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Jibril Diop·16 octobre 2019
đœCes 10 lois de NBA qui pourraient inspirer le foot

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Jibril Diop·16 octobre 2019
Alors que la rencontre de NBA entre les Bucks de Milwaukee et les Hornets de Charlotte se tient à Paris vendredi soir, nous re-publions cet article. Et si le football regardait ce qui se fait un peu chez son cousin américain ?
Depuis plusieurs annĂ©es, la NBA et la plupart des sports US permettent aux fans dâentendre certaines paroles des joueurs en action grĂące Ă des micros en miniature incorporĂ©s sur les maillots.
Ce systĂšme appelĂ© « Wired » (sur Ă©coute) permet dâentendre les interactions entre les joueurs, les altercations entre rivaux et mĂȘme le discours de lâentraĂźneur Ă la pause. Ces courts Ă©changes sont souvent loufoques et fascinants. Lâimmersion est complĂšte pour les tĂ©lĂ©spectateurs. AppliquĂ© dans le football Ă la mi-temps, en avant-match, lors des pauses rafraĂźchissement ou dans lâattente de tirer un pĂ©nalty ?
En Europe, adieu le suspense, bonjour la routine footballistique.
En NBA au contraire, il est rare de voir une franchise dominer sur plus de deux ans. Un succÚs sur trois années consécutives est considéré comme une « dynastie », tant la tùche est ardue et la concurrence accrue.
Cette homogĂ©nĂ©itĂ© est grandement due au plafond salarial (« salary cap »). GrĂące Ă ce seuil (99 millions dâeuros annuels par club), les meilleurs joueurs de la ligue sont rĂ©partis assez Ă©quitablement parmi les franchises et les cartes sont perpĂ©tuellement redistribuĂ©es. Ă quand lâapplication de ce principe Ă©galitaire au PSG, au Real Madrid ou au Bayern ?
La rĂ©munĂ©ration en NBA suit aussi un modĂšle de mĂ©ritocratie plus aigu que le football europĂ©en : les stars ne sont Ă©ligibles aux plus hauts Ă©chelons salariaux (le « supermax ») quâen fonction de leurs inclusions dans les trois Ă©quipes-types annuelles (« All-NBA Teams »).
Si lâon devait transposer ce principe en Europe, seul les joueurs nominĂ©s parmi les candidats pour le Ballon dâOr ou The Best seraient Ă©ligibles Ă plus de 200 000 euros par semaine. Suffisant pour limiter certaines dĂ©rives du foot-business.
La communauté tient annuellement une cérémonie pour ajouter joueurs et entraineurs qui ont eu un impact historique sur les parquets. Cette cérémonie ultra-médiatisée est chérie par les légendes. à tel point que Sa Majesté Jordan, ce dur à cuir invétéré, avait fondu en larmes lors de son discours de remerciement. Kobe Bryant et Tim Duncan rejoindront bientÎt ce cercle restreint.
HĂ©las, la FIFA nâa pas dâĂ©quivalent. Ainsi, les figures de proue telles que Cruyff, Maradona et PelĂ© nâont jamais Ă©tĂ© officiellement couronnĂ©es pour leurs contributions grandioses au football. Ă rectifier au plus vite.
Dans les championnats majeurs Ă part la Premier League, fĂȘtes de fin dâannĂ©e riment avec trĂȘve. En NBA, elle symbolise le dĂ©but des hostilitĂ©s. Câest dĂ©sormais une tradition : les affiches les plus bouillantes de lâannĂ©e sont intentionnellement planifiĂ©es le jour de NoĂ«l et du Nouvel An.
Les fans se ruent dans les arĂšnes et les joueurs livrent bataille. Et tant pis pour les soirĂ©es en famille au coin du feu. Pourquoi ne pas gratifier le public dâun OM-PSG le lendemain de NoĂ«l, de maniĂšre Ă enjoliver les festivitĂ©s ?
Outre les finales de play-offs, le All-Star Game est le point dâorgue de la saison de NBA. Ce match de gala met aux prises les meilleurs joueurs des confĂ©rences Ouest et Est.
Pour les amateurs, ce serait la seule chance de voir Cristiano Ronaldo et Lionel Messi Ă©trenner le mĂȘme maillot. Cette lubie nâa pas de prix. ChĂšre et tendre UEFA, ce message sâadresse à  toi.
Les tournois de skills drainent les foules. Surtout, ils permettent de nous Ă©vader de la monotonie relative dâune saison de football. Pourquoi ne pas tenir un Ă©vĂ©nement annuel oĂč ces gestes techniques seraient soumis au verdict dâun jury ? Coups-francs, diffĂ©rents gestes techniques, tacles, vitesseâŠ
La NBA suit déjà cette logique : chaque année, un concours de dunks est organisé réunissant les meilleurs acrobates de la ligue. Michael Jordan a accru sa légende en remportant ce tournoi à deux reprises.
La LFP a dĂ©jĂ instaurĂ© les matches de barrage pour lâaccession Ă la Ligue 1. En Angleterre, il y Ă©galement un tournoi Ă quatre pour le dernier ticket de promotion en Premier League. Ces matches Ă enjeux sont intenses et palpitants.
Mais aucun championnat europĂ©en majeur nâa eu lâaudace dâinstaurer un tournoi Ă©liminatoire entre les quatre Ă©quipes les mieux classĂ©es pour couronner le champion incontestĂ©. En sâinspirant du format des playoffs Ă huit Ă©quipes de la NBA, la Major League Soccer a dĂ©jĂ adoptĂ© ce systĂšme, et il a grandement contribuĂ© Ă lâessor du football de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique.
Ă lâinstar du foot europĂ©en, la NBA est minĂ©e par les contestations incessantes des dĂ©cisions arbitrales.
Afin de calmer le lynchage des rĂ©fĂ©rents, la ligue amĂ©ricaine a eu la brillante idĂ©e dâinstaurer le « challenge rule » en 2019, en dâautres termes le droit de contester une dĂ©cision arbitrale majeure dans une partie. Une seule contestation et puis basta. Plus aucune nâest permise par la suite.
Depuis le début de la saison de NBA, cette nouvelle rÚgle porte déjà ses fruits. Les rapports entre les arbitres et les joueurs se sont assainis car le processus de contestation est maintenant plus formel. De quoi inspirer le foot.
Dans le football, retirer le numĂ©ro dâun fidĂšle servant du club est un fait rare mais connu.
Mais en NBA, cet Ă©vĂ©nement a une teneur beaucoup plus symbolique. Le retrait du maillot nâest pas mĂ©taphorique, il est immortalisĂ© aux yeux du monde entier lors dâune soirĂ©e dĂ©diĂ©e. Le point dâorgue de cet hommage Ă©tant lorsque le maillot de lâathlĂšte honorĂ© est dĂ©licatement hissĂ© vers plafond de lâarĂšne de façon permanente.
DĂ©but novembre, câest le lĂ©gendaire basketteur français Tony Parker qui a Ă©tĂ© mis sur un piĂ©destal par la franchise texane de San Antonio. Un exemple qui pourrait faire lâunanimitĂ© dans le monde du ballon rond.