Bruno Genesio (LOSC) : « Le top 8 ? Je ne dirais pas que ça devient un objectif » | OneFootball

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·12 décembre 2024

Bruno Genesio (LOSC) : « Le top 8 ? Je ne dirais pas que ça devient un objectif »

Image de l'article :Bruno Genesio (LOSC) : « Le top 8 ? Je ne dirais pas que ça devient un objectif »

Ravi du visage montré par son équipe et notamment par la réaction pour arracher la victoire face à Sturm Graz (3-2), Bruno Genesio préférait savourer l’instant présent plutôt que de se projeter sur la suite de la Ligue des champions. En conférence d’après-match, l’entraîneur du LOSC tentait également d’expliquer le sérieux coup de mou de son équipe avant et après la pause.

Bruno, imaginiez-vous un parcours aussi incroyable ?

Lors du tirage au sort, je me souviens de ce qu’on entendait et à juste titre. On a un des calendriers les plus difficiles, peut-être avec Paris. On était loin d’imaginer qu’on puisse, dès la sixième journée, déjà être qualifiés pour le match des barrages et espérer faire mieux encore. Ça montre que, premièrement, on a des joueurs de qualité. Deuxièmement, que notre équipe progresse, même s’il y a encore des axes à améliorer. Et troisièmement, qu’il y a un état d’esprit dans ce groupe qui me plaît beaucoup. Encore une fois ce (mercredi) soir, il fallait avoir la ressource mentale mais aussi technique pour aller chercher ce troisième but. C’est une équipe qui était bien regroupée et il y avait très peu d’espaces pour le faire.


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On estime qu’avec 16 points, vous aurez 98% de chance d’être dans le top 8. Cela devient-il un objectif à deux journées de la fin ?

Non, je ne dirais pas que ça devient un objectif. Je maintiens qu’il est encore beaucoup trop tôt pour se projeter sur les deux derniers matchs qui seront au mois de janvier. Il faut savourer l’instant présent et cette qualification en seizième, qui était loin d’être envisageable et acquise lors du tirage. Et encore au début de saison, car il ne faut pas oublier qu’on a eu quatre matches de tours préliminaires pour accéder à cette phase de ligue et à ce tirage difficile.

Il faut aussi savoir savourer et féliciter les joueurs pour ce qu’ils ont encore réalisé. Je crois que c’était le 24e match depuis le début de saison. On aura bien le temps, au mois de janvier, de se replonger dans cette compétition lorsque le moment sera venu. Aujourd’hui, le plus important, c’est de savourer et de récupérer pour samedi. On a encore un match de Ligue des champions à jouer samedi (face à Marseille).

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Que s’est-il passé juste avant et juste après la pause, quand le LOSC a encaissé deux buts après une grande maîtrise sur la première mi-temps ?

Je pense qu’on s’est dit qu’on allait soigné la différence de buts, qu’on avait fait le plus dur, qu’on attendait la mi-temps tranquillement. Et puis on a perdu un, deux, trois ballons de suite, alors qu’il restait juste deux minutes à jouer. Et on a donné un but. Après, il n’est pas question d’incriminer l’un ou l’autre, mais il faut qu’on apprenne dans ces moments-là. On venait de marquer, on sait qu’il y a cinq ou six minutes où il faut se reconcentrer tout de suite, et encore plus quand on est proche de la mi-temps.

C’est un de nos gros axes de progression si on veut aller encore plus haut et franchir des paliers. Mais c’est aussi compréhensible, on a une équipe qui est composée de joueurs d’expérience, mais aussi de très très jeunes joueurs. Ça va leur servir, ils apprennent aussi beaucoup et apprennent généralement plutôt vite et bien, donc il faut les féliciter. Mais l’équipe a encore besoin de progresser dans ce domaine.

Justement, quel discours avez-vous tenu à la mi-temps ?

Je pense que mon discours n’a pas été le bon (sourire). Quand on voit l’entame de la deuxième mi-temps, je pense que je n’ai pas employé les bons mots ou le bon ton. Je me remets aussi en question, peut-être que ce n’était pas la bonne intervention à la mi-temps, puisque force est de constater que le début de la deuxième mi-temps a été encore pire que la fin de la première. Mais ce que j’ai envie de saluer, c’est la réaction. Quand vous jouez un match décisif, que vous menez 2-0 et que vous faites remonter à 2-2, il faut avoir de sacrées ressources mentales et techniques pour revenir dans le match dans un premier temps, et aller arracher la victoire.

Avez-vous avez revu les mêmes erreurs de gestion de match qu’en Ligue 1 et, peut-être, une certaine suffisance ?

Je ne parlerais pas de suffisance. Je n’ai pas un groupe qui est suffisant. Au contraire, c’est un groupe travailleur et impliqué chaque jour. Mais je pense qu’on a parfois des manques de concentration à certains moments du match, notamment quand on approche de la mi-temps et qu’on a le match en main, sur des fins de match ou sur des débuts de mi-temps. Ce sont des choses sur lesquelles on doit travailler et qu’on doit améliorer. Mais il n’y a pas de suffisance dans ce groupe.

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Les entrants ont une nouvelle fois fait la différence…

Ça me plaît parce que je dis souvent que c’est aussi le baromètre d’un groupe qui travaille bien, qui vit bien, lorsque les joueurs qui ne débutent pas sont décisifs, soit pour aller chercher une victoire, soit pour garder un résultat. Ça fait plusieurs matches que les joueurs qui rentrent amènent un plus à l’équipe. C’est important, il faut le garder. Ce n’est jamais évident de ne pas débuter un match. Il y a ceux qui rentrent, et ceux qui ne rentrent pas pour qui j’ai une pensée aussi. Tant qu’il y aura cet investissement et cet engagement de ceux qui jouent, de ceux qui rentrent et de ceux qui, malheureusement, ne jouent pas ou moins, on pourra faire de belles choses. »

Propos recueillis par Enzo PAILOT

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

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