Le Petit Lillois
·10 avril 2025
Bruno Genesio l’assure : Jonathan David « n’envoie pas les signaux d’un joueur qui n’est plus concerné par le projet du LOSC »

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·10 avril 2025
Moins en vue avec le LOSC ces dernières semaines, Jonathan David a dû faire face à une vague de critiques. Bruno Genesio a pris sa défense en conférence de presse ce jeudi.
Lancé dans un sprint final haletant dans lequel chaque point compte pour tenter de conquérir le podium, le LOSC n’a pas pu s’appuyer sur Jonathan David (25 ans) lors de son déplacement à Lyon. Le Canadien est d’ailleurs resté muet lors de ses trois derniers match en championnat (contre Nantes, Lens et Lyon). Cette période moins faste a suffi pour qu’un flot de critiques déferlent : « On ne le voit plus du tout. Il rate beaucoup de choses. Il a presque l’air absent par rapport aux autres », avait, par exemple, en partie lancé Kevin Diaz samedi soir sur les ondes de la radio RMC. La défaite des Dogues (2-1) au Groupama Stadium n’avait pas aidé.
De passage en conférence de presse ce jeudi, à deux jours d’un déplacement à Toulouse (19h) dans le cadre de la vingt-neuvième journée de Ligue 1, Bruno Genesio a été interpellé par un journaliste à ce sujet. Il a alors défendu son protégé, auteur, faut-il le rappeler, de 23 buts et 10 passes décisives en 43 apparitions toutes compétitions confondues cette saison.
« Lorsqu’on regarde les stats, les buts marqués, on s’aperçoit que Jona’ (David) est largement devant Hakon (Haraldsson) et Edon (Zhegrova) (à 7 et 8 buts TTC). On a besoin d’un Jona’ en pleine confiance », débutait ainsi le technicien lillois.
« Jonathan David n’envoie pas les signaux d’un joueur qui n’est plus concerné par le projet lillois »
Ce dernier ne croit pas non plus à une baisse de régime sur le plan physique ou à un manque de concentration provoqué par sa situation contractuelle (fin de contrat : juin 2025) : « En ce moment, j’entends beaucoup de choses sur Jona’, que ce soit sur son physique, sur son mental, parce qu’il est fin de contrat… Mais lorsque vous regardez bien ses matchs, il n’y a aucun signe qui laisse penser qu’il est moins bien physiquement ou qu’il est moins concerné que ce qu’il était auparavant.
Pourquoi ? Parce que dans son investissement défensif, ce qu’il fait, c’est certainement un des seuls avant-centres en France quasiment à le faire : que ce soit sur le pressing, sur le replacement, sur les efforts défensifs. Ce ne sont pas des signaux d’un joueur qui est fatigué, ni d’un joueur qui n’est plus concerné par le projet lillois parce qu’il est en fin de contrat. Non, c’est simplement qu’il y a des périodes où on est mieux que d’autres, et puis aussi parce qu’il y a une dépendance à l’équipe. »
Bruno Genesio s’est également focalisé sur le collectif et son rendement pour expliquer les périodes de creux parfois vécues par son buteur : « Ce que je me pose, c’est qu’est-ce que nous, staff, nous pouvons faire pour améliorer ça ?, s’interroge-t-il. Parce qu’on ne peut pas que faire des constats ou rejeter la responsabilité sur un ou des joueurs. Ce serait beaucoup trop simple.
Je pense qu’on doit améliorer notre animation offensive. […] En ce moment, peut-être qu’on est moins ambitieux, moins conquérant dans notre jeu. On ne peut pas dire qu’on fait des mauvais matchs dans le contenu, mais c’est vrai qu’il nous manque dans les 20-30 derniers mètres, un peu plus de créativité, d’insouciance, de lâcher prise. Et donc forcément, Jo’ (David) est aussi dépendant de ça », concluait ainsi Bruno Genesio devant les médias.
Quelques instants plus tôt, c’est Mitchel Bakker qui apparaissait dans l’auditorium du Domaine de Luchin. Le Néerlandais, jamais très bavard, n’a pas fait exception avec son leader offensif. Pour autant, il lui a suffi de quelques mots pour lui apporter un soutien bienvenu : « Bien évidemment, Jona’ (David) est un très bon joueur. Il est très important pour nous. Il marque beaucoup de buts pour le club. Je n’ai pas parlé avec lui de sa période un peu plus difficile, mais je suis persuadé qu’il marquera lors de nos six derniers matchs. C’est un attaquant et ils sont fait pour ça », terminait ainsi le couteau-suisse des Dogues. Que dire de plus ?