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·6 janvier 2025
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·6 janvier 2025
Depuis sa victoire en Coupe de la Ligue contre le FC Sochaux le 17 mai 2003, l’AS Monaco a disputé huit finales. Les Rouge et Blanc n’en ont gagné aucune ! Notre club en a perdu sept contre le Paris SG (3 Trophées des Champions, 2 en Coupe de France et en Coupe de la Ligue). Une victoire contre Porto en Ligue des Champions en 2004 aurait largement suffi à notre bonheur. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Cette litanie de défaites est cruelle : l’AS Monaco est un club (sympathique) qui ne gagne pas.
Paris SG – AS Monaco : 1-0
Paris SG : Dembele 90’+2
La défaite de dimanche soir n’est pas la plus honteuse de la liste. Philipp Köhn a fait un grand match et multiplié les arrêts. Marquer un unique but aurait sans doute été suffisant pour faire pencher la balance en notre faveur. L’équipe en a été incapable. Les maux sont connus. Une séance de tirs au but aurait pu être une alternative. « Caramba, encore raté ! » Comme souvent, l’équipe a relâché son marquage et cédé dans les arrêts de jeu.
Le Trophée des Champions a une importance très relative. Le perdre ne rendra pas les supporters de l’AS Monaco inconsolables. Nous devons néanmoins rester lucides. Un grand club remporte des trophées et les Rouge et Blanc en gagnent peu. Au XXIème siècle (officiellement commencé le 1er janvier 2001), le club de la principauté a remporté un titre de Champion de France et une Coupe de la Ligue. C’est bien maigre. Plusieurs clubs français ont fait mieux : Paris SG et Lyon bien sûr, mais aussi Lille (2 titres de Champion de France), Marseille, Nantes et même Bordeaux (1 titre et 3 Coupes de la Ligue). La question est cruelle : l’ASM est-elle encore un grand club ? A voir les sourires d’Adi Hütter et d’Eliesse Ben Seghir après la rencontre, la réponse ne fait guère de doute. Pire, cela n’est pas près de changer.
L’AS Monaco est comme un cheval de course au tiercé : souvent placée, jamais gagnante. En début de chaque année, le supporter monégasque est motivé : il achète le nouveau maillot, remplit les parcages extérieurs et souscrit (parfois) un nouvel abonnement pour suivre son club préféré à la télévision. Le scénario est pourtant connu. Malgré de belles promesses initiales, les résultats s’étiolent peu à peu, le club abandonne tout espoir de trophée mais, dans un ultime sursaut, parvient à préserver une place sur le podium et sauver les apparences. A la fin de la saison, la direction du club promettra qu’elle en tirera les leçons et ajustera l’effectif. C’est peine perdue, l’histoire se reproduira.
Nous pouvons envier les supporters du Stade Brestois 29. Ils savent qu’ils vivent une saison extraordinaire, unique dans leur vie. Dès l’année prochaine, leur équipe se battra pour rester en Ligue 1. Et, une année, lorsque le recrutement aura été moins judicieux, le club sera en difficulté et descendra de nouveau en division inférieure. Ils en sont parfaitement conscients. En attendant, ils en profitent pleinement : ils multiplient les périples et découvrent de nouveaux stades. Emplis de joie et de passion, ils encouragent sans faille leurs favoris à travers l’Europe. Leur bonheur est même à son paroxysme : l’équipe bretonne enchaîne les exploits européens. Ces victoires sont les préludes à des chants passionnés et des fêtes jusqu’au bout de la nuit ! Les supporters monégasques, quant à eux, sont coincés dans un entre-deux mortifère. Leur équipe est suffisamment performante pour ne pas craindre les affres de la relégation, mais pas assez pour conquérir les sommets. La frustration est permanente.
La suite de la saison semble désormais écrite et devrait donc se limiter à la lutte pour le podium. Ce n’est guère réjouissant. En ce début d’année 2025, c’est l’heure des bonnes résolutions. Espérons que la direction en prenne de judicieuses. En attendant, supporters monégasques, nous n’avons pas le choix : notre devoir est de continuer à encourager notre équipe dès vendredi prochain contre le FC Nantes.
Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport