Le Journal du Real
·31 octobre 2024
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·31 octobre 2024
Le Real Madrid a subi un immense revers contre le FC Barcelone ce samedi. Perdre un Clásico est toujours une ombre au tableau, mais le score de 4 à 0 et la physionomie de la rencontre n’ont fait qu’accentuer la déroute. L’attaque madrilène, et notamment Kylian Mbappé, ont semblé paralysés par le piège du hors-jeu tendu par Hansi Flick. Cette incapacité à imposer son jeu engage la responsabilité de Carlo Ancelotti.
Depuis le début de saison, le technicien italien a dû mal à imposer sa patte sur l’animation de son équipe. La défense flanche de plus en plus au fil des blessures, le milieu peine à convaincre et l’attaque semble se marcher dessus. Le défi est réel et personne ne peut affirmer que la tâche est facile. Cependant, le Real Madrid a ses standards et surtout l’exigence du résultat, Carletto ne peut donc pas se faufiler entre les gouttes.
D’après les informations de Relevo, deux courants de pensée s’affrontent dans les couloirs de Valdebebas. D’un côté, il y a les “romantiques”, qui ont une forme de mysticisme autour des légendes, des grands soirs, des vétérans et des petites choses qui font les grandes différences. De l’autre, il y a les “cartésiens”, attachés à la méthode, aux données, aux statistiques, aux jeunes, à la tactique et aux entraînements. Mais tous s’accordent sur un nom quand ils pensent au profil de l’entraîneur parfait : Xabi Alonso.
Cela fait presque un an que le nom de Xabi Alonso est associé de près ou de loin à la Maison Blanche. C’est une figure très appréciée à Madrid que l’on voulait faire entrer dans la direction du club après sa retraite des terrains, en 2017. Il avait alors été décrit par des dirigeants du club comme “trop entraîneur” pour ce type de responsabilité, et en effet, ils ne s’étaient pas trompé.
Depuis, il a pris les commandes de la réserve de la Real Sociedad puis du Bayer 04 Leverkusen. Xabi Alonso n’a pris des fonctions d’entraîneur dans un club de première division que depuis 2022, et pourtant il est déjà une des figures du renouveau du football. Tout a été très vite pour lui et ce type de profil “prodige” séduit facilement les grands clubs.
Mais Xabi Alonso n’est pas juste une lubie passagère. Le Real Madrid essaye d’imprimer un nouveau cycle construit autour de jeunes talents générationnels. Si le groupe a déjà été constitué dans les grandes lignes, il manque toujours un maître à bord capable de charpenter le projet sur le long terme. Carlo Ancelotti est apprécié, mais il n’est pas l’homme qu’il faut.
Sa vision du football ne convainc pas tout le monde à Valdebebas et les “cartésiens” restent sur leur faim. Néanmoins, le club merengue, en tant qu’institution, veut faire les choses bien. L’Italien se sait donc presque en sécurité jusqu’à la fin de saison. Son avenir au-delà est incertain, mais en cas de départ, il se chuchote à Chamartín que Florentino Pérez souhaiterait lui offrir un rôle honorifique au sein du club, tant il en a été un acteur important.
2025 est aussi l’horizon souhaité pour l’arrivée de Xabi Alonso à Madrid. Le Bayer 04 Leverkusen semble aussi se faire à l’idée de son départ, après avoir écarté le Bayern Munich et Liverpool l’été dernier. Le jeune entraîneur espagnol n’aurait pas de clause libératoire et son contrat court jusqu’en 2026, mais Xabi Alonso aurait un accord tacite avec ses dirigeants qui ne le retiendraient pas s’il en faisait la demande. Rien n’est donc encore fait, mais il a tout pour être la clé de voûte du projet, apportant cohérence et rigueur, et devenant le guide d’un effectif aussi jeune que l’entraîneur qu’il est.