Ça a donné quoi Ligue 1+ ? Le gros bilan du premier week-end | OneFootball

La chaîne Ligue 1+ vivait son premier gros week-end avec la première journée de Ligue 1. Pour quel bilan global ? Retour sur les premiers jours de la chaîne de la Ligue.

La Ligue 1 a vécu un moment charnière ce week-end avec le lancement de Ligue 1+, la nouvelle chaîne créée par la LFP pour diffuser huit matchs par journée (le neuvième restant sur beIN). Après seulement six semaines de préparation, l’enjeu était énorme : séduire les abonnés et convaincre que la Ligue 1 pouvait se mettre en scène autrement.

Le premier test est arrivé vendredi soir avec le choc Rennes-OM. L’entrée en matière a d'abord été contrastée. Sur le plan technique, Amazon Prime, l’un des distributeurs, a manqué son rendez-vous : pas d’avant ni d’après-match, des problèmes d’accès pour certains abonnés, au point que certains ont résilié dès le premier soir. Heureusement, les dysfonctionnements ont été corrigés rapidement et n’ont pas gâché tout le week-end.

L'immersion fonctionne, Hoarau séduit

Sur le fond, Ligue 1+ a réussi son pari de l’immersion. Les caméras dans les vestiaires, dans le bus de l'OM, le micro sur Lepenant pendant son échauffement hier soir lors de Nantes – PSG, les visios selfies des joueurs en contrôle antidopage (Léon après le match d'Auxerre), les interviews express au bord du terrain ou encore celle de l’arbitre Jérémie Pignard avant le coup d’envoi de Rennes – OM : du jamais vu en Ligue 1. Même les coulisses des célébrations ont été montrées, comme celle des Rennais après leur victoire. L’idée d’amener le spectateur au plus près a bien fonctionné, même si certains dispositifs – comme des interviews très furtives à la mi-temps – ont paru plus gadgets qu’autre chose. Autre point positif, le soutien des acteurs de la Ligue 1. Arnaud Pouille, Valentin Rongier ou encore Anthony Lopes ont affiché leur soutien plein et entier à la chaîne au micro.

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Du côté des visages, Guillaume Hoarau a séduit, à l’aise dans son rôle de consultant itinérant, hier soir à Nantes. À l’inverse, Souleymane Diawara a eu du mal : interventions hésitantes, micro mal géré, difficile pour lui de trouver sa place. Heureusement, la base solide formée par Thibault Le Rol, Marina Lorenzo, Xavier Domergue et Smail Bouabdellah a assuré la continuité et donné du rythme à l’antenne. Les consultants plus posés comme Benoît Cheyrou ou Johan Djourou ont également apporté de la crédibilité. Ahmed Kantari a également marqué les esprits pour son nouveau rôle de consultant lors de Brest – Lille.

Quelques petits bugs de production

Côté production, la réalisation a alterné entre proximité spectaculaire et plans larges utiles pour l’analyse. Le générique rétro retraçant l’histoire du championnat a marqué les esprits. Mais tout n’était pas parfait : les soucis de son de Diawara lors du premier match, quelques lancements ratés, le parquet cheap du studio, des spectateurs trop serrés dans des gradins étriqués et l’absence de diffusion en 4K ont été pointés du doigt. Plus gênant, certaines banderoles critiques des supporters (Rennes, Auxerre) n’ont pas été montrées à l’antenne, donnant l’impression d’une ouverture à moitié assumée.

En résumé, Ligue 1+ a réussi son baptême du feu : innovante dans l’accès aux coulisses, soutenue par une équipe de présentation solide, mais encore perfectible techniquement et éditorialement. Un lancement globalement positif qui donne envie de voir la suite, à condition de gommer rapidement les bugs et de ne pas craindre l’authenticité du football français.

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