Chili

Lucarne Opposée

·16 février 2022

Chili – Primera División 2022 : les géants dans la souffrance

Deuxième journée au Chili et un point commun aux trois géants : si aucun ne perd, tous se font quelques frayeurs et peinent encore à convaincre.

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Agonie. Le terme est souvent utilisé en Amérique du Sud pour décrire une victoire dans la souffrance. Il s’applique à merveille à la deuxième sortie de l’Universidad de Chile. Tout semblait pourtant être parti sous les meilleurs auspices. Un but d’entrée de partie signé Junior Fernándes, qui profitait d’une énorme erreur défensive côté Antofagasta et pouvait ainsi mettre en place son plan : laisser les Pumas tenter de s’approcher et frapper en transition. Un plan qui ne découlait pas sur de grandes opportunités pour les hommes d’Escobar et qui allait surtout reposer sur un Hernán Galindez absolument parfait dans ses buts. Car même l’exclusion méritée de Leandro Vega juste avant la pause n’a pas changé le scénario du match : la U a énormément souffert, a concédé un grand nombre d’opportunités, toutes repoussées par l’immense gardien équatorien. Santiago Escobar a bien tenté de changer de système, lançant Pablo Aránguiz pour ne finir qu’à deux offensifs, Ronnie Fernández et Cristian Palacios, mais la domination globale des Pumas, pourtant réduits à dix, ne cessait et l’on pensait que la juste récompense arrivait à l’entrée des dix dernières minutes lorsque Manuel López se préparait à exécuter un penalty accordé en faveur des siens. Mais Galindez, encore et toujours, sortait une double parade exceptionnelle qui maintenait l’illusion. Jusqu’à deux dernières minutes totalement folles : d’abord un nouveau penalty pour Antofagasta, transformé par Jeison Flores, puis, dans la foulée, un dernier ballon que Ronnie Fernández convertissait en but inespéré en faveur des siens pour offrir la victoire à la U. Une victoire quelque peu en trompe-l’œil mais une victoire qui permet aux universitaires de réussir le six sur six.

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Six sur six aussi pour le tetracampeón, l’Universidad Católica dont le choc face à Unión Española a tenu ses promesses. Là encore, un but d’entrée de partie, signé Valencia sur un service de Gonzalo Tapia et là encore, une équipe visiteuse qui a monté ses lignes et généré du danger, trouvant en Leandro Granate un solide point d’appui en attaque. Et là encore, un portier universitaire parfait dans ses buts, Sebastián Pérez, seulement trompé sur un penalty en tout début de second acte. Et enfin, histoire de pousser la ressemblance, un but tout en toucher, œuvre du joyau Gonzalo Tapia. La UC aurait même pu ensuite donne de l’ampleur à sa victoire si la merveille de Zampedri n’avait pas trouvé la transversaire de Luis Mejía.

Souffrance enfin pour Colo-Colo qui se rendait à La Serena. Pourtant, le début de match était quasiment parfait : pression haute, volonté de faire tout de suite la différence, chose faite là aussi dès la neuvième minute grâce à Pablo Solari. La domination des hommes de Quinteros était réelle, Esteban Pavez puis Gabriel Costa pouvant déjà mettre les leurs à l’abri, mais à la demi-heure, le match commençait à changer et les anciens colocolinos se montraient. Matías Fernández voyait sa tentative trouver la main de Gabriel Suazo, mais l’action revue au VAR ne donnait pas lieu à un penalty. Qu’importait au final car les Granate revenaient au score d’entrée de second acte sur une mine de Santiago Dittborn. Colo-Colo allait alors se procurer quelques situations (Pavez trouvant la barre, Cristián Zavala les gants de Zacarías López) mais ne jamais y parvenir, laissant donc filer ses premiers points.

Le Colo est donc relégué à la quatrième position, les deux autres géants partageant le podium avec un Curicó Unido en mode machine quasi inébranlable à El Savador. Emmenés par un formidable Diego Coelho (un but, une passe décisive), les hommes de Damián Muñoz ont d’abord marché sur Cobresal, menant 3-0 à l’entrée du dernier quart d’heure avant de se faire quelques frayeurs en fin de match, mais assurent également le six sur six. Ailleurs, on notera la première victoire du Palestino de Gustavo Costas, emmené par un grand Andrés Vilches, la première également d’Everton, qui a totalement dominé Coquimbo et Huachipato alors que Ñublense continue de bousculer la hiérarchie en faisant souffrir La Calera même s’il doit se contenter du partage des points.