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·28 mars 2025

Ce qu'il faut retenir du "Complément d'enquête" sur Nasser Al-Khelaïfi

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Découvrez les points essentiels à retenir du numéro spécial de Complément d'enquête consacré à Nasser Al-Khelaïfi.

Hier soir, France 2 diffusait un "Complément d'enquête" exceptionnel appelé "Pouvoir, scandale et gros sous : les hors-jeu du PSG", visant à mettre en lumière l'influence de Nasser Al-Khelaïfi aussi bien dans le football français qu'au sein du club parisien. Bien évidemment, de nombreux points sont à retenir de ce documentaire. Découvrez les ci-dessous.


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Les tensions avec les présidents de Ligue 1

Tout d'abord, et cela était attendu, le documentaire revient sur la tension avec John Textor et Joseph Oughourlian : "Joseph, je te respecte, quand tu parles, parle avec respect s’il te plait. C’est tout ce que je demande. Tu peux dire tout ce que tu veux mais sois respectueux. N’utilise pas ‘ça suffit’ avec moi. tu es intelligent en affaires mais tu ne comprends rien aux médias" assène-t-il ainsi au boss lensois avant d'en remettre une couche sur John Textor : "Arrête de parler, tu ne comprends rien. Tu es un cowboy qui vient de je ne sais où." avant de quitter la réunion : "Jean-Pierre (Rivère), je sors de cet appel parce que lui vraiment, il m’a fâché, je sors de cette réunion, je perds mon temps, lui il ne comprend rien."

Les présidents de l'OL et du RC Lens ne sont pas les seuls à avoir été taclés puisque Benjamin Morel, directeur général de LFP Media, en a aussi pris pour son grade : "Tu as négocié pendant 18 mois, tu as mis la Ligue dans le pétrin. Si nous sommes dans cette situation, c'est à cause de toi Ben. Parce que tu n'as pas bien négocié, tu ne sais pas comment conclure un deal, tu ne sais tout simplement pas comment faire. N'est-ce pas ?". Ambiance.

La punchline de Véronique Rabiot

Interrogé à la suite du documentaire, Véronique Rabiot n'avait pas été tendre avec "NAK" : "Je pense que je le connais bien, nous nous sommes souvent rencontrés de 2014 à 2018. Il peut être sympathique, abordable. Il peut être franchement désagréable. On avait une très bonne entente même. Il était proche d’Adrien, il avait même je pense de l’affection pour Adrien. Il y a eu des tensions à partir de 2018 quand Adrien a souhaité partir. Adrien a été mis au placard parce qu’il ne voulait pas resigner. Il ne gère pas le non. Ça peut être la colère, mais c’est surtout la guerre. Il m’avait dit : "ce sera la guerre." Et ça a été effectivement la guerre. Moi je demande qu’il soit libéré parce que sa grand-mère vient de mourir et que son père est mourant (à l'hiver 2019). On savait qu’il allait mourir pendant qu’il serait (en stage) au Qatar. Je ne marche pas sur des œufs, je n’ai pas peur du PSG. Je sais qu’effectivement en matière de justice, il faut faire très attention à ce qu’on dit. Et parce que, comme je l’ai dit, Adrien et moi ne sommes pas assez puissants. Nous ne représentons que nous-mêmes. Nous pouvons être attaqués. C’est le pot de fer contre le pot de terre" avait-elle lancé avant de revenir sur l'épisode houleux du retour d'Adrien Rabiot au Parc des Princes : "Je n’ai surtout pas compris le manque de réaction des instances du football et des gens qui étaient dans la corbeille (les dirigeants du PSG). Absolument pas. Ce qui me choque surtout, c’est de penser que le match n’a pas été arrêté, que l’arbitre n’a rien entendu alors que tout le monde a entendu, voici ce qui me choque. Il (Nasser) est responsable de ce qu’il se passe dans son stade. Il y a des gens qui peuvent contrôler, qui sont sous ses ordres, tout le monde sait ça, je n’invente rien."

L'armée numérique

Sans surprise, le documentaire a aussi évoqué la fameuse armée numérique. L'une des personnes impliquées a ainsi révélé que Jean-Martial Ribes, alors directeur de communication du club à l'époque, avait demandé de "pourrir" sur les réseaux sociaux le supporter rennais qui avait été giflé par Neymar après la finale de la Coupe de France en 2019 : "Ribes faisait ça pour Nasser, pour se faire mousser auprès de la direction. Bien sûr que c’est dégueulasse, ça ne se fait pas" avait-il déclaré. Une autre personne impliquée dans cette histoire, visage masqué, a lâché : "Ils voulaient qu'on parle toujours bien du PSG. Si un compte influent parlait mal du PSG, ils voulaient le dégommer ! (...) Il m'était demandé de mettre la pression sur les joueurs au moment des renégociations de contrat (...) L'actionnaire d'U-réputation et Nasser ont souvent discuté ensemble, ils se connaissaient."

Les confidences glaçantes de l'ancien majordome

À la fin de ce documentaire, son ancien majordome, Hicham Karmoussi, est revenu sur l'affaire des barbouzeries. Tout d'abord, il revient au début sur sa relation avec le président parisien : "Il ne parlait pas bien français au début, il avait besoin de quelqu'un pour faire ses courses, faire des commandes. On était presque comme des frères. Je n'avais pas le droit de voir ma famille. Il fallait que je reste avec lui 24h/24, je n'avais pas de vacances. Je ne devais dormir que quand le président dormait. Tu étais obligé de répondre aux messages, si tu ne répondais pas, tu étais dans de sales draps". Par la suite, il révèle qu'il a fait l'objet de tentatives d'enlèvement : "Il y avait de la violence morale, des crachats, des insultes. Ils ont essayé de m'enlever deux, trois fois. Ils ont voulu me mettre en prison, des gens ont essayé de me forcer à monter dans des voitures. Je sais que si j'étais allé au Qatar, je ne serais pas revenu" a-t-il confié, tout en assurant qu'il a dû participer à une "opération de nettoyage" visant à brûler des documents dit "compromettants".

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