Christophe Monzie : « Bordeaux arrive, on est à l’époque King Street, et dit que le genou n’est pas un problème… On lui double son salaire et on lui propose quatre ans » | OneFootball

« Il y a deux exemples frappants dans cette équipe sur ces dernières années, de joueurs qui ont des contrats de quatre ans… Nicolas De Préville, et Edson Mexer. Il faut se rappeler les conditions d’arrivée de ces deux garçons. Nicolas De Préville a été recruté en 2018 parce que Jocelyn Gourvennec le voulait. Mais Bordeaux avait recruté à l’époque l’attaquant néerlandais Luuk de Jong. Le contrat était signé. Mais Jocelyn Gourvennec a préféré Nicolas De Préville, qui arrivait avec un palmarès et une saison moins pleine que le néerlandais qui arrivait du PSV avec une batterie de buts et un CV long comme le bras. On a cassé le contrat de Luuk de Jong, et Nicolas De Préville est arrivé, pour quatre ans. Sauf que Luuk de Jong, en repartant à Eindhoven, a marqué 32 buts la saison suivante… Derrière, il a été transféré à Séville, et il a marqué deux des trois buts de la finale qui a permis à Séville de gagner la Ligue Europa. Dans le même temps, six mois plus tard, Jocelyn Gourvennec saute. Nicolas De Préville a connu énormément d’entraineurs… Comment voulez-vous qu’un joueur puisse nourrir la même motivation, puis être constamment sur la même longueur d’onde avec les cinq entraineurs qu’il a connus ?! »

« Edson Mexer ensuite. Il arrive en fin de contrat à Rennes. Le médecin du Stade Rennais met en garde les dirigeants rennais sur les risques du genou d’Edson Mexer, et conseille de lui proposer un contrat de deux ans. Sauf que Bordeaux arrive derrière, on est à l’époque King Street, et dit que le genou n’est pas un problème… On lui double son salaire, lui qui touchait 80000€, et on lui propose quatre ans. Que croyez-vous qu’il a fait, et que croyez-vous qu’à sa place on aurait fait ? Résultat des courses… J’espère qu’on aura au moins retenu les leçons de ce genre de transfert. Si aujourd’hui on en est là, avec ce déficit, avec l’obligation de payer les salaires de ces joueurs – et c’est normal, c’est contractuel – qui sur la durée n’ont pas honoré ce qu’on attendait d’eux… Cela fait partie des choses qui feront qu’une grande partie des salariés au niveau administratif vont malheureusement faire partie d’un plan social. Mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres ».

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