Bruno Genesio (LOSC) : « Peut-être un match qu’on n’aurait pas gagné il y a quelques mois » | OneFootball

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·23 février 2025

Bruno Genesio (LOSC) : « Peut-être un match qu’on n’aurait pas gagné il y a quelques mois »

Image de l'article :Bruno Genesio (LOSC) : « Peut-être un match qu’on n’aurait pas gagné il y a quelques mois »

En faisant preuve de beaucoup de pragmatisme, le LOSC a obtenu une précieuse victoire contre Monaco (2-1), un concurrent dans la course au podium, samedi à l’occasion de la 24e journée de Ligue 2. Et au-delà de la très bonne opération comptable, Bruno Genesio salue le comportement de ses joueurs, en dépit des absences.

Peut-on dire que cette victoire est une excellente opération pour le LOSC dans la course au podium ?

ll est un peu tôt pour dire ça. En tout cas, il était important de gagner pour rester dans la course à cette qualification, qui va impliquer pas mal d’équipes jusqu’à la fin de saison. On s’était un peu mis en difficulté avec la contre-performance contre le Havre, ici. Ce match était donc encore plus important et décisif. En cas de défaite, on pouvait être à 5 points, ce qui faisait beaucoup. En gagnant, on leur passe devant. Même si ce n’est que la 23e journée, il était important de le faire. On l’a fait avec plutôt de bonnes intentions en première mi-temps, une bonne mi-temps. Et on a beaucoup, beaucoup souffert en deuxième mi-temps face à une très belle équipe. On a montré des vertus un petit peu différentes de celles qu’on montre d’habitude, mais elles me plaisent aussi énormément.


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C’est-à-dire ?

On a su être solide et solidaire, efficace défensivement. Surtout, on a su tenir un résultat, ce qui nous a souvent coûté très cher en fin de match. Face à une très très belle équipe, je répète, c’est une très très belle équipe, ce n’était pas évident de le faire. On avait un groupe bien sûr avec des retours, mais avec des joueurs qui n’étaient pas tous à 100% à la fois ceux qui ont débuté, mais aussi ceux qui étaient sur le banc. Donc ça rehausse encore, je pense, notre performance de ce soir (samedi).

À quoi vous attribuez ce changement de cap de votre équipe, cette plus grande maîtrise sur ces moments faibles ?

C’est difficile de l’analyser comme ça, tout de suite après le match. Je pense qu’on a su rester très très bien organisé, peut-être que le profil des joueurs aussi qui ont terminé la rencontre, puisqu’on a fini avec beaucoup de milieux de terrain et beaucoup de milieux de terrain défensifs, a bien aidé aussi notre défense et finalement même si on n’a pas eu beaucoup la possession, on se rend compte qu’on n’a pas concédé énormément d’occasions très très nettes en deuxième mi-temps. J’aurais préféré aussi, et j’aurais aimé qu’on utilise mieux le ballon lorsqu’on l’a récupéré en deuxième mi-temps. On l’a rendu beaucoup trop facilement en se précipitant ou en s’affolant un petit peu. Mais en tout cas ça montre qu’il y a une progression, parce que c’est peut-être un match qu’on n’aurait pas gagné il y a quelques mois.

Ce nouveau dispositif, avec le fait de pouvoir terminer avec autant de milieux défensifs, est-il une corde supplémentaire à votre arc ? Cela élargit-il votre palette globale ?

Oui, après ça a été un petit peu forcé sur ce match. Comme je vous l’ai dit, on avait beaucoup de joueurs absents ou qui n’étaient pas à 100%. Osame Sahraoui a déclaré forfait au dernier moment. On avait les retours d’Ethan (Mbappé) et de Matias (Fernandez-Pardo) mais qui n’avaient pas joué depuis longtemps. On a toujours l’absence d’Edon (Zhegrova) et de Rémy (Cabella) aussi dans ce secteur-là. On a eu, vous ne l’avez pas su, mais une grosse incertitude avec Jona (Jonathan David) jusqu’à l’échauffement.

On a la chance d’avoir un groupe, et je l’ai souvent souligné, avec un bon état d’esprit, un esprit.

Il a fallu s’adapter et c’est là où je tiens un grand coup de chapeau à mes joueurs parce que, par exemple, Gala (Ngal’ayel Mukau) a joué à un poste inhabituel. Il s’est très très bien adapté. Ceux qui ont joué à leur poste ont aussi su compenser. On a la chance d’avoir un groupe, et je l’ai souvent souligné, avec un bon état d’esprit, un esprit. Et c’est peut-être aussi ce qui a fait la différence pour garder ce résultat en deuxième période.

Encore une fois, vous avez été présent dans un grand rendez-vous. Comment l’expliquez-vous alors qu’on vous voit parfois perdre des points bêtement ?

Oui, c’est une question que je me pose dans la préparation des matchs, dans le discours, dans ce que j’inculque à mon équipe. Parce qu’il est vrai qu’on est plutôt au rendez-vous face aux équipes de haut tableau, dans les grands matchs. On est plus en difficulté face à des équipes mal classées, puisque aujourd’hui, on a perdu 8 points contre des équipes qui étaient, à l’époque où on les a jouées, lanterne rouge, à savoir Saint-Etienne, Le Havre et Montpellier. Ça aussi, c’est un axe de progression supplémentaire. On est tranquille, puisque samedi, c’est Paris, donc on devrait répondre présent.

A l’aller contre Monaco, vous aviez poussé une gueulante. Estimant que votre équipe n’avait pas suffisamment produit de jeu. Cette fois-ci, vous avez fait le choix de fermer le jeu en seconde période. Avez-vous aussi évolué à propos de ce que vous attendez de votre équipe ?

Je pense qu’il faut savoir le faire. On ne peut pas toujours être beau et gagner. Il faut savoir gagner avec d’autres vertus, même si, encore une fois, en première mi-temps, il y a eu de très très bonnes choses. Je pense aussi que les circonstances, avec tous les blessés, les joueurs qui n’étaient pas à 100 % pour jouer ce match, pour le débuter ou pour rentrer, ont fait aussi que ça nous a donné un peu cette physionomie en deuxième mi-temps. Mais aussi, il faut le souligner, la qualité de l’adversaire, parce que c’est certainement une des équipes, ici, qui nous a posé le plus de problèmes dans la maîtrise technique, dans le pressing, dans l’impact athlétique, aussi. C’est aussi l’adversaire qui nous a obligés à jouer différemment. Mais ce qui est important et intéressant, c’est qu’on a su répondre à ça, et qu’on a su résister à ça, ce qui n’était pas forcément le cas parfois.

Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

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