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·10 juin 2025

Brest : le coup de gueule des Ultras, visés par des dissolutions

Image de l'article :Brest : le coup de gueule des Ultras, visés par des dissolutions

Les Celtic Ultras et Ultras brestois, les deux groupes de supporters menacés par une procédure de dissolution, ont décidé de sortir du silence face à ces possibles sanctions collectives.

Les clubs sont au repos, mais pas les supporters ! Alors que la Ligue 1 a s'est terminée à la fin du mois de mai, les autorités ne veulent pas lâcher les supporters. Dans le viseur, les Celtic Ultras et Ultras brestois, deux derniers groupes ultras présents à Francis Le-Blé, sont visés par une procédure de dissolution de la part de la préfecture.


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Suite aux débordements ayant émaillé la rencontre de la 30e journée face à Lens, 22 personnes avaient été placées en garde à vue, dont 15 sont poursuivis "pour des faits de participation à un attroupement armé et entrave à la circulation publique". Jean-Philippe Setbon, le sous-préfet, a récemment confirmé son envie de dissoudre les groupes plutôt qu'appliquer des sanctions individuelles, plus logiques.

"Ce qu’il s’est passé contre Lens, c’est l’étape ultime de deux saisons d’incidents : il n’y a quasiment eu aucun match à domicile sans chants homophobes, fumigènes, affrontements avec les policiers, entre eux ou avec d’autres supporters… Tout cela au beau milieu d’une foule qui n’a rien à voir avec ces violences, dont de nombreuses familles, qui, pour certaines, n’ont plus envie de venir au match pour cela. Nous, cela nous demande de mobiliser à chaque fois 50 à 60 policiers brestois, souvent renforcés par des CRS ou un escadron de gendarmes mobiles, alors qu’ils ont mille autres choses à faire", a-t-il lâché.

"Un traitement juste et équitable, basé sur les faits, non sur des généralisations infondées"

Ce week-end, les deux groupes ont décidé de sortir du silence à travers un communiqué : "C’est avec surprise, consternation et un profond sentiment d’injustice que nous avons pris connaissance des propos tenus par le sous-préfet. Depuis plusieurs décennies, nous sommes des acteurs structurants et reconnus de la vie du Stade Brestois 29. (...) Nous demandons aujourd’hui un traitement juste et équitable, basé sur les faits, non sur des généralisations infondées", expliquent les supporters.

Ils dénoncent encore une fois les sanctions collectives illogiques au regard des actions et des fautes individuelles des personnes concernées : "Nous demandons aujourd’hui un traitement juste et équitable, basé sur les faits, non sur des généralisations infondées", soulignant que des "faits isolés qui ne peuvent justifier une sanction collective".

"Nous condamnons toutes les formes de violence"

Alors qu'ils sont estimés au nombre de 700, les Ultras ont affirmé que "quinze individus (…) qui ont été immédiatement exclus de nos groupes. Ils devront répondre seuls de leurs actes devant la justice", pour finalement conclure : "Faire peser sur l’ensemble de nos adhérents une menace de dissolution revient à nier le principe fondamental d’individualisation des peines. Nous condamnons toutes les formes de violence au sein de nos structures administratives".

Reste à voir si la justice continue à vouloir s'entêter à sanctionner collectivement, ce qui n'a jusqu'à présent fourni aucune avancée majeure, ou, comme en Angleterre, elle se décide à sanctionner individuellement pour éradiquer la violence dans les stades.

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