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Lucas Hybord·22 octobre 2020

C3 : clubs français, bougez-vous, régalez-nous !

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C’est une rengaine du football français. Les clubs se battent toute la saison pour aller chercher la Ligue Europa, vue comme le graal absolu.

Et puis une fois arrivés sur la grande scène, plus rien. L’an dernier, Saint-Étienne et Rennes ont été éliminés dès la phase de groupes. En 12 matches, les deux équipes n’en ont remporté qu’un… Notons les adversaires, pour contextualiser : Lazio, Celtic, Wolfsburg, La Gantoise, Cluj, Oleksandriia.


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L’année précédente, si Rennes réalisait un joli parcours (éliminé en 8e contre Arsenal), Marseille ne prenait qu’un point dans un groupe composé de la Lazio, de Francfort et de l’Apollon Limassol, tandis que Bordeaux terminait troisième de sa poule derrière le Zénith et le Slavia Prague.

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La liste des déchéances tricolores est longue, trop longue. Les excuses sont connues : trop de matches, pas assez de joueurs, etc.

Patrick Vieira avait déjà commencé à dire qu’il privilégierait le championnat il y a quelques semaines, avant de se rétracter en conférence de presse avant Saint-Étienne. « On n’a pas envie de calculer entre le championnat et la Coupe d’Europe. On a envie de bien représenter le football français. »

Il serait temps. Des équipes ukrainiennes, hollandaises, portugaises, et un club autrichien, un suisse et un turc sont allés au moins en demi-finales de la compétition depuis l’édition 2010. Sur cette période, la France n’a placé que Lyon et l’OM, censés être des locomotives du championnat et disputer la Ligue des champions.

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On veut voir Lille, brillant leader de Ligue 1, et Nice, qui possède de nombreux talents, nous offrir une épopée cette saison. Le groupe de chacun est abordable. Ne cherchez plus à vous cacher, donnez-vous à fond et tentez de montrer que la L1 fait bien partie des cinq grands championnats européens. Faites de cette Ligue Europa un objectif à part entière.

Rennes l’a jouée à fond il y a deux saisons, et son évolution aujourd’hui montre que les Bretons avaient raison. Une épopée européenne peut booster un projet.

Alors messieurs, régalez-vous et régalez-nous.