Christophe Monzie : “Il faut remonter 30 ans en arrière pour retrouver trace d’un événement à peu près similaire à Bordeaux” | OneFootball

« C’est un point final à une saison qui se termine malheureusement en eau de boudin, avec une immense déception. On ne peut pas jeter la pierre sur le club des Girondins de Bordeaux, on ne peut pas faire d’un cas isolé une généralité. Après, la question qui se pose c’est comment cet homme a pu enjamber la barrière de sécurité pour venir agresser un joueur, qui est venu célébrer son but devant la caméra. Le Virage Sud était un peu électrique, et un de ses membres a un peu disjoncté, on va dire les choses comme ça. Maintenant, c’est d’abord une affaire de justice, puis dans un second temps d’éthique sportive, afin de savoir si cette rencontre est rejouable, s’il est concevable que ce match soit rejoué alors que tous les résultats sont connus par ailleurs. Il y a d’ailleurs eu plusieurs problèmes dans plusieurs stades, à Nîmes, au Havre… C’est peut-être un problème plus général qui frappe le football français et notamment la Ligue 2 en ce moment. Mais bon, ce qui s’est passé à Bordeaux est quelque chose d’absolument inédit dans l’histoire. On se souvient qu’en 1995, qu’au stade Chaban Delmas, Guillaume Warmuz, qui évoluait au Racing Club de Lens, avait été également agressé par un supporter. Mais il faut remonter 30 ans en arrière pour retrouver trace d’un événement à peu près similaire, qui est venu gâcher une très belle soirée, qui s’annonçait belle. Bien sûr, les Girondins étaient mal partis, ils étaient menés, mais il restait beaucoup de temps à jouer. Il pouvait se passer encore beaucoup de choses. On rappelle aussi que Metz n’a gagné que d’un but contre Bastia, donc on ne sait pas ce qui serait advenu de ce match de Bordeaux, même si cela semblait peu probable que les Girondins se soient imposés par cinq buts d’écart ».

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