Depuis le début du siècle dernier, presque 300 Clásicos ont ponctué l’histoire du football espagnol et européen. Ce samedi 26 octobre au Santiago Bernabéu, Jude Bellingham et ses coéquipiers défieront la troupe de Hansi Flick, pour la 11ᵉ journée de Liga. Dans l’histoire, le Real Madrid affiche plus de victoires que le FC Barcelone lors de leurs face-à-face (105 succès contre 100). Ces dernières années, les Catalans se sont souvent retrouvés impuissants face aux Madridistas. Alors, quels sont les symptômes de ce mal blaugrana et de cette félicité qui touche la capitale ibérique ?
Dans quelles proportions cette domination se traduit ? Pour la mettre en lumière, rien de mieux que les chiffres, qui ne concernent que les rencontres officielles. Ainsi, le Real Madrid est sur une série de quatre victoires consécutives toutes compétitions confondues. Le dernier revers remonte à mars 2023 et une victoire (2-1) du FC Barcelone fonçant vers un 27ᵉ titre en Liga.
Sur les cinq derniers exercices en championnat, le Real Madrid jouit d’un fort ascendant avec sept victoires et un match nul, pour seulement deux succès des rivaux. Si l’on compte les Clásicos TCC sur cette même période, les deux clubs se sont affrontés à 15 reprises. Résultat des courses ? Dix victoires des hommes en blanc, toujours un seul nul et quatre petits résultats positifs pour les Catalans.
Ainsi, la supériorité récente des hommes de Valdebebas dans les Clásicos ne fait aucun doute. Mais alors, pourquoi est-elle si forte dernièrement ?
En 2018, le Real Madrid vit un choc. Cristiano Ronaldo et Zinédine Zidane quittent le club dans un laps de temps très court. Cependant, l’écurie nacrée conserve quelque chose de son âge d’or, le meilleur président de son histoire : Florentino Pérez.
Dans la foulée, la saison 2018-2019 sera plus ou moins sacrifiée, à la gloire d’une reconstruction et afin de solidifier les bases d’une nouvelle génération terrible. Sur les saisons suivantes, Florentino Pérez décide de prolonger sur le court terme ses cadres et de les combiner à de nouveaux talents, pour assurer une transition stable et efficace, mais surtout incroyablement rapide.
Dès 2019-2020, les affaires reprennent et malgré le Covid et sa pandémie mondiale, une nouvelle Liga vient remplir la salle des trophées. Grâce à la gestion exemplaire de son effectif et la clairvoyance de son président, le Real Madrid est redevenu le colosse qu’il était en un clignement d’œil. À l’inverse, le FC Barcelone a mis un flot d’années tortueux à se rendre compte de la qualité désastreuse de sa gestion, créant un mal profond.
Aveuglée par un passé récent glorieux et une identité agitée comme un pavillon immuable, le FC Barcelone n’a pas voulu se confronter à la réalité. La chute a été lente, prévisible et inévitable. Sa génération de grands joueurs était partie ou moins décisive et une restructuration en profondeur était nécessaire. Cette dernière a mis du temps à prendre forme, à cause d’une autosatisfaction qui ne poussait jamais les dirigeants catalans à un surplus d’effort ou à une sécurité (nécessaire).
Grâce à sa gestion judicieuse, le Real Madrid a toujours semblé aborder les derniers Clásicos avec davantage de sérénité. Spécialiste de la maîtrise des grands évènements, le groupe de Carlo Ancelotti ne se laisse que rarement surprendre. Comme tout groupe dominant, la suffisance peut parfois frapper fort et sans prévenir, à l’image du 0-4 subi dans la capitale en mars 2022, qui n’a rien changé à la course au titre.
Ainsi, hors exception, l’excellence du sommet de la pyramide madridista a amené des succès par ruissellement. En clair, la réussite sportive durable n’est bien souvent que la conséquence d’un bon travail en amont. Le poids chargé du Clásico ne change rien à cette réalité qui a martyrisé les supporters catalans. Aujourd’hui, les deux forces paraissent revenir à un niveau plus équilibré, même si l’avantage tend du côté de Vinícius Jr. et ses coéquipiers. De quoi raviver un suspense durable ? Réponse ce samedi.